2-1 Avant l’Afrique du Sud…

L’implication de Jean-Marie Dumortier auprès des travailleurs et au sein des milieux ouvriers a débuté bien loin de l’Afrique du Sud, dans les quartiers ouvriers du Nord de la France. Issu d’un milieu ouvrier et modeste, il est ordonné prêtre à Lille à l’âge de 26 ans et est ensuite nommé vicaire à Tourcoing avant de s’engager au sein de la JOC en tant qu’aumônier fédéral (Tourcoing). Il vit ainsi mai 1968 au sein de la JOC, à une époque où le syndicalisme se diffuse dans les petites industries textiles du Nord de la France. Assumant sa charge dans un tel contexte social jusqu’au milieu des années 70, il devient ensuite aumônier national de la JOCF et prend en charge le secteur est (Alsace, Moselle, Meurthe-et-Moselle, Franche-Comté). Il le restera jusqu’en 1978, en étant aussi impliqué dans les échanges et activités internationales de la JOC.

Ainsi, en 1978, lors d’une rencontre entre aumôniers nationaux, un appel est lancé pour que des aumôniers aillent à l’étranger afin de « renforcer » des équipes déjà formées. Le Père Gérard de Fleuriot1500 aumônier mauricien formé en France y exprime sa volonté qu’un Français rejoigne la JOC sud-africaine.

Sensible à la vision d’une Eglise universelle devant, comme lui avait alors dit l’évêque de Gand, primer sur l’Eglise du diocèse, Jean-Marie prend donc le départ pour l’Afrique du Sud en 1979 pour y retrouver des cellules jocistes encore très peu développées.

Notes
1500.

Le Père de Fleuriot s’est fortement mobilisé au sein de la Commission épiscopale sud-africaine « Eglise et travail ». C’est au sein de cette commission qu’il travailla notamment auprès des travailleurs de la mine, des ouvriers vivant dans les « Hostels ». Il fut également responsable de deux paroisses dans la banlieue de Durban et se chargea de l’aumônerie de francophones à Durban.