De quelles sources disposons-nous pour tenter de faire un recensement des élèves du Collège général ? Les procès-verbaux du Conseil des directeurs parlent fréquemment des séminaristes, mais ne donnent que très peu d’informations circonstanciées sur les effectifs à proprement parler. Souvent allusifs, ils mentionnent parfois plus précisément certains mouvements dans les effectifs, comme le renvoi d’un élève, par exemple : « 12 septembre 1894. Le Conseil consigne le départ au 9 septembre des élèves A. Kim et A. Tchang du Kouang-Si, renvoyés pour cause d’insubordination et de manquements graves à l’autorité 376 » ; ou encore, ils indiquent avec exactitude le nombre d’élèves restants au collège, comme en mai 1895 : « 18 mai. En vue de ce départ (de tous les élèves du Kouang-Tong rappelés par Mgr Chausse 377 ) le Conseil examine quels sont les changements à faire dans l’ordre des divers exercices de la maison pour les treize élèves qui restent encore 378 . » En dépit de ces quelques exceptions, les procès-verbaux restent une source secondaire pour l’étude des effectifs. La correspondance des missionnaires apporte, elle aussi, quelques renseignements à ce sujet. Des lettres décrivent la répartition des élèves par classes, et leurs comportements :
‘Cinq élèves ont fini leur théologie, le meilleur et l’unique, de Canton, est resté icy et y demeure depuis lors et Mgr de Macao ne veut pas lui donner de dimissoire379 ; mais je crois que cela n’est pas nécessaire ; il serait bon pour le collège. Un nommé André est bon latiniste mais n’est pas sans défaut, surtout n’est jamais content. Deux sont passables pour le latin mais fort paresseux, l’autre surtout d’un mauvais caractère. Le 4° assez simple mais peu de talents […] Les autres en général sont meilleurs quant aux mœurs et à la science. Ceux qui sont à Macao, surtout trois, s’accusaient souvent et nous avons la paix depuis qu’ils sont partis. Onze étudient la théologie, dont cinq seraient entre les meilleurs en Europe ; ils ont bon jugement et heureuse mémoire et M. Conforti en est surpris. Les cinq autres ne sont pas brillants mais sont passables, un tout à fait inepte, et qui ne pourrait être catéchiste. Quatre autres avaient longtemps demeuré à Macao, là sans aucune instruction ni exercice, un surtout, vu son orgueil, nous a donné du fil à retordre. Ils ont tous assez de talent, trois faibles de santé, quoique mieux que quand ils vinrent, un robuste et d’un excellent caractère, toujours gai et prêt à tout ; un autre, fort peu de talent, beaucoup d’amour propre qu’il a cependant un peu corrigé, il est venu comme de force, d’après beaucoup d’exhortation et de crainte qu’il ne fut cause de persécution380.’Il y avait donc une vingtaine de séminaristes au Collège à cette époque, ce que confirment d’autres lettres, comme celle-ci, éditée par l’Œuvre de la Propagation de la foi :
‘Je suis heureusement arrivé depuis un mois dans notre collège de Chine381. Certes, c’est une belle matière, écrivant à un zélé directeur de séminaire, de le pouvoir entretenir d’un séminaire chinois. Notre collège est composé de vingt élèves, dont douze étudient déjà la théologie. Quatre sont partis il y a quelques temps pour recevoir les ordres et entrer en mission. Sur ces vingt, la moitié seraient chez nous parmi les bons sujets ; viennent ensuite quelques médiocres et enfin trois ou quatre nonchalants382.’La correspondance évoque l’arrivée de nouveaux élèves, en particulier lorsqu’elle est consécutive à des circonstances exceptionnelles, durant les persécutions en Cochinchine, par exemple :
‘Vous savez l’arrivée de Mgr Tabert avec des élèves au nombre de 10. Ces pauvres exilés pour la foi sont arrivés ici pour ainsi dire dénués de tout après deux ans d’un rude pèlerinage383.’Les difficultés passagères peuvent susciter l’envoi, à Paris, d’une requête ou d’une doléance, riche en informations :
‘Nous ne saurions suffire à trois, quelque zèle et quelque lumière que vous puissiez attribuer à ces messieurs, pour remplir cette tâche. Je la crois au dessus des forces morales et physiques de trois et même de quatre directeurs. Si vous désirez que cette tâche soit bien remplie, vous ne ferez pas longtemps attendre les secours nécessaires. Car je regarde comme impossible que trois personnes puissent instruire, diriger et surveiller 148 élèves d’une manière convenable au but qu’on se propose, d’en faire des prêtres. En Europe, un pareil nombre requerrait 7 à 8 directeurs384. ’Les réponses des directeurs du séminaire de Paris à ceux de Penang fournissent l’utile synthèse du courrier qui leur a été adressé :
‘Nous nous réjouissons avec vous, Messieurs et chers confrères, de ce que depuis notre dernière communication, l’état sanitaire du Collège a été satisfaisant ; plus encore nous réjouissons-nous des espérances que vous donnent ces jeunes gens pour leur avenir sacerdotal. Nous demandons à Notre Seigneur de confirmer sa sainte bénédiction sur notre cher Collège afin qu’il continue de donner à nos missions des prêtres nombreux et surtout des prêtres exceptionnellement bons. Nous regrettons de voir vos cours de théologie si peu fournis. 9 élèves de 1ère année et 2 seulement de 2e année, c’est vraiment bien peu de choses385.’Chaque année, les supérieurs du Collège général, – tout comme ceux des autres établissements communs et l’ensemble des vicaires apostoliques –, sont tenus d’envoyer au séminaire de Paris un rapport complet, informant la Société toute entière de l’état spirituel et matériel de la communauté qu’ils gouvernent :
