Le Collège général était trop étroitement imbriqué dans l’histoire des Missions Étrangères, depuis la fondation de la Société, pour que l’éventualité de sa fermeture ne fût, implicitement, interprétée comme l’aveu d’un échec. C’eut été aussi une marque d’ingratitude, pour cet établissement que nombre de missionnaires tenaient pour « l’une des plus belles institutions de notre Société et comme un précieux lien de communication entre nos diverses missions 248 . » À Paris, une résolution avait été enfin prise. Non seulement on ne fermerait pas le Collège, mais on s’efforcerait de convaincre l’ensemble des vicaires apostoliques de le considérer, désormais, comme une école des hautes études ecclésiastiques, destinée aux meilleurs élèves de leurs séminaires :
‘Je vais vous annoncer une nouvelle qui vous fera plaisir ; c’est que le Conseil de Paris va enfin s’occuper du Collège de Pinang auprès des vicaires apostoliques, et leur proposer, tout en conservant ce qui existe, de fonder à Pinang une École des Hautes Études249.’Cette décision avait été mûrement réfléchie, d’où sa lenteur. Moyennant quoi, elle fut fermement tenue. Elle fut tout d’abord facilitée par le soutien sans faille de la Propaganda Fide, qui entendait, depuis l’encyclique Neminem Profecto, promouvoir le rôle du clergé indigène dans les missions :
‘J’espérais qu’un certain nombre entrerait pratiquement dans l’idée proposée laquelle est aujourd’hui manifestement l’idée du Saint-Siège. La Propagande insiste (j’en ai des preuves multiples) auprès des supérieurs des missions, pour le relèvement du clergé indigène. Or le Collège général est le moyen tout indiqué pour arriver au but proposé par le Saint-Siège, car on peut faire là, et là seulement, ce qui serait impossible dans le très grand nombre des missions particulières, faute d’un personnel suffisant250. ’Depuis son avènement, en 1878, Léon XIII n’avait de cesse que le clergé indigène ne soit mieux formé, puis reconnu apte à se substituer, en cas de nécessité, aux missionnaires européens251. En 1893, la Propaganda Fide publiait l’instruction Cum Postremis, au sujet du clergé indigène en Inde 252 ; la même année, Léon XIII annonçait, par sa lettre apostolique Ad extremas, la création à Kandy (Ceylan) d’un « séminaire central », confié aux jésuites, afin que le clergé indigène, « soit convenablement formé aux fonctions sacerdotales, qu’il soit capable, non seulement d’aider les missionnaires, mais de convenablement gérer par eux- mêmes les intérêts de la religion dans leur propre cité 253 . » Ces faits n’avaient évidemment pas échappé aux membres de la Société des Missions Étrangères :
‘Tout le monde ici regrette l’effondrement du pauvre Collège de Pinang, qui n’a pas démérité de la Société, et dont le seul tort est qu’on n’a plus besoin de lui. Et, coïncidence curieuse, il tombe juste au moment où, sur les ordres du St Père, on vient de fonder un séminaire général pour toutes les missions des Indes254.’N’est-ce pas un lapsus révélateur, qui fait intituler « général », le séminaire « central » de Kandy ? Son auteur, François Chibaudel, alors directeur des aspirants missionnaires, à Paris, voyait bien l’avenir du Collège général de Penang préfiguré dans la nouvelle institution « centrale » voulue par le pape, en Inde. L’élévation du niveau d’instruction des prêtres était une préoccupation constante du Saint-Siège, à une époque où la connaissance, le savoir scientifique notamment, s’étendaient rapidement ; où, en France, les congrégations enseignantes étaient contestées, l’école laïque promue par l’État :
‘C’est que ce grand pape, dont les vues sont si élevées, est profondément convaincu que l’instruction du clergé est le moyen indispensable pour rendre l’action de l’Église sur la société véritablement forte et efficace. Et qu’on ne pense pas que les exhortations de Léon XIII ne visent que les clergés de la vieille Europe. Plusieurs de ses instructions sur ce sujet sont adressées aux églises d’Amérique, et sa lettre du 24 juin 1893, prouve qu’il a aussi pensé aux missions d’Indes et d’Extrême-Orient255.’Dans les colonies aussi, le niveau d’instruction avait progressé ; en particulier celui des colons, de plus en plus nombreux. Or, du fait de la pénurie de missionnaires européens, c’est au clergé indigène qu’il reviendrait de représenter l’Église, de prêcher, d’administrer les sacrements. Il ne faisait donc aucun doute que la transformation du Collège de Penang en un établissement d’enseignement supérieur présentât tous les avantages. D’une part, elle répondait exactement à la demande du Saint-Siège, en contribuant à élever le niveau de formation des futurs clercs indigènes ; d’autre part, elle permettrait de sauver le Collège en lui confiant une nouvelle tâche, distincte de celle des séminaires locaux :
