Conclusion

L’Afrique du Sud, terrain lointain et étranger… « Au terme de ce parcours à la pointe sud du continent africain, faut-il regretter notre choix ? Nous estimons au contraire que la moisson est riche pour notre réflexion chrétienne sur le prophétisme, et dans le rapport de l’Eglise à elle-même, et dans le rapport à la société ». Cette réflexion de l’assomptionniste Bruno Chenu dans son ouvrage L’urgence prophétique 1922 témoigne bien de la valeur qu’a pu prendre le message prophétique formulé par des chrétiens sud-africains et des réflexions qui en ont découlé chez certains français.

En effet, le pays et son système d’apartheid ont interpellé des chrétiens au sein de l’Eglise catholique et de l’Eglise réformée françaises. De cette observation est née cette recherche.

Elle a eu pour objet d’appréhender la place qui fut celle de l’Afrique du Sud dans les organes de presse les plus représentatifs de chaque confession et au sein de groupes dans lesquels s’élaborèrent une réflexion et une action autour de l’Afrique du Sud. La situation sud-africaine a induit des débats plus globaux sur des questions précises et récurrentes au sein des confessions chrétiennes. Autrement dit, il s’est agi de partir de la question sud-africaine et de son traitement dans la presse et au sein de groupes de chrétiens pour aboutir à une série de conclusions concernant les effets de la mobilisation et les enjeux que la question dévoila au sein de chaque confession.

Notes
1922.

Bruno CHENU, L’urgence prophétique, Paris, Bayard, 1997, p. 243.