‘Les supérieurs des missions feront eux-mêmes chaque année, ou chargeront un de leurs missionnaires de faire une relation de l’état de leurs missions respectives et de tous les événements intéressants qui s’y seront passés durant l’année386.’Ceux qui émanent du Collège général se présentent toujours de la même façon. Ils comportent tout d’abord le dénombrement des élèves présents : « L’an passé, à la date du 28 janvier, nous avions présents au Collège général 99 élèves 387 . » Le document distingue ensuite les arrivées de nouveaux élèves, les départs de ceux qui ont achevé leurs études ou qui sont rappelés par leur vicaire apostolique, et les décès :
‘Sur ces 99 élèves nous en avons renvoyé 25 […]. Tous ces élèves avaient fini leurs études, exceptés les quatre élèves de la Cochinchine occidentale rappelés par leur évêque pour faire chez eux leur théologie. D’autre part, nous avons reçu, dans ce même espace de temps, 20 élèves de diverses missions […] De plus, sont morts deux élèves appartenant tous deux à la Cochinchine orientale388.’Puis il indique la répartition par classe et par niveau, en mentionnant l’origine de l’élève : « L’an dernier, nos élèves ont été divisés en sept cours réguliers, ainsi qu’il suit. Théologie, 24 élèves, Birmanie, 2 […] »Suit le tableau des appréciations détaillées sur les élèves : caractère, santé, avancement de leurs études et capacités, tout ce qui permet aux directeurs de fonder (ou non) sur eux des espérances389.
À Paris, ces rapports sont condensés et publiés dans les Lettres communes et, à partir de 1871, dans les Comptes Rendus puis dans les autres bulletins édités par les Missions Étrangères390 :
‘Le collège de Penang est pour nous depuis assez longtemps l’objet d’une attention toute spéciale. Il y a actuellement 117 élèves, appartenant en grande majorité à la mission de Cochinchine. Les dépenses de cet établissement ont été fort considérables ces années dernières391.’Ces bilans annuels, susceptibles d’être lus en dehors de la Société, s’efforcent généralement de montrer l’œuvre apostolique sous son meilleur jour :
‘Le nombre des élèves qui était de 103 à l’époque de notre dernier compte-rendu, n’était que de 99 au mois de janvier 1873. Outre 20 élèves sortis du Collège pour rentrer dans leurs missions respectives, deux étaient morts dans le courant de l’année et 18 élèves seulement étaient venus combler les vides faits par les départs ou par la mort. Mais si 99 élèves seulement étaient présents, à l’époque où MM. les Directeurs du Collège rédigeaient leur compte rendu, le nombre des élèves qui, dans le courant de l’année, avaient suivi les cours était de 116, répartis en sept classes régulières. Cette année, nous écrivent MM. les Directeurs du Collège, depuis le mois de mars surtout, la santé générale des élèves a été bien meilleure que les sept ou huit années précédentes, quoiqu’il ait plu à Dieu de rappeler à lui deux de nos élèves. La santé des confrères du Collège a été aussi en général assez bonne392.’La tenue de comptabilités et la réalisation d’inventaires sont des pratiques courantes et régulières aux Missions Étrangères. La Société publie chaque année un « tableau général de l’état des missions et des résultats obtenus ». On y trouve recensés pour chaque mission et présentés sous la forme de colonne de chiffres : « Catholiques, hérétiques ou schismatiques, infidèles ; conversions d’hérétiques, baptêmes de païens, d’enfants de chrétiens, d’enfants de païens ; membres du clergé, évêques, missionnaires, prêtres indigènes, catéchistes ; églises et chapelles. » Les données sont communiquées à Paris par les missions elles-mêmes. Une colonne « appréciations » complète ou commente scrupuleusement les résultats. On lit par exemple, dans le tableau de 1876 :
‘Les 30 000 âmes (chiffre approximatif) portées au Japon à la colonne des hérétiques sont des descendants d’anciens chrétiens, douteusement baptisés, qui ne sont pas encore ramenés à la profession du catholicisme393. ’La dernière colonne concerne directement notre enquête sur les effectifs. Elle dénombre les séminaires, les écoles ou orphelinats et donne le total des élèves inscrits. Malheureusement, ceux du Collège général de Penang (qui n’est jamais explicitement nommé), sont englobés dans l’ensemble des élèves de la mission de Malaisie. De plus, lorsque, pour cette mission, un seul séminaire est signalé (c’est donc forcément celui de Penang) le nombre des élèves ne correspond nullement à ce que nous savons par ailleurs : en 1884, par exemple, le tableau général annonce 33 élèves, alors qu’il y en avait 94 à Penang à cette date… Il serait certes possible, mais fastidieux, en utilisant les rapports annuels, les tableaux généraux, les Comptes rendus, de dénombrer les élèves, mission par mission, année après année, en prenant soin toutefois de ne pas compter plusieurs fois les mêmes, chacun d’entre eux passant plusieurs années au Collège. Or, ces documents ont l’inconvénient de ne donner que très rarement le nom des élèves. Enfin, les données ne sont pas disponibles sans interruption depuis 1808. Notre source principale consiste donc en quatre registres nominatifs, tenus par les supérieurs et les directeurs du Collège dès le milieu du XIXe siècle394. Chacun d’eux contient le nom (asiatique), le prénom (latin) et l’âge de chaque élève, sa mission d’origine, la date de son arrivée au Collège général, celle de son départ, ainsi que des observations sur l’issue de ses études.