‘Aujourd’hui nous avons, si nous le voulons, une magnifique occasion d’introduire chez nous, en réorganisant notre Collège général, une amélioration qui sera aussi agréable au Saint-Siège et à la Sacrée Congrégation de la Propagande, qu’utile à notre propre Société256.’La circulaire de Paris du 24 mai 1895 donne d’importantes précisions. Il s’agirait de créer une « maison d’études secondaires un peu plus soignées ». On y conserverait quelques classes élémentaires, dans un local séparé, pour rendre service aux missions qui ne « possèdent pas les éléments pour fonder un séminaire convenablement pourvu […] et leur conserver la faculté d’envoyer pour un temps leurs élèves à Penang 257 . » Comment les vicaires apostoliques allaient-ils réagir ? Il semble que la grande majorité d’entre eux, que la Propaganda Fide avait dûment exhortés à se soucier de la question du clergé indigène258 ait, du moins en apparence, souscrit au projet de transformation du Collège :
‘Nous n’avons pas encore en main toutes les réponses à la circulaire. Toutes celles qui nous sont parvenues applaudissent à la proposition, mais si l’on doit se borner à des encouragements purement platoniques, cela n’aboutira pas à grand-chose259.’En effet, il était préférable de faire vite, ne serait-ce que parce que l’on disposait toujours des locaux adéquats :
‘Nous faisons simplement observer ici combien il serait avantageux de hâter un peu l’exécution de cette mesure, afin de ne pas nous exposer à perdre, d’une façon ou de l’autre, les bâtiments spacieux et salubres que nous possédons à Penang.’Or, à cause des frais d’entretien, rien n’était acquis de ce côté, comme l’indique cette proposition, émanée du supérieur même du collège, quelques années plus tard : il fut alors brièvement question de vendre les bâtiments du Collège à de riches négociants chinois, pour déménager dans une villa non éloignée, dont les dimensions auraient été mieux adaptées au petit effectif des élèves et des professeurs :
‘Vous connaissez notre situation ; nous habitons un très vaste bâtiment capable de contenir 150 élèves et nos vingt élèves s’y trouvent comme perdus. De riches Chinois étant en quête d’un hôpital spacieux, qui soit exclusivement à eux, nous ont offert d’acheter le collège et ses alentours, depuis la mer jusqu’au sentier qui conduit au cimetière catholique de Pulo Tikus […] Voici ce qui me détermine à accueillir la demande des Chinois. L’avenir du Collège paraît de plus en plus incertain260.’Cette suggestion n’eut pas de suite. Mais elle en dit long sur les doutes, voire le découragement, qui s’étaient installés. Le projet de transformation du Collège n’était tout de même pas sans susciter de sérieuses réserves chez certains. En 1896, le Conseil de Paris dressait ce bilan :
‘Dix évêques de notre Société avaient approuvé, en principe, le projet de notre circulaire [du 24 mai 1895], mais en considéraient l’exécution immédiate comme impossible, du moins pour leurs missions respectives. Deux évêques repoussaient nettement le projet. Les autres n’ont pas fait connaître leur sentiment d’une manière positive. À ce sujet, on nous écrit que plusieurs de ces derniers auraient peut-être approuvé le projet si, au lieu de faire du collège de Pinang une maison d’étude secondaires supérieures, on en avait fait une maison de philosophie et de théologie, c'est-à-dire un grand séminaire. Nous n’avions nullement exclu de notre programme ces deux facultés […] Si les supérieurs de la Société estimaient qu’il est plus pratique de borner à la philosophie et à la théologie la transformation proposée, bien volontiers, nous nous rangerions à ce sentiment261. ’Les signataires de cette circulaire disaient vrai. Deux ans plus tôt, ils avaient suggéré aux directeurs du Collège d’ébaucher un programme d’études qui eût contenu des cours de philosophie et de théologie :
