Les actions de « décloisonnement »

Apparaissent ensuite des projets présentés comme des « actions de décloisonnement ». Le court descriptif qui en est fait permet de comprendre que ces projets doivent permettre de meilleurs échanges et une meilleure compréhension entre les groupes qui, à cause des lois de l’apartheid, ne communiquent pas. Le CCFD, en liaison avec la Conférence des évêques et via le Programme d’éducation chrétienne au développement (CDE), va ainsi aider à une meilleure information autour de la question des bantoustans en suscitant des réflexions, particulièrement chez les Blancs, sur cette réalité du « grand apartheid », en mettant en évidence les effets réels d’un tel processus.

L’exploitation des Noirs étant un fait dénoncé très tôt par le CCFD (notamment au sein d plusieurs articles de Faim et développement), un effort particulier est dirigé vers l’aide et le soutien aux travailleurs, par l’intermédiaire de la JOC sud-africaine. Ces projets menés parmi les jeunes travailleurs chrétiens témoignent ainsi de l’intérêt du CCFD pour les questions syndicales et les emplois « réservés » qui sont des composantes essentielles du système d’apartheid.

Plusieurs programmes du CCFD concernent les questions formulées au sein de groupes de chrétiens qui réfléchissent à une théologie libératrice, prophétique, notamment au sein de l’Institut de théologie contextuel dont la réflexion a trouvé son expression avec le document Kairos. En soutenant cet institut œcuménique, le CCFD contribue à ce qu’une expression théologique soit rendue possible au sein des Townships, c’est à dire là où les Eglises peuvent et doivent s’incarner auprès des opprimés, en leur proposant un message concret et des voies de réflexions et d’actions au sein de communautés de base ou autres.