Ces registres généraux sont complétés par des listes d’élèves. Je les ai réparties en trois catégories distinctes. La première catégorie consiste en deux listes, établies par le P. Wallays, qui peuvent être considérées comme les sources de R-3. Nous les désignons par l’appellation « listes Wallays » dans les tableaux récapitulatifs ci-dessous :
La deuxième catégorie concerne les élèves présents au Collège à une date donnée :
La troisième catégorie est constituée de listes plus ou moins anciennes, qui classent chaque élève selon sa mission d’origine :
La plupart de ces listes sont le fruit du travail d’Edmond Wallays. Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer son enquête sur les commencements du Collège général menée, en 1883, auprès d’un vieillard, Raphaël Jérémiah, âgé de six ans à l’époque des faits405. Il ne se préoccupait pas, alors, des élèves, mais plutôt de la sépulture disparue du P. Lolivier ou du fameux incendie du 29 juin 1812, qui avait consumé les maisons achetées en ville par Claude Letondal. Or, d’autres lettres du P. Wallays montrent qu’il s’attacha également, entre 1880 et 1890, à glaner chez ses confrères des informations sur les anciens élèves Il chercha tout d’abord à savoir si les missionnaires de Chine conservaient des traces des premiers élèves chinois venus à Penang en 1808. Malheureusement, un incendie, faisant disparaître un ancien registre des élèves, avait du même coup anéanti toute chance de répondre. Il lui fallut se contenter d’une liste établie de mémoire par d’anciens élèves, évidemment très âgés, puisque cet échange de correspondance avec la Chine avait lieu en 1887, c’est-à-dire quatre-vingts ans plus tard. Il se renseigna également sur les premiers élèves originaires du Vietnam (mission de Huê) ; qui étaient–ils, quand arrivèrent-ils406 ? :
‘Monseigneur, profitant des loisirs que me procuraient mes vacances, j’ai tâché de faire un brouillon de registre de nos anciens élèves en collationnant ce que j’ai reçu de nos différentes missions. Avant de composer définitivement ce registre, je prends la liberté de soumettre quelques questions à votre grandeur. Leur solution m’aidera beaucoup à faire un catalogue satisfaisant.Là encore, les registres ayant été perdus, on ne pouvait compter que sur des listes établies de mémoire et sur des souvenirs personnels.Quant aux recherches faites avant les siennes par le Père Languereau, Edmond Wallays semblait ne leur accorder que peu de crédit, comme il l’écrivait en février 1890 :
‘Si la liste de Hué est officielle, je la prendrai pour point de départ. Celle que j’ai ici a été faite par feu le P. Charles Languereau et je suis porté à ne lui donner de valeur que pour les élèves qu’il a connus ici depuis son arrivée au Collège. Il est presque toujours en désaccord avec la liste de Hué pour les entrées et sorties avant 1849407. ’Nous avons vu que la plus ancienne date d’arrivée mentionnée dans les registres (R-3) est 1830 (Stephanus Tang). Or les premiers élèves arrivèrent non en 1830, mais dès 1808. Qu’en est-il alors des premiers séminaristes ? Les cinq chinois qui accompagnaient le Père Lolivier, puis les six autres originaires du Sichuan, venus avec Claude Letondal, sont-ils comptabilisés dans les registres ? Ils le sont très certainement, personne n’ignorant leur présence au Collège, tant elle était liée aux temps héroïques de l’installation à Penang. Ils sont donc probablement parmi les élèves arrivés avant Stephanus Tang. C’est d’autant plus possible que tous sont déclarés originaires de Chine. Nous savons qu’il y avait une vingtaine d’élèves chinois au Collège en 1833 : leur identification reste incertaine.