‘Pour gagner du temps, et amener la mise à exécution, ne pourriez-vous pas préparer un programme d’enseignement supérieur en rapport avec les besoins et la situation de beaucoup de nos missions ? Il me semble que ce programme devrait porter sur les sciences, la philosophie et la théologie dogmatique262.’Mais comment ne pas s’étonner de leur circonspection : la réforme proposée – qui revient à faire du Collège un lycée, au mieux une classe de propédeutique – s’éloigne du projet de création d’un grand séminaire sur le modèle de celui des jésuites, à Kandy. On ne voit pas non plus très clairement qui se chargera de la formation supérieure ultime des clercs. Serait-ce le Collège de Penang, les séminaires des missions ? À quoi bon s’en tenir à une école secondaire supérieure, à une époque où d’autres congrégations, passées expertes dans ce domaine, et chassées de France par les lois laïques, investissaient méthodiquement la Malaisie ? Il y avait déjà à Penang, depuis 1885, une école de garçons, pour les catholiques Tamouls263. En 1900, les frères de La Salle prirent la direction de l’école de garçons de Malacca ; en 1918, ils ouvraient un noviciat à Pulo Tikus, puis une école à Ipoh. On trouvait également, à Penang, une école de religieuses de la congrégation de Saint-Maur. Les atermoiements quant à l’avenir du Collège, semblaient dus aux querelles de préséances qui opposaient les vicaires apostoliques et le séminaire de Paris, à des rivalités entre missions. Ces faits manifestes masquaient probablement un profond clivage entre deux conceptions de l’intégration du clergé indigène, désaccord dont les termes restèrent latents dans les documents officiels de la Société, mais perçaient dans les correspondances privées. L’émancipation du clergé indigène continuait de faire peur. Le statut exact du Collège de Penang resta donc relativement indécis pendant les deux décennies qui suivirent. En 1900, alors que le premier élève originaire du Tibet entrait au Collège, il n’y avait plus que quatre directeurs et 20 élèves, birmans pour la plupart. En 1906, ils n’étaient que 18. Or, à la même époque, en France, la plupart des congrégations perdaient l’autorisation d’enseigner et la loi de 1905 consommait la séparation de l’Église et de l’État. Aussi, à partir de 1906, les étudiants de la rue du Bac s’embarquèrent-ils pour Penang : le Collège général allait tenir lieu de séminaire des Missions Étrangères pendant un an, le temps de clarifier la situation des MEP :
‘Le Conseil de Paris nous annonce l’envoi de 36 aspirants avec deux directeurs pour terminer leurs études et nous priant de prendre des mesures en conséquence. On décide qu’on laissera le Collège à Pinang à l’usage de la nouvelle communauté et que l’on se transportera à Mariophile où l’on continuera le cours ordinaire des études264.’Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, les missionnaires mobilisés durent quitter Penang, certains d’entre eux pour aller à la rencontre d’un destin tragique, « Le Conseil note le départ de M. Ménard le 21 août pour le service militaire en France 265 . » La circulation du courrier étant très perturbée pendant la guerre, nous disposons de peu d’informations sur cette période à Penang. En 1916, le supérieur demanda à prendre sa retraite266 :
‘Monsieur Wallays, après avoir passé plus de 50 ans comme professeur ou comme supérieur au Collège Général, nous a demandé en grâce d’être déchargé de la direction de l’établissement et autorisé à se retirer à Nazareth. Nous ne pouvions pas lui refuser un repos qu’il avait si bien mérité, et nous avons accepté sa démission267. ’Son successeur fut désigné : c’était le Père Justin Pagès : « Le 7 avril est arrivé une lettre du Conseil de Paris, nommant M. Pagès supérieur du Collège général, en remplacement de M. Wallays, démissionnaire 268 . »Il semble que, dès le début de ce nouveau supériorat, en 1917, le nombre d’élèves ait recommencé de croître269. Les autres missions, dépourvues de leurs professeurs, mobilisés et rentrés en France, eurent, comme à l’accoutumée en cas de crise, recours au vieux Collège. De plus, depuis la proclamation de la République à Nankin, en 1911, la Chine était en proie à la guerre civile : Sun Yat Sen se révoltait à Canton en 1917. Aussi, des supérieurs de missions, cherchant un lieu paisible où envoyer leurs séminaristes, écrivirent à Penang, pour se renseigner sur ce qu’on y faisait :
