4-2 Allan Boesak ou l’engagement d’un pasteur d’une « Eglise-fille » de la NGK

Si de ferventes prises de positions anti-apartheid apparaissent chez des chrétiens membres d’Eglises « anglophones », d’autres, toutes aussi radicales, émanent de pasteurs ou de théologiens membres de l’Eglise réformée hollandaise, soucieux de ne plus apporter leur caution à une structure ecclésiale qui entretient des liens étroits avec le Parti National au pouvoir et justifie théologiquement l’idéologie de l’apartheid. L’engagement de Beyers Naudé est symptomatique de cette prise de conscience qui s’éveille à la suite des émeutes de Sharpeville et surtout à l’issue de la conférence de Cottesloe (et du « rappel à l’ordre » de Verwoerd soucieux de voir la NGK accepter la ligne de conduite du COE). D’autres figures religieuses apparaissent dans les années 80, dont celle d’Allan Boesak, pasteur métis qui tournera le dos à son Eglise et à sa justification biblique du système.