Celle des élèves arrivés du Vietnam avec la seconde vague de réfugiés, entre 1834 et 1836, n’est pas plus aisée. Le P. Guéneau a, lui aussi, mené une enquête à ce propos408. Dans un mémoire daté de mars 1914, après avoir rappelé les raisons du départ de Mgr Taberd pour Penang – la persécution des chrétiens sous Minh Mang, l’insidieuse invitation à se rendre à la cour impérial de Huê que le prélat, prudemment, déclina –, Paul Guéneau s’interroge sur l’identité des élèves qui l’accompagnaient :
‘Le prélat se jeta dans une petite barque, aux environs de la citadelle de Saigon et, accompagné d’un seul écolier, pris sans doute au séminaire de la mission situé non loin de là, il se sauva dans la direction du Cambodge. Quel fut ce jeune écolier, à la fois le serviteur et le compagnon de son évêque, on ne le sait pas : les lettres de Monseigneur Taberd se taisent sur son nom et l’on ferait vainement des conjectures parmi la quinzaine de jeunes écoliers que nous verrons bientôt entourer l’Évêque enfin en sûreté avec eux au Collège de Pinang.’Si les chroniques et la correspondance des Pères permettent d’avancer avec assurance un nombre d’élèves, leurs noms demeurent sujets à caution jusqu’en 1834, selon les listes consultées par le P. Guéneau409 :
‘Cependant, de nombreux écoliers fugitifs de Cochinchine l’avaient rejoint sur la terre étrangère. Il annonce de Singapore (ville, comme Pinang, placée sous la domination des anglais) qu’il a près de lui en juillet 1833 une dizaine d’écoliers et qu’il en attend encore sept ou huit autres, également échappés de sa mission et qu’il montera à Pinang avec sa petite troupe. Il ne tarda pas à s’y rendre ; car nous voyons signalée, dans les anciens registres des arrivées des élèves à Pinang, la présence en l’année 1834 de 3 élèves de la Cochinchine orientale dont voici les noms avec le n° d’ordre : n° 40, Hiên ; 41, Vân ; 42, Linh. Voilà donc les premiers noms qu’enregistre l’histoire d’après la liste des arrivées et parallèlement des départs des élèves.’D’après ce document, le premier inscrit dans la liste d’arrivées consultée par le P. Guéneau n’est pas Tang en 1830, mais Hiên en 1834. En revanche, soulignons le fait qu’il porte le numéro quarante (nous allons y revenir). Quelques élèves illustres sont bien mentionnés dans les listes, tel le martyr Philippe Minh : mais une incertitude subsiste quant à la date de son départ (1840 ou 1842), l’une des listes Wallays différant d’une autre liste recopiée410. Le P. Guéneau fait encore d’autres observations pointilleuses sur les numéros d’ordre attribués aux élèves, les dates d’arrivée et de sortie, et même sur les identités : « L’élève n° 129 renvoyé en 1854 (P. Languereau et registre des Conseils) ne serait-il pas le même (malgré l’énorme différence de dates) que celui marqué au n° 34 du manuscrit de Hué ? » Toutes ces questions resteront, en général, sans réponse : « Certains détails confrontés avec les listes conservées au Collège soulèvent aujourd’hui quelques problèmes, qu’il n’est pas possible de résoudre à cause de la perte ou de la destruction des documents nécessaires ou utiles. »Que nous apprend, finalement, la comparaison des quatre registres ? De 1841 à 1960, R-2 et R-4 comptent exactement le même nombre d’élèves, soit mille huit cent quarante-sept. De 1841 à 1963, le registre R-2 totalise mille huit cent quatre-vingt-huit élèves. R-4 en rajoute trois cent quatre-vingt-dix-huit de 1961 à 1988, obtenant ainsi un total de deux mille deux cent quarante-cinq élèves. La comparaison de ces deux registres avec R-1 nous a tout d’abord permis de compléter deux noms propres illisibles sur R-2, ceux de Petrus Andreas Dëng (n° 304) et de Franciscus Luêt (n° 316). Elle révèle également d’insignifiants décalages dans la succession de quelques-uns des noms. Une note, portée au bas de la deuxième page de R-1, concerne, par exemple, l’élève Josephus Thât, venu de Cochinchine Orientale : « Vid. in verso Thât #. » Dans R-1, cet élève est le cinquantième de la liste ; il est placé entre deux élèves arrivés le 3 mai 1842, Paulus Thâo et Paulus Tân. Dans R-2, on le retrouve à la trente-neuvième place, entre Antonius Tâm et Petrus Tuyet, tous deux arrivés en 1843. Or, c’est entre ces deux noms précisément qu’a été insérée la note de R-1 invitant le lecteur à se reporter plus bas, au numéro cinquante, pour