‘Le Conseil reçoit communication d’une lettre de Mgr Ducoeur, Préfet apostolique du Kuang Si, dans laquelle sa grandeur demande des renseignements sur les études au Collège général et propose d’envoyer ses grands séminaristes270. ’Petit à petit, le Collège sortait de l’ombre. En 1911, Mgr Barillon271 avait ordonné à Penang le premier prêtre chinois de Singapour, Michael Seet, ancien élève du Collège général, rappelant à cette occasion de façon éclatante, le rôle de cette institution que l’on croyait caduque. La progression des effectifs était sensible. On comptait 97 élèves en 1920 ; ils étaient 125 élèves cinq ans plus tard, à peu près autant qu’en 1870272.L’origine des élèves se diversifiait : en 1923 entrait le premier Indien, suivi un an plus tard, par le premier Laotien. La qualité de l’enseignement qu’on y dispensait était reconnue, y compris en dehors de la Société. En décembre 1919, le Père Petit, de la Compagnie de Jésus, fit une courte halte au Collège :
‘Arrêt de 6 heures à Penang. Visite très intéressante au séminaire des missions étrangères où se trouve réunie l’élite des séminaristes de Chine, du Siam, etc. On y parle exclusivement le latin ; cette fusion a tout d’abord un excellent effet, celui d’élargir des idées et de tempérer l’orgueil national. Puis la formation qu’on y donne ramène dans les divers vicariats des prêtres capables de relever le niveau général et de donner le ton. C’est mieux adapté certainement que ne le serait un séminaire oriental à Rome même, et pour les étudiants il y a moins de sujet à orgueil273.’La visite d’un jésuite au Collège ne pouvait être une simple coïncidence. Le collège remplissait désormais assez clairement la fonction de grand séminaire, même s’il n’en portait pas le nom. Des tractations s’étaient poursuivies avec Rome durant les années écoulées et l’on s’orientait maintenant vers une forme comparable à celle de Kandy :
‘Nous avons l’intention de mettre désormais deux années pour la philosophie, pour nous conformer au droit canon. Nous commencerons l’an prochain. Nous n’enseignerons pas encore le droit canon […]. Je suis d’avis que nous ne devons pas négliger cette branche de la science ecclésiastique. La Sacrée congrégation parle d’amélioration. Je crois que certaines choses auraient besoin d’être renouvelées au Collège, par exemple, les tables de l’étude servent depuis au moins 80 ans ! Même si le Collège devenait séminaire pontifical, je ne crois pas qu’il serait nécessaire de l’agrandir274. ’Pourquoi le P. Pagès évoque-t-il la possibilité que le Collège deviennent « séminaire pontifical » ? En 1921, la Propaganda Fide avait fait officiellement savoir à Mgr de Guébriant, récemment élu supérieur général, qu’elle souhaitait que le Collège, tout en conservant son statut de séminaire général, devînt aussi séminaire régional, c’est à dire qu’il fût susceptible d’accueillir des étudiants de toutes les missions du sud de la Chine et des îles. Son règlement et les programmes d’études devraient évidemment se conformer aux normes des autres séminaires régionaux275. En échange, le Collège pourrait obtenir, si on le souhaitait, le titre de séminaire pontifical276. Nous verrons plus loin pourquoi cette question n’était toujours pas tranchée en 1966. L’impulsion donnée par Léon XIII était entretenue par ses successeurs. En 1926, prolongeant l’œuvre de Benoît XV dans Maximum illud, Pie XI marquait son intérêt pour le clergé indigène par la bulle Rerum ecclesiae, puis ordonnait à Rome les six premiers évêques chinois. En 1931, le Collège, dont le supérieur était désormais le Père Marcel Rouhan277, comptait 117 élèves, originaires de plus de dix missions différentes. Il se dota d’un nouveau règlement, à vrai dire à peine différent de celui de 1848, qui y était encore en vigueur : mais le terme de « séminaire » général, utilisé dans le titre (Regulae Seminarii Generalis Penang), est désormais employé à égalité avec celui de « Collège » :
