2-4 Un double intérêt : la Namibie et l’apartheid en Afrique du Sud

Un survol des articles traitant de l’Afrique du Sud dans la revue de la Cimade, Cimade information, permet d’avoir un aperçu des thèmes qui vont être privilégiés par le Comité. En effet, la Cimade, dans les années 80, va souvent porter son regard sur la région de l’Afrique australe mais pas forcément uniquement sur la situation interne en Afrique du Sud. La situation en Namibie va donc faire l’objet de plusieurs articles. La Cimade s’inquiète ainsi de l’occupation illégitime du pays par l’Afrique du Sud.

En janvier-février 1983, une grande partie de Cimade informations est consacrée aux deux thèmes de l’apartheid et de la Namibie1419. La couverture en elle-même traduit bien ce double intérêt et peut induire une certaine confusion : le titre du dossier « Namibie : la recherche de la liberté » figure à côté d’une affiche montrant un enfant noir derrière des barreaux avec la mention « Apartheid no ». La lecture du sommaire met également en évidence ce double traitement. Le dossier est bien consacré à la Namibie mais les sous-titres montrent bien que l’apartheid et l’Afrique du Sud seront abordés. Ces thèmes sont :

Dans l’introduction du dossier, Marcel Henriet fait une présentation de la situation en Afrique du Sud en insistant sur le maintien du système d’apartheid qui bafoue les libertés fondamentales de l’homme. L’accent est donc mis sur la nature fondamentale du système :

‘« Ce régime continue d’institutionnaliser le racisme et de nier, par son existence même, le principe le plus fondamental sur lequel reposent les droits de l’homme : celui de l’unité de l’espèce humaine et de l’égale dignité de tous les êtres humains1420 ».’

Il est intéressant de remarquer que les fondements anti-démocratiques de l’apartheid, et donc ceux bafouant les principes de l’Evangile sont de nouveau mis en évidence. Cet aspect, doit « suffire » à mobiliser la communauté internationale car il représente une atteinte réelle et grave à la dignité humaine. Marcel Henriet mentionne également la responsabilité des Eglises réformées blanches (sans donner plus de précisions sur ces Eglises) qui justifient le système et proposent une justification théologique à un tel régime ségrégationniste.

Après ces considérations d’ordre théologique et moral, Marcel Henriet décrit longuement les applications concrètes d’un tel système : interdiction des mariages mixtes, séparation stricte dans les lieux communs et surtout la formation des bantoustans afin « d’exiler les Noirs dans des réserves soigneusement délimitées, sur des territoires dont l’ensemble représente environ 13% de l’Afrique du Sud ». Mais Marcel Henriet ne se « limite » pas à cette présentation factuelle du processus et livre sa vision pertinente sur les vrais objectifs recherchés par Pretoria :

‘« La politique d’apartheid nouvelle version consiste donc à chasser chacune des différentes ethnies des villes et des régions industrielles–où les Noirs sont cantonnés strictement hors des quartiers blancs- vers un territoire cyniquement appelé homeland. Ces zones réservées aux Noirs sont en fait une série d’enclaves minuscules, isolées les unes des autres, aux frontières aberrantes […]. Par un tour de passe-passe, les Noirs deviennent des étrangers dans leur propre pays, l’Afrique du Sud, où ils travaillent de jour dans les zones blanches, avec un statut de travailleurs immigrés. Parallèlement, le régime refoule dans les homelands, où sont livrés à la misère, les vieux, les femmes, les malades, les chômeurs, ne gardant à proximité des industries blanches que le nombre de travailleurs noirs nécessaire à leur fonctionnement. La population en excédent est progressivement déportée dans des territoires plus ou moins éloignés. Tous ceux qui reviennent vers les zones blanches sans autorisation se trouvent en situation illégale et sont justiciables de lourdes peines de prison1421 ».’