retrouver le nom de Josephus Thât. Serait-ce à dire que le rédacteur de R-1 ne doute pas que la place exacte de Josephus Thât soit bien la trente-neuvième, comme dans R-2, et non la cinquantième ? Le registre R-2 aurait-il été considéré comme plus fiable ? Au contraire, R-2 se serait-il inspiré du registre R-1 corrigé ? Ou tout simplement, le rédacteur de R-2 aurait-il corrigé R-1 ? Quoiqu’il en soit, il ne fait aucun doute que R-2 ait servi de modèle, par la suite, au registre R-4, Josephus Thât y occupant bien la trente-neuvième place. Le registre R-1 s’interrompt le 8 juin 1890, sur le nom de l’élève Joannes Tang Chiu Hieng, âgé de treize ans et originaire de la mission de Malacca. Cet élève est le neuf cent quarante et unième dans R-1, mais le neuf cent quatre-vingt et unième dans les deux autres registres. Cet écart est dû à un changement dans la numérotation des registres R-2 et R-4. Curieusement, ils sautent quarante numéros après l’élève Antonius Vay, numéro deux cent soixante-deux, arrivé en 1852. Le suivant, Petrus Andreas Dëng, est le deux cent soixante-quatrième dans R-1 mais devient soudainement le trois cent quatrième dans R-2 et R-4. Et pourquoi Dëng n’est-il pas deux cent soixante-troisième, dans R-1 ? Dans ce registre, Thomas Ouâng a été compté n° zéro au lieu de un. On aura voulu sans doute compenser par la suite, en sautant un numéro ? Pour la même raison, dans R-2 et R-4, Dëng est trois cent quatrième et non pas trois cent troisième. La clé de la différence de quarante numéros entre les registres se trouve dans l’examen du registre R-3. Ce registre compte deux cent quatre-vingt-neuf noms d’élèves. La date d’arrivée des quarante premiers n’est pas indiquée (on l’a dit précédemment à propos de la deuxième « listes Wallays », source de R-3) ; en revanche, tous sont originaires de Chine411. À partir de Stephanus Tâng, le registre reprend à l’année 1830. Pour cette raison, R-3 est au minimum en avance de quarante numéros sur les autres registres. Hieronymus Diên, par exemple, arrivé en juillet 1840 de Cochinchine Septentrionale, porte le numéro vingt-cinq dans R-2 et le soixante-huit dans R-3. Mais on constate un décalage beaucoup plus important dans de nombreux cas. Le premier nom cité dans R-1, R-2 et R-4, Thomas Ouâng, n’apparaît qu’à la soixante-treizième place dans R-3. Si Matthœus Lieù, arrivé en 1841, est bien le deuxième de la liste dans les quatre registres, une nouvelle discordance apparaît avec Thaddœus Hôi, à la troisième place dans R-1, R-2 et R-4, mais à la cinquante-sixième dans R-3. De plus, alors que R-1, R-2 et R-4 l’enregistrent en 1843, R-3 le croit arrivé en 1836 ; il l’inscrit donc, selon sa propre logique, avant Thomas Ouâng – que tous les registres s’accordent à faire entrer au Collège Général en février 1841 – alors que Hôi n’y serait entré que deux ans plus tard ! Ce genre de désaccord sur la date d’arrivée est fréquent, même lorsque ce sont des élèves ayant marqué l’histoire des Missions Étrangères. Ainsi, le Bienheureux Philippus Minh, martyrisé en 1853, serait arrivé en 1835 pour R-2 et R-4, mais en 1836 dans R-3. Le registre R-1 quant à lui ne mentionne aucune date d’arrivée avant 1842. La distance entre les numéros d’ordre est parfois beaucoup plus grande encore : Paulus Track, arrivé de Cochinchine Orientale en 1844 est le numéro sept dans R-2 et le cent trente-septième dans R-3 ! Comment expliquer de tels décalages ? Tout d’abord parce que les listes ne suivent pas rigoureusement l’ordre chronologique. Elles reviennent en arrière, parfois de plus de dix années et ce particulièrement en début de registres. Ensuite, parce que tous les élèves répertoriés dans R-3 n’apparaissent pas automatiquement ailleurs. Dans le registre R-2, on a porté au crayon à papier l’annotation suivante : « À partir de Thaô Paulus, n° 49, cette liste n’omet aucun des élèves qui ont quitté le collège après 1848, mais jusqu’au n° 207 412 , elle omet quelques élèves arrivés après mai 1842 et partis avant 1849. » C’est le cas de trois ou quatre élèves, tel Joseph Cân (Gia) arrivé de Cochinchine Septentrionale en 1843, parti en 1847, dont le nom n’est inscrit que dans R-3. Sa présence au Collège nous est cependant confirmée par la liste de 1850 (De Collegio generali Pulo-Penang. Alumni Missionis Cocincinae Septentrionalis 413), qui récapitule les élèves