‘Nous avons reçu du P. Garnier communication de l’approbation du Règlement du Collège général par la Sacrée Congrégation de la Propagande. Je joins à ma lettre copie du document d’approbation. Nous allons faire imprimer sans retard ce règlement à Nazareth et nous en adresserons quelques exemplaires à votre excellence dès que nous le recevrons278.’Le 9 décembre 1933, Mgr Dreyer, délégué apostolique d’Indochine, se rendit à Penang. Après avoir visité le Collège, il en promulgua officiellement le nouveau règlement279. À partir de cette date, tant en ce qui concerne l’enseignement (introduction du droit canon, des études thomistes), que la vie quotidienne (les horaires étaient ceux d’un grand séminaire européen, les étudiants portaient la soutane), ou la liturgie latine, le Collège général de Penang vivait à l’heure romaine et sous le regard de la Propaganda Fide 280. Pourtant une ambiguïté subsistait au sujet de son statut exact :
‘En ce moment une correspondance a lieu entre le délégué et le Collège d’une part, le Conseil central et le Collège d’autre part, pour ajuster à nos circonstances spéciales le nouveau règlement des séminaires régionaux. La propagande nous dit que le Délégué considère le Collège comme un séminaire régional. Quoiqu’on ne puisse nier que c’est plutôt à cette catégorie que nous appartenons qu’à celle des séminaires diocésains, et que canoniquement il n’y a que deux catégories de séminaires, il suffit de lire le nouveau règlement pour voir qu’il est pratiquement impossible en plus d’un point ici. Il suppose une région dont l’étendue ne soit pas tellement démesurée que les relations entre les missions fournissant le séminaire et ce dernier en deviennent vraiment difficiles. Mais notre région va de Bangalore à Swatow, de Bornéo à Tatsienlou. Réunir un conseil des Ordinaires, chaque année, est un utopie. J’espère que le bon sens finira par prévaloir281. ’DB 460-6, P. Delpech et Hinard, pour le Conseil au P. Wallays, Paris, 16 janvier 1894.
DB 460-6, M. Chibaudel à M. Wallays, Paris, 29 avril 1895.
DB 460-6, M. Delpech à M. Wallays, Paris, 30 octobre 1896.
Au sujet de l’indigénisation, Cf. Claude Prudhomme, Stratégie missionnaire du Saint-Siège sous le pontificat de Léon XIII (1878-1903), op. cit., École française de Rome, 1994, p. 251 et s.
« Le modèle proposé est donc une sorte de retour aux sources qui préconise la constitution d’Églises indigènes organisées autour d’un clergé indigène et sous l’autorité d’évêques indigènes. Il s’appuie à nouveau sur la référence aux Apôtres […]. Ce discours n’est pas réservé à l’Inde. La même préoccupation est exprimée dans la correspondance avec les Églises de Chine et d’Indochine, et les vicaires apostoliques jugés trop peu entreprenants en matière de formation d’un clergé local sont l’objet de rappels à l’ordre sans ambiguïté », in Claude Prudhomme, op. cit., « Les cadres locaux et les ministères consacrés dans les jeunes Églises », p. 284.
Le siège apostolique et les missions, Textes et documents pontificaux, t. I, UMC, Paris-Lyon, p. 20-23.
DB 460-6, P. Chibaudel au P. Wallays, Paris, 20 mars 1894. François Chibaudel, 1843-1899.
Lettres communes, 1894, p. 173.
Lettres communes, 1895, p. 174.
Lettres communes, 1896, p. 194.
« À l’heure présente, il n’est peut-être pas un seul évêque d’Extrême-Orient qui n’ait appris directement, par les lettres de la Sacrée Congrégation, ce que désire le Saint-Siège pour le relèvement du clergé indigène », in Lettres communes, 1896, p. 194. Cf. Claude Prudhomme, note n° 292.
DB 460-6, Paris, M. Armbruster à M. Wallays, 16 janvier 1896. Henri Armbruster (1842-1896) est alors supérieur du séminaire de Paris.
Vol. 340 B, M. Wallays au séminaire de Paris, Penang, 8 juillet 1900.
« Proposition ayant été faite d’acheter le Collège pour en faire un lazaret à l’usage des Chinois, le Conseil est d’avis qu’il écrira au Conseil de Paris pour lui soumettre l’affaire, aussitôt que les Chinois promoteurs du projet auront fait connaître le montant de la somme qu’ils comptent offrir pour l’achat », Procès-verbaux, 30 décembre 1900.
Lettres communes, 1896, p. 194.
DB 460-6, Paris, M. Armbruster à M. Wallays, le 16 janvier 1896.
Dirigée par René Fée, 1856-1904.
Procès-verbaux, 1er décembre 1906.
« 36 aspirants avec leurs directeurs sont arrivés au Collège le 3 janvier 1907… Départ, courant juillet des aspirants vers leurs missions respectives. La Communauté quitte Mariophile pour rentrer au Collège. » Procès-verbaux, 7 septembre 1907.