Les notions de « refoulement », de « déportation » exprimées ici témoignent bien du choc suscité par un tel processus qui vise en quelque sorte à « épurer » l’Afrique du Sud des populations noires improductives et à ne « conserver » que celles qui peuvent proposer leur force de travail, tout en leur refusant la pleine citoyenneté sud-africaine…

Les effets politiques et économiques du « grand apartheid » ne sont donc pas négligés dans cette présentation du système et cet exposé présente donc un système institutionnalisé régissant toutes les sphères de la vie sud-africaine.

Après cet exposé concernant la situation interne à l’Afrique du Sud, Marcel Henriet aborde le deuxième thème du dossier, la situation en Namibie. Deux faits justifient une telle mobilisation vis-à-vis de ce pays : l’occupation illégale du pays par l’Afrique du Sud depuis 1966 et la politique d’apartheid qui y est menée :

‘« La politique des homelands, accompagnée d’une militarisation à outrance, parque les Namibiens, au nombre d’environ 1 100 000 sur les 39% du territoires alors que les 110 000 Blancs disposent des 61% de ce même territoire1422 ».’

C’est autour de cette situation que va se cristalliser la mobilisation de la Cimade. Le dossier a donc comme fonction première d’informer d’une situation « guère connue en France [et de] contribuer à rompre le silence et l’indifférence dans lesquels le peuple namibien est enfermé 1423  ». Les questions qui se posent aux chrétiens concernant l’occupation de la Namibie sont les mêmes que celles impliquées par la situation en Afrique du Sud : comment les Eglises doivent être agir ? Que fait le gouvernement français ?…

La Cimade s’engage, aux côtés du COE, du CCFD et du MAA dans des actions de solidarité avec le peuple namibien, en particulier avec les réfugiés réunis dans des camps en Angola et au Botswana. Là encore, l’enjeu est bien de prendre la défense d’un peuple « auquel on nie le droit à l’existence et à la liberté parce qu’il est composé d’hommes et de femmes dont la peau n’a pas la même couleur que celle des dictateurs de Pretoria 1424  ».

Les deux causes, l’apartheid en Afrique du Sud et l’occupation de la Namibie, demandent donc une intervention et une mobilisation urgente de la part de l’occident. La France doit donc répondre aux appels des chrétiens qui souffrent de leur position résistante :

‘« En Namibie, comme en Afrique du Sud, nombreux sont les chrétiens comme le pasteur Beyers Naudé, à être persécutés, bannis, emprisonnés, torturés, assassinés. La résistance à l’apartheid est vive au sein des Eglises qui le refusent, en particulier le Conseil sud-africain des Eglises dont le secrétaire général, l’évêque anglican Desmond Tutu, nous interpelle en ces termes : « L’Occident a un rôle capital à jouer pour assurer notre survie à tous en Afrique australe. Vous les Occidentaux, vous ne pouvez pas vous soustraire à votre responsabilité morale. N’avez-vous pas étayé l’apartheid, l’injustice et l’oppression par vos investissements, par l’usage de votre veto en faveur de l’Afrique du Sud aux Nations-Unies ?1425 ».’

Les interpellations de chrétiens sud-africains parviennent à leur « but », tout du moins chez les groupes de chrétiens français. Une telle accusation vis à vis de la politique de la France, thème récurrent dans les discours de Desmond Tutu, semble entraîner un sentiment de culpabilité qui ne reste pas stérile puisqu’il débouche sur des actions réelles, en Namibie notamment.

