Le Programme d’amélioration de la physionomie des zones ruralesest coordonné par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Il est basé sur la Stratégie de développement socio-économique pour la période 2001-2010 et sur la Stratégie globale sur la croissance et la réduction de la pauvreté. Il concerne les communes vietnamiennes et a pour objectif de « développer les campagnes d’une manière complète et durable sur les plans économique, social, environnemental, culturel, moral par la valorisation des forces endogènes et par la participation des habitants et des communautés des campagnes pour créer des mouvements de développement des zones rurales visant à donner à celles-ci une nouvelle physionomie »247. Les indices de performance de ce programme sont les suivants:
Il est à noter que les indices sont complémentaires. Par exemple, la formation des travailleurs ruraux permet de réduire le taux de pauvreté. Parmi ces indices, le développement des villages artisanaux joue un rôle important. Cette action ne vise pas seulement à exécuter l’arrêté No132/2000/QD-TTg mais aussi à suivre le modèle de réussite de pays asiatiques comme la Thaïlande, le Japon ou la Chine248. Le Programme privilégie la préservation des valeurs traditionnelles, la création d’une nouvelle identité des villages, le développement des activités de production pour répondre à la consommation nationale et à l’exportation. Il comprend quatre projets :
Le 4e projet porte sur le développement des activités non agricoles dans les zones rurales, y compris dans des zones où il n’y a pas de villages artisanaux. Selon le projet, « la communauté des villageois élabore elle-même un projet de développement d’une (des) activité (s) précise (s) qui vise des objectifs réalistes pour faire naître ou revivre au moins une activité de production non agricole adaptée aux conditions géographiques, économiques et aux orientations de développement du village »249. Il est à souligner que le projet ne vise pas exclusivement le rétablissement d’anciennes activités ou la création de nouvelles activités mais également l’amélioration de la compétitivité des produits. En effet, les actions prévues dans le projet sont entre autres les suivantes :
Il est prévu différentes aides pour les villages concernés par les projets :
Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (2006). Programme d’amélioration de la physionomie des zones rurales, Hanoï (téléchargeable sur http://www.dcrd.gov.vn/news/newsdetail.asp?targetID=1333 actualisé le 9 juillet 2008).
Au Japon, le mouvement “Un village, un produit” , né dans l’arrondissement Oita en 1979, vise à faire revivre les activités artisanales traditionnelles de cet arrondissement. Il encourage les initiatives et l’intégration internationale des artisans. Grâce à des activités réalisées dans le cadre de ce mouvement, les produits traditionnels d’Oita sont réputés au Japon et à l’étranger. En Thaïlande, le mouvement“One Tambon, One Product”, appelé également “Thai Tambon Project” (en thaï Tambon signifie village), a été lancé après la visite rendue par le Premier Ministre thaïlandais dans un magasin“One Village, One Product” au Japon. Ce programme a été présenté en Thaïlande en 1999 et mis en œuvre depuis octobre 2001. Pour le réaliser, le Gouvernement thaïlandais soutient les villages qui fabriquent un produit typique, spécifique et de qualité. Son soutien concerne le marketing des produits, la formation des agriculteurs et le transfert des technologies. Selon les chiffres publiés par le Gouvernement thaïlandais, rien que dans les quatre premiers mois de 2002, ce programme a rapporté 3,66 milliards de Baht (84,2 millions d’USD) de profit aux agriculteurs. En 2003, le chiffre d’affaires cumulé des villages participant au Programme « Un village, un produit » s’est élevé à 30,8 milliards de Baht, soit une augmentation de 13 % par rapport à l’an 2002.
Ibid.. p. 35
Ibid.. p. 36