La question se pose également chez les catholiques

Les membres de la commission catholique « Justice et Paix » évoquent également la question de l’aide aux mouvements de libération. Lors d’une réunion en février 1977, ils laissent apparaître quelques questionnements sur ce soutien mais refusent de dire que ce dernier reviendrait à soutenir le marxisme. Le soutien doit donc être apporté en priorité à des organisations qui ne sont pas marxistes mais qui oeuvrent aussi pour une libération. D’autre part, d’autres types d’actions, comme celles menées au sein du COE, sont possibles :

‘« En appuyant les mouvements de libération à partir d’organisations qui ne sont pas marxistes, on rétablit un certain équilibre. Il est en effet dommage que les gens soient contraints à ne trouver, de fait, des appuis que du côté marxiste. A ce point de vue là, le rôle du COE apparaît intéressant et invite à examiner s’il n’y a pas une action à mener […]. Les mouvements de libération sont animés par des gens qui ont été formés au sein de l’Eglise […] ».’

Les membres de la commission, et particulièrement le Père Ménager, n’abordent cependant pas la teneur précise du programme du COE et son soutien particulier aux mouvements de libération (et à leurs programmes humanitaires). Le soutien des Eglises aux mouvements est présenté comme étant davantage légitime lorsqu’il est précisé que certains de leurs dirigeants ont été influencés par le message des Eglises.