Sous le titre « A la recherche de la liberté », une longue partie du dossier (pp 6-12) est consacrée à la situation namibienne. L’article se base sur un entretien effectué avec M. Kalomoh, représentant en France de la SWAPO1426, organisation qui est (le fait est souligné), la seule représentante authentique du peuple namibien reconnue par les instances internationales. Une façon de démontrer que la Cimade ne s’entretient donc pas avec un mouvement illégal et terroriste…

Les réponses apportées par M. Kalomoh aux questions de la Cimade permettent d’avoir un bon aperçu de la situation vécue par la Namibie à la fin de l’année de 1982. Bien sûr, le propos est bien de dénoncer l’occupation illégale du pays par l’Afrique du Sud mais il est aussi de souligner une situation politique confuse : absence de véritables négociations, difficultés à organiser des élections selon un processus démocratique, refus de Pretoria de négocier tant que des troupes cubaines se maintiendront au sud de l’Angola1427

Le dossier aborde ensuite l’attitude que doit adopter la France qui politiquement s’impliqua dans la résolution du conflit puisqu’elle fit partie du « groupe de contact1428 » dont l’objectif fut, dans le courant de l’année 77, de négocier un engagement. Le travail du groupe aboutit d’ailleurs le 29 septembre 1978 à l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la « Résolution 435 »1429.

Je reviendrai ultérieurement sur les programmes soutenus par la Cimade concernant la question namibienne. Cet entretien avec le représentant de la SWAPO en France révèle déjà des liens solides avec le parti namibien. M. Kalomoh précise d’ailleurs bien que la SWAPO est en relation avec plusieurs organismes de développement français et demande la mise en place d’une aide dans un domaine bien précis :

‘« Ce que nous comptons étudier plus particulièrement avec la Cimade et le CCFD, c’est la possibilité d’obtenir des bourses qui permettraient à des Namibiens actuellement en Namibie de venir se former en France. Car la Namibie aura besoin de techniciens, de cadres… Lorsqu’elle aura gagné son indépendance !1430 ».’

Je ne suis pas en mesure de dire si ce projet a porté ses fruits et si des étudiants namibiens sont en effet venus en France pour faire des études. Cette démarche révèle la volonté namibienne d’établir des relations durables et intellectuelles entre la France et la Namibie et d’en faire donc un interlocuteur privilégié. Mais M. Kalomoh ne manque pas de préciser que la France doit aussi « clarifier » les relations économiques et commerciales qu’elle entretient avec l’Afrique du Sud… Il paraît donc clair que la prise en compte, par le gouvernement français comme par les organismes de développement sollicités, de la question namibienne doit s’accompagner également d’une prise en compte de la question sud-africaine…

Après avoir traité longuement de la mobilisation des Eglises namibiennes (pp 14-22), la Cimade reproduit la déclaration adoptée par le Comité central du COE réuni à Dresde en août 1981. Dans la partie de la déclaration consacrée aux recommandations, le Comité préconise le renforcement du soutien aux programmes d’éducation de la SWAPO et aux efforts humanitaires qu’elle entretient. Il demande notamment aux Eglises membres, comme il l’a fait déjà en 1977 et 1980, « qu’elles pressent leurs gouvernements de suivre la décision des Nations Unies de reconnaître la SWAPO comme le représentant authentique du peuple namibien 1431  ».

La Cimade suit donc le programme et les décision du COE concernant la Namibie. Le fait qu’une telle déclaration soit reproduite dans la revue de la Cimade témoigne sans doute d’une volonté de mettre en évidence l’implication du COE sur cette question, comme pour attester qu’une telle mobilisation est légitime de la part des Eglises, et donc des réformés français.

L’entretien effectué par la Cimade avec le représentant de la SWAPO en France permet ainsi de donner un certain nombre d’informations aux lecteurs sur cette organisation et la légitimité de sa lutte face à l’occupation sud-africaine. D’autre part, comme pour renforcer le propos, la déclaration du COE reconnaissant la SWAPO comme le seul représentant du peuple namibien reconnu par l’ONU met enfin bien en évidence le fait que les relations établies avec l’organisation namibienne ne relèvent pas d’un quelconque soutien apporté à un mouvement de libération clandestin et terroriste…