originaires de Cochinchine Septentrionale. De même, R-1 comprend, comme l’on sait, un supplément des noms omis comportant sept élèves414, arrivés entre 1845 et 1847, presque tous en provenance de Cochinchine (quatre de Cochinchine Orientale, le septième de Cochinchine Septentrionale, deux sans indication de provenance, mais venant vraisemblablement aussi de Cochinchine). Le nom de l’un d’entre eux, Petrus Phùoc, ne réapparaît que dans R-3 uniquement, où il porte le numéro 119. La liste de 1850 lui attribue, quant à elle, la vingt-neuvième place, attestant également sa présence au Collège général. Le registre R-4 ne donne que quatre-vingt-sept noms. Tous apparaissent dans les autres registres sauf un, Franciscus David, arrivé de Birmanie en novembre 1877. Pourtant, il se trouvait bien au Collège Général en 1883 et en 1884, comme l’attestent des annotations médicales le concernant : fatigue en mai 1883, palpitations en février, fièvre en janvier 1884 et « smelling of feet, one week », en octobre de la même année415. On remarque, enfin, quelques variations dans l’orthographe des noms propres : Petrus Lugi devient Longi dans R-2 (n° 828), Joseph Atak est appelé Atat (n° 837) ; R-2 en revanche restitue son prénom (Dominicus) à l’élève Phâm, quand R-4 se borne à son nom de famille. La comparaison avec R-3 est inutile puisque R-4 ne concerne que les élèves arrivés au Collège Général à partir de 1879 et jusqu’en 1884. Concluons. Notre pointage a fait apparaître que, sur deux cent quatre-vingt-neuf noms figurants dans R-3, cinquante-cinq ne sont pas inscrits dans les autres registres. Mais R-2, comme R-4, sont décalés de quarante numéros (probablement pour rattraper les quarante premiers numéros de R-3) : il ne reste donc plus qu’à ajouter quinze numéros dans R-2 & R-4. Si l’on rajoute aux deux mille deux cent quarante-cinq élèves dénombrés par R-4, les six élèves inconnus du supplément de R-1 (exceptons l’inconnu Birman de R-5 qui serait l’élève Churiappa), on peut avancer, mais à titre d’hypothèse, que le nombre total d’élèves ayant étudié au Collège Général de Penang entre 1830 et 1988 s’élèverait à deux mille deux cent soixante-six416.
Autre exemple : 1er mars 1938, « Le Conseil décide le renvoi des élèves Tsu (Pakhoi) et Xalow (Bangkok) pour s’être battus publiquement à la suite d’inimitiés persistantes et de vexations réciproques, que des monitions répétées ont été impuissantes à arrêter », Procès-verbaux, op. cit.
Augustin Chausse (1838-1900), Évêque de Capse en 1880 et préfet apostolique de Canton en 1886.
Autre exemple : « Au 15 octobre 1941, le nombre de nos élèves était de 64, appartenant à douze missions. »
Lettre d’un évêque autorisant un clerc à être ordonné dans un autre diocèse que le sien.
Vol. 339, p. 5, M. Lolivier à M. Chaumont, séminaire de la rue du Bac, 14 janvier 1818.
Il s’agit bien du Collège général, ainsi surnommé (collège de Chine ou des Chinois), parce que les élèves venaient alors tous de Chine. Cf. 1ère partie I-1. 2 b.
Lettre du P. Magdinier, contenant la lettre latine de Paul Cao, élève au séminaire de Pinang, Annales de la Propagation de la Foi, T. I, p. 25 à 28, Lyon, 1822.
Vol. 892, M. Albrand à M. Legrégeois, 5 septembre 1834. Voici un autre exemple : « Très cher confrère, comme j’ai à vous faire part de plusieurs nouvelles intéressantes je ne tarderai pas davantage à vous écrire quoique je vous aie déjà adressé une précédente lettre d’une date assez récente (en décembre dernier). Enfin jeudi dernier (5 du présent mois) nous avons eu le plaisir de recevoir trois élèves chinois avec 8 nouveaux Cochinchinois, ce qui nous fait une recrue de 11 élèves », vol. 339, p. 490, M. Tisserand à M. Albrand, Pinang, 9 février 1840.
Vol. 340, M. Borelle, Pinang, février 1847. Autre exemple : « Dans ma dernière lettre, je vous exposai ainsi que MM. Tisserand et Miche la nécessité d’augmenter le nombre des directeurs du Collège, mais ni les autres, ni moi n’avons reçu de réponse à ce sujet ni à plusieurs autres. Aujourd’hui je renouvelle ma demande et voici mes raisons. J’ai à confesser environ soixante élèves, moi seul fais le catéchisme et l’instruction aux élèves annamites peu avancés, j’ai chaque jour quatre classes à faire et une heure chaque fois pour trente et un élèves réunis n’est pas suffisante », vol. 339, n° 534, M. Thivet, 19 juillet 1848.
