1.3.4. Discussion

La différence entre cette expérience et la précédente concernait simplement la tâche de catégorisation utilisée. Il était demandé aux sujets de catégoriser les mots présentés comme faisant référence à des objets que l’on trouve dans la nature ou comme faisant référence à des objets manufacturés. Nous avons pensé que ces deux catégories reflètent plus ce que l’on appelle une tâche de catégorisation dite « sémantique » que la décision de genre, en qu’en plus elle pouvait annuler les stratégies qui peuvent être liées à la discrimination du genre des mots.

Nous avons réussi à répliquer les résultats obtenus dans l’expérience 2. Nous avons de nouveau montré que l’effet de distinctivité pouvait être observé avec des tâches implicites de mémoire, puisque les mots encodés en contexte rare sont catégorisés plus rapidement que ceux encodés en contexte fréquent, à condition que ces mots soit présentés dans un contexte identique que celui d’encodage. De plus, nous avons réussi à montrer que l’on pouvait observer un effet de distinctivité en manipulant l’information contextuelle associée aux items en phase test. Finalement, les mots présentés dans un contexte d’encodage rare sont catégorisés plus rapidement lorsqu’ils sont présentés dans le même contexte que lorsqu’ils sont présentés dans un contexte différent. De ce fait, nous avons réussi à montrer que l’on pouvait observer des effets de contexte dans des tâches implicites de mémoire, contrairement aux postulats d’une conception structurale de la mémoire humaine.