Si une grande partie du dossier est consacrée à la situation en Namibie, il est aussi question de la politique du gouvernement de Pretoria à l’intérieur du pays, et particulièrement aux relations commerciales qu’il entretient avec la France. La Cimade joua en effet un rôle de contestation important, que ce soit en son nom propre ou dans une démarche oecuménique, pour dénoncer ces relations économiques et commerciales. Le dossier reproduit ainsi la déclaration de la Cimade qui, alertée par le Mouvement anti-apartheid, réagit au projet du gouvernement français de vendre une deuxième centrale nucléaire à l’Afrique du Sud (après celle de Koeberg en 1976)1432. Le 2 décembre 1982, elle adresse une lettre au Président de la République, à M. Pierre Mauroy (premier ministre), M. Louis Mermaz (Président de l’Assemblée nationale), M. Alain Poher (Président du Sénat) et à M. Lionel Jospin, premier Secrétaire du Parti socialiste. Le même jour, elle rend public un communiqué dans lequel elle déclare notamment :

‘« Cette éventuelle livraison d’une centrale nucléaire au régime de Pretoria irait à l’encontre des engagements pris par le Président de la République et le gouvernement concernant la politique française à l’égard de l’Afrique du Sud. Permettant à Pretoria d’accroître son potentiel nucléaire […], cette vente accentuerait les tensions dans le sud du continent africain, ruinerait le crédit de la France auprès des peuples d’Afrique, constituerait un soutien inacceptable à un régime, condamné par l’ONU, qui refuse de reconnaître les droits fondamentaux à 21 millions d’Africains qu’il maintient à l’état de quasi esclavage1433 ».’

Alors qu’aucune décision n’a été prise concernant la vente éventuelle de cette centrale1434, la Cimade entend bien rester vigilante et comme un BIP le précise à la même période, le communiqué conclut en demandant « de diffuser l’information relative à ce projet, d’écrire et de faire écrire aux élus et de vous concerter avec d’autres associations pour organiser des actions locales appuyant cette campagne pour empêcher la conclusion de ce contrat 1435  ».

Comme cela fut déjà le cas lors de la vente de la centrale de Koeberg en 1976, ce sont les relations commerciales entre la France et l’Afrique du Sud, et particulièrement celles se rapportant au domaine du nucléaire qui focalisent les regards et suscitent les critiques. Cette mobilisation en 1982 témoigne également d’une certaine communion dans les actions des groupes mobilisés contre l’apartheid, la Cimade se joignant sur cette action au Mouvement anti-apartheid.

En fin de dossier, la Cimade revient sur la nature de l’apartheid et ses victimes les plus « directes », les habitants des bantoustans notamment, « refoulés sur quelques espaces représentant seulement 13% de la surface de l’Afrique du Sud ». L’article revient une nouvelle fois sur ce processus qui vise à l’exclusion des populations noires des villes, (hormis celles qui offrent leur force de travail) et sur le cynisme du gouvernement lorsque l’on constate que la plupart de ces territoires sont des enclaves minuscules, de véritables confettis situés sur les zones les moins productives du territoire. Là encore, les termes utilisés témoignent du « choc » suscité par un tel processus chez les observateurs. L’auteur de l’article parle en effet de refoulement, de parcage, de populations chassées, mettant bien en évidence l’idée d’une déportation de la majeure partie de la population réduite à sa simple dimension « productive ». Mais l’idée avancée est aussi de « contenir » des populations urbaines devenues un peu trop revendicatrices et même de freiner leur évolution :

‘« La mise en œuvre de cette bantoustanisation traduit le fait qu’en raison de la croissance démographique, les Noirs sont de plus en plus nombreux, alors même que leur conscience politique progresse. Les refouler dans les bantoustans permet d’écarter le danger qu’ils représentent pour le régime raciste et même de freiner cette croissance démographique. En effet, la mortalité est très forte dans les bantoustans, en raison de la faiblesse de leur potentialités productives, de la surpopulation, de l’absence de structures sanitaires1436 ».’