DB 460-5, le Conseil de Paris aux Directeurs du Collège de Pulo-Pinang, Paris, le 14 décembre 1874. Autres exemples : « Votre communauté va se trouver réduite à 30 ou 40 élèves : pas d’espoir que ce chiffre s’élève, du moins de sitôt. Il y a plutôt à craindre de le voir diminuer. Dans ces conditions, il me semble impossible que vous restiez 7 directeurs au Collège. Restez 3 ou 4 à mon avis, que ce soient les anciens, vous, le P. Gérard et le P. Laumondais, peut-être un 4ème ? Et que les autres s’agrègent à la mission de leur choix […] », DB 460-6, P. Chibaudel au P. Wallays, Paris, le 26 novembre 1894. « Il nous a été bien agréable de constater Monsieur et très cher confrère, que l’an dernier, le nombre des élèves du Collège Général s’est accru d’une manière sensible : de 19 il s’est élevé à 22 », DB 460-6, MM. Hinard & Delpech à M. Wallays, Paris, le 9 avril 1901.
Règlement, 1874, chapitre VI, article 123, p. 46-47.
« P. Laigre, sup., Cazes, Wallays, etc., Pinang, 28 avril 1874 », vol 339, p. 277.
Idem.
Voir un exemple complet : « À MM. le supérieur et les directeurs du séminaire des Missions Étrangères, Pinang, le 6 février 1862. Nous avons l’honneur de vous envoyer le tableau qui doit vous faire connaître l’état du personnel du séminaire de Pinang pendant l’année 1861. L’an dernier à la même époque, nous avions au Collège 130 élèves appartenant à diverses missions y compris les 2 Magister dont l’un chinois et l’autre annamite. D’après la statistique de l’an dernier, sur la demande des vicaires apostoliques ou pour des raisons approuvées par le conseil, nous avons renvoyé le nombre suivant d’élèves […] CG 0013.
État de la Société des Missions Étrangères (ES) 1658-1994, 2 vol. ; Œuvre des Partants (ODP), 1885-1897 ; Annales de la Société des Missions Étrangères et de l’Œuvre des Partants (AME) 1898-1940 ; Bulletin de la Société des MEP (BME), 1re série 1922-1941/ 2e série 1948-1961.
Vol. 171, Lettres communes, février 1846, p. 176. Autre exemple : « Le nombre des élèves qui était de 124 au 1er mars 1870, se trouvait être de 132 à la fin de janvier 1871. Mais depuis cette époque, jusqu’au 17 janvier 1872, trente-cinq étudiants étaient retournés dans leurs missions respectives, trois étant morts au séminaire, et neuf seulement ayant été envoyés des missions pour prendre les places de ceux qui étaient partis, le nombre total des élèves, au 17 janvier dernier, n’était plus que de 103. Cette diminution doit être considérée comme tout à fait passagère. En résumé, 140 élèves ont suivi les cours du Collège durant l’année 1871 », Comptes rendus, p. 47, 24 juin 1872.
Comptes rendus, p. 43, 25 janvier 1874.
État de la Société des Missions Étrangères (ES),1876.
En août 2001, j’ai retrouvé ces documents (ainsi que les registres des délibérations du Conseil des directeurs) à Tanjung Bungah, l’ex Mariophile, devenu grand séminaire diocésain de Penang. Rapportés temporairement en France grâce au Père Gérard Moussay (archiviste des MEP), pour y être étudiés et microfilmés, ils ont été restitués un an plus tard.
« Noms des élèves entrés au séminaire avant 1849, mais dont on ignore ce qu’il est advenu. » Charles Nicolas Languereau fut directeur au Collège de 1848 à 1871.
« Supplément, noms qui sont omis dans le cours de ce catalogue. »
Dans R-2, seuls 14 noms portent la mention martyr. Cela nous fournit au passage une indication supplémentaire sur la date de réalisation de cette partie du registre. En effet, le dernier martyr inscrit dès l’origine du registre est Jacobus Tuyen, martyrisé en 1862. R-2 a donc forcément été rempli à partir de cette date ou après (rappelons que le P. Languereau est arrivé au Collège en 1848 et le P. Wallays en 1866).
« Élèves du Collège Général de Penang. »
Kweiyang.
De ces listes, il ressort qu’entre 1921 et 1940, les élèves sont en moyenne une centaine par promotion (de 96 à 112.) Pendant la guerre et l’occupation japonaise, l’effectif descend jusqu’à 39 élèves. Une liste, peut-être incomplète, donne 36 élèves en 1949. Ils sont 89 en 1951, 50 en 1960. À partir de 1967, les chiffres se redressent ; 89 élèves en 1967, 111 en 1971 (avec une majorité de Malaisiens). Mais ils sont 79 en 1972, 40 en 1977 et seulement 55 en 1981.
D’une main différente de toutes les autres listes, elle date de 1850 et s’intitule De collegio generali Pulo Penang. Alumni Missionis Cocinchinae Septentrionalis.