Procès-verbaux, 3 octobre 1914. Alexis Ménard, 1889-1914. Ordonné prêtre en 1913, envoyé au Collège général, mobilisé, il meurt le 20 décembre 1914, lors d’une attaque sur les positions de St-Laurent et Blanzy.
« J’envisage de démissionner et d’aller trouver une retraite paisible dans notre maison de Nazareth à Hong Kong. Ici, il faudra des réformes et je ne suis pas assez humble pour voir démolir une foule de détails que j’ai établis », 340 B, M. Wallays au séminaire de Paris, 3 avril 1916.
DB 460-6, le Conseil aux directeurs du Collège Général, Paris, 13 novembre 1916.
Procès-verbaux, 5 mai 1917. Justin Pagès, 1865-1944.
« Nous vous prions instamment d’accepter le fardeau que nous venons de vous imposer en vous nommant supérieur du Collège général. La charge vous paraîtra lourde, sans doute, mais nous comptons sur votre dévouement à la Société des Missions Étrangères et votre attachement au Collège Général pour l’accepter, malgré vos répugnances personnelles, si grandes qu’elles puissent être. Dieu vous donnera, n’en doutez pas, les grâces nécessaires pour remplir vos nouvelles fonctions d’une manière vraiment utile à Sa gloire et au bien de notre Société. Nous savons que vous aurez à cœur, comme vos prédécesseurs, de maintenir la bonne harmonie entre les Directeurs par une douce et fraternelle condescendance, et que vous ferez tout ce qui dépendra de vous pour développer la prospérité de notre cher Collège Général au double point de vue de l’instruction des élèves et de leur formation ecclésiastique », DB 460-6, le Conseil à M. Pagès, Paris, 26 février 1917.
« Quoique nous soyons loin du théâtre de la guerre, nous ne sommes pas cependant sans en ressentir le contre coup ; le prix des denrées et autres nécessités a considérablement augmenté et ce qui a aussi augmenté, c’est le nombre des élèves », vol. 340, n°38, M. Pagès, mai 1918.
Procès-verbaux, 13 septembre 1913. Le prélat mentionné n’était pas membre des Missions Étrangères.
Marie Barillon, 1860-1935, évêque de Malacca.
« Les maisons de Mariophile étant insuffisantes pour loger les 125 élèves, le Conseil décide de construire une petite maison en bois », Procès-verbaux, 7 mars 1925.
Vol. 340, n° 53, P. Petit, S.J., décembre 1919.
Vol. 340, n° 55, M. Pagès, 16 septembre 1920.
Codex juris, chap. 3, titre 21 De seminariis.
Cf. Olivier Sibre, Le Saint-Siège et l’Extrême-Orient, Thèse, Paris IV, septembre 2008, p. 305-306.
Marcel Rouhan, 1896-1980.
DB 460-1, P. Rouhan à Paris, 14 juillet 1932.
_« Questa S.C. di Propaganda Fide ha sottoposto a diligente esame il testo da lei presentato delle « Regulae Collegii Generalis Penang » ed avendole trovate conformi alle norme e direttive impartite da questo S. dicastero, le approva definitivamente, a mezza delle presente, raccomandove l’esatta osservanza. G. M. Card. Rossum, Salotti, Secr. », DB 460-1, Sacra Congregazione de Propaganda Fide, Prot. N° 2113/32, Roma, 14 giugno 1932.
_« Le Conseil prend note de l’approbation définitive du règlement du Collège par la Sacrée Congrégation de la Propagande en date du 14 juin 1932 et des modifications qu’Elle y a apportées », Procès-verbaux, 19 août 1932.
« Le 9 décembre 1933, arrivée du Délégué Apostolique d’Indochine, Mgr Dreyer venant visiter officiellement le Collège. Il promulgue le nouveau règlement du Collège. » Procès-verbaux, 24 février 1933.
« Une lettre de la Propagande, en date du 12 juillet 1929, demandait à ce que le Collège envoie tous les trois ans à cette Congrégation une relation détaillée. Voici trois ans bientôt que je suis en fonction, jamais je n’ai envoyé cette relation. Il n’y a pas trace dans les archives d’un envoi de cette relation par mon prédécesseur. Je demande donc des instructions à ce sujet », DB 460-1, P. Rouhan à Paris, 11 novembre 1933.
DB 460-2, P. Garnier, 12 octobre 1934.