Le propos est extrême et dénonce ainsi la démarche du gouvernement qui viserait, sans parler d’extermination, à une « élimination » des populations les plus faibles…

Il faut aussi replacer cet article dans le contexte sud-africain : les émeutes de Soweto ont eu lieu 5 ans plus tôt, le gouvernement a intensifié sa répression à l’encontre des populations noires, 4 bantoustans ont déjà obtenu leur indépendance (le Transkei en 1976, le Bophuthatswana en 1977, le Venda en 1979 et le Ciskei en 1981) et sont donc exclus de l’Afrique du Sud…

Devant cette situation sud-africaine désastreuse, devant la même politique menée en Namibie et face aux mouvements de réfugiés qu’elle entraîne, la Cimade s’est engagée, aux côtés du COE, pour venir en aide aux populations réunies dans les camps des pays voisins.

La critique de l’apartheid se fait donc percutante et les effets humains, politiques et économiques sont dénoncés avec virulence.

La Cimade restera sensible aux mobilisations des chrétiens qui ne cesseront de dénoncer un régime anti-démocratique et qui proposeront une théologie libératrice et impliquée auprès des pauvres. Mais cette mobilisation chrétienne ne se limitera pas à dénoncer la situation en termes uniquement spirituels et proposera aussi des propositions pour un changement réel. Parmi ces chrétiens mobilisés, c’est la personnalité en l’engagement de Desmond Tutu qui retiendra l’attention des membres de la Cimade.

Notes
1419.

« Namibie, la recherche de la liberté », Cimade information, n°1-2, janvier-février 1983, 39p.

1420.

Ibid., p. 1.

1421.

Ibid., p. 2.

1422.

Ibid., p. 2.

1423.

Ibid.

1424.

Ibid.

1425.

Ibid., p. 3.

1426.

La SWAPO est en effet présente en France depuis 1981. Comme tient à le préciser son représentant M. Kalomoh interrogé par la Cimade, il ne s’agit pas d’un bureau de la SWAPO à Paris mais d’une association selon la loi de 1901, « Les amis de la Namibie ».

1427.

La politique extérieure menée par l’Afrique du Sud (en Namibie notamment) n’étant pas le sujet de cette thèse, je ne ferai pas ici un exposé précis des différents événements politiques se rapportant à cette question. Si j’en parle dans cette partie, c’est parce que la question namibienne, a été régulièrement traitée par la Cimade qui, dans son traitement, l’a souvent reliée au système d’apartheid.

1428.

Les groupe de contact était composé de représentants des cinq membres d’alors du Conseil de sécurité (USA, Grande-Bretagne, France, Canada et Allemagne de l’Ouest).

1429.

La résolution 435 réitérait notamment sa demande concernant le retrait de la Namibie par la puissance sud-africaine et le transfert du pouvoir au peuple de Namibie.

1430.

« A la recherche de la liberté », Cimade information, op.cit., p. 12.

1431.

« Le conseil œcuménique et la Namibie », Cimade information, op.cit., p. 24.

1432.

« La Cimade et l’apartheid », Cimade information, op.cit., p. 25.

1433.

Ibid.

1434.

En 1981, le gouvernement français avait accepté de poursuivre les travaux de Koeberg, arguant de l’engagement pris lors de la vente de la centrale mais prétextant aussi que des coûts pour rupture de contrat seraient exorbitants. Fermement opposés à la participation d’entreprises françaises à la réalisation de la deuxième tranche de Koeberg, Claude Cheysson, ministre des affaires étrangères, et Jean-Pierre Cot, ministre de la Coopération, s’étaient montrés déterminés à rendre leurs portefeuilles si la France poursuivait une telle collaboration.

1435.

« Vente d’une centrale nucléaire française à l’Afrique du Sud : la Cimade s’associe à la campagne de protestation », BIP,n°866,8 décembre 1982.

1436.

« Soutien alimentaire et médical aux réfugiés », Cimade information, op.cit., p. 35.