Au bas de cette liste on peut lire l’inscription suivante, de la main de Mgr Colombert (Isidore Colombert, 1838-1894), datée de Saigon, le 24 septembre 1889 : « On a peut-être attribué à la Cochinchine Orientale le Père Pierre Lûu, martyrisé à N’Tho en 1861. Un décret de juillet 1889 le déclare Vénérable. Originaire de l’Orientale, il fut à son retour de Penang cédé par Mgr Cuenot à Mgr Lefebvre, Vic. ap. de l’Occidentale. C’est dans cette dernière mission qu’il a travaillé et qu’il a été martyrisé. Je le revendique pour mien. Je commencerai le procès apostolique qui le concerne en 1890. »
L’une des deux listes donne vingt et un noms d’élèves originaires du Sichuan arrivés entre 1841 et 1851. L’autre, intitulée Alumni provinciae Sutchuen qui in Penang studuereunt, donne cinquante-six noms, mais n’indique de dates que pour les derniers, soit une vingtaine d’élèves arrivés à partir de 1841 : on retrouve bien tous les noms de cette liste dans R-3. Notons que ces deux listes se contredisent parfois, ce qu’illustre le cas de Petrus Ly, arrivé en février 1851 et parti en 1858 ; la première liste indique, en face de son nom, Sacerdos mais l’autre liste le déclare Non ordonné… Ce même Petrus Ly porte dans R-3 la mention Rediit in mundum, et rien dans R-2.
« Élèves des missions de Cochinchine septentrionale (Hué) au Collège de Pulo-Penang. »
« Quelques éclaircissements sur les premiers temps du Collège général, E. Wallays, G. Guéneau, 12 septembre 1883. »
Penang, 12 février 1890, lettre du P. Wallays à Mgr de Hué (Mgr Caspar) « à propos d’anciens élèves de la mission de Cochinchine septentrionale ».
Idem.
Paul Guéneau, 1853-1936.
« Les renseignements ci-dessus concernant la fuite de Mgr Taberd de Cochinchine et ses pérégrinations ou séjours à Chantaboun, Bangkok, Singapore et Pinang se trouvent dans ses propres lettres ou celles de MM. Régereau et Cuénot, ses missionnaires à cette époque, publiées aux volumes VII et VIII des Annales de la Propagation de la foi », P. Guéneau, op. cit.
« Les deux futurs Bienheureux Martyrs Pierre Liu et Philippe Minh sont marqués comme partis en 1842 sur la liste des élèves du Collège recopiée au net par le P. Wallays, p. 11, n° 45 et 48 ; sur la même liste (primordiale) du P. Wallays, le Bienheureux Minh était indiqué comme parti en 1840, ce qui ne pouvait se justifier, comme ne pouvant pas s’accorder avec son séjour à Calcutta jusqu’à la mort de Mgr Taberd, 31 juillet 1840 », P. Guéneau, op. cit.
Quarante et un élèves originaires de Chine (tous du Sichuan, sauf un du Yunnan) figurent au début de R-3, ainsi que dans la liste Wallays. L’un de ces élèves est cependant connu de R-2 ; il s’agit de Matthœus Lieù, arrivé en 1841. Cela ramène donc bien à quarante le nombre des élèves arrivés avant 1841-1842, ignorés par R-1 & R-2.
Hieronymus Houâng, arrivé du Setchuan à l’âge de seize ans, le 9 janvier 1849.
Du Collège Général de Pulo-Penang. Élèves des missions de Cochinchine Septentrionale.
Paulus Phiên, Petrus Phùoc, Andreas Sî (1845), Thomas Tân (1846), Franciscus Ngoc, Petrus Thinh, Thomas Thành (1847).
Le Père J. Ruellen (MEP), ancien missionnaire en Birmanie, propose l’hypothèse suivante : « Franciscus David serait en réalité un élève indien, Churiappa, arrivé lui aussi au Collège en 1877. À l’inscription de ce dernier, on lui a donné le prénom David. Paria et complexé, Churiappa aurait très bien pu choisir de changer totalement de nom en ajoutant Franciscus à David, comme prénom d’appoint. » Entre 1877 et 1885, il y avait quatre indiens de Rangoon au Collège parmi lesquels un seul était de caste. Un rapport du 15 octobre 1885 indique : « Le seul paria qui reste en 2e année de théologie, est assez médiocre de talent et de caractère. » Dans un compte rendu de 1886, on peut lire : « 4 renvoyés de Birmanie Méridionale ; 3 avaient terminé leur théologie, 2 laissaient à désirer du côté du caractère et le 3e est à peu près nul. Le 4e est le dernier Indien qui nous restait. Aucun signe de vocation. Il achevait sa dernière année de théologie. »
LeP. Decroix (MEP) donne, dans un tableau récapitulatif allant de 1665 à 2000, intitulé Panorama of the history and achievements of the College general, les chiffres suivants : 1 379 séminaristes et prêtres (seminarians-priests) de 1670 à 1782, 951 de 1860 à 1960, et 2355 entre 1820 et l’an 2000…