a.2 Provenances : pays d’origine et groupes ethniques

Pour étudier la provenance d’un élève (c’est-à-dire sa mission d’origine), nous disposons des mêmes sources que précédemment. Les procès-verbaux mentionnent régulièrement l’origine des élèves. Ainsi peut-on lire, à la date du 19 janvier 1860, par exemple : « Arrivée d’élèves du Cambodge » ; le 24 janvier 1864, « Arrivée d’élèves de Cochinchine, départ d’élèves birmans » ; le 30 décembre 1899, « Arrivée de cinq élèves de la Birmanie méridionale » ; le 6 mai 1945, « La communauté, sauf les Pères Piffaut et Paroissin et les élèves de Malacca et Sarawak, au nombre de neuf, partis en colonie agricole à l’église de Matang Tinggi le 16 février, s’installe au Collège ». La présence de telle ou telle nationalité est ainsi attestée. Parfois, des noms sont cités :

‘31 juillet 1877. Le Conseil a également décidé de renvoyer l’élève Batta du Japon Septentrional pour cause d’indiscipline et de mauvais esprit. […] 4 octobre 1877. Le Conseil nomme l’élève Phuiou infirmier. L’élève Hauzam a été nommé pharmacien. ’

Notons que la première allusion faite, dans les procès-verbaux, à des élèves japonais, est datée du 26 novembre 1868 :

‘Les dispositions prises touchant l’usage du vin et du tabac, étaient que les élèves japonais, n’étant accoutumés ni au vin ni à la fumigation, ils seraient rangés dans la catégorie des élèves qui n’en usent pas. ’

Nous savons, par les registres, que le premier élève japonais s’appelaitPaulus Tokusaburo, qu’il mourut au Collège quelques mois après son arrivée, le 31 mars 1869, âgé de 20 ans. Des recherches, menées au sujet des séminaristes japonais par plusieurs missionnaires, dont le P. Piffaut417, confirment l’arrivée des dix premiersle 13 septembre 1868 418 . La suite de cette enquête nous fournit des renseignements très précis sur le nombre de ces élèves, les dates d’arrivée et de départ. Ces informations sont corroborées par les registres. En ce qui concerne les Japonais, il n’y a donc aucune incertitude, ils furent 29, entre 1868 et 1884 :

‘De 1668 à 1884 : 29 séminaristes japonais sont venus au Collège ; 4 sont morts à Penang ; 6 sont devenus prêtres et très probablement pas plus de six. Les 10 premiers conduits par le P. Cousin venant tous semble-t-il, de la région de Nagasaki sont arrivés le 13 septembre 1868. […] Deux séminaristes arrivés à Penang le 23 février 1871 et repartis pour le Japon avec les quatre précédents le 21 décembre 1871. Douze séminaristes du Japon septentrional arrivent au Collège le 26 juin 1876. D’après le compte-rendu du Collège de cette année là, ils avaient été envoyés pour échapper au service militaire. […] Michael Honjo Sho-ei, arrivé à Penang le 1er sept. 1884, reparti malade le 6 mars 1890, continua ses études à Tokyo et fut ordonné (J’ai rencontré ce père à Tokyo en 1939, il était curé à la paroisse de Honjo. Pendant la guerre il s’est retiré dans l’œuvre du Père Flaujac, il a dû y rester jusqu’à sa mort). Ce fut le dernier séminariste japonais à Penang. […] Donc en tout de 1868 à 1884, 29 séminaristes japonais sont venus au Collège.’

On aimerait disposer de dossiers aussi complets pour les autres nationalités ! Les dispositions prises pour enseigner dans les diverses langues parlées au Collège nous renseignent, à l’occasion, sur les nationalités présentes au Collège à une date donnée :

‘4 février 1869. Le P. Wallays a accepté de faire le catéchisme en annamite. Le P. Cazes s’est chargé du catéchisme en birman. Le P. Laigre s’est chargé de le faire en latin aux élèves de langue autre qu’annamite ou birman. ’

Dans les rapports annuels adressés à Paris, publiés ensuite dans les Lettres communes, les élèves sont systématiquement répartis et comptés selon leur mission d’origine : « Canton, 12, Tonking méridional, 15, Cochinchine septentrionale, 24 […]» Il y a d’autres sources, plus occasionnelles. Un visiteur, racontant ses impressions après avoir passé quelques jours à Penang peut, par exemple, fournir d’utiles renseignements, sur le nombre et l’origine des élèves à une période donnée : « J’éprouvai une véritable satisfaction de voir réunis cent vingt élèves de toutes les parties de l’extrême Orient : Chinois, Cochinchinois, Malais, Siamois, Indiens, Coréens, etc. 419  » Toutefois, là encore, les listes et les registres nominatifs forment la source principale. À côté du nom de chaque élève, une origine est toujours indiquée. Il est donc possible de faire le compte des élèves par nationalités. Mais de nouvelles difficultés se présentent. Tout d’abord, parce que la provenance (mission d’origine de l’élève) ne doit pas être confondue avec l’ethnie. Les groupes d’élèves venus de Chine, de Thaïlande ou du Vietnam sont homogènes. En revanche, parmi les quatre cent trente-cinq élèves venus de Malaisie, on compte deux cent dix-huit Chinois, quatre-vingt-dix-sept Eurasiens ; les autres noms sont d’origine indienne. De même, parmi les trois cent trente et un élèves venus des missions de Birmanie, on trouve des Birmans bien sûr, mais aussi des Indiens (Tamouls), des Eurasiens (Anglo-Indiens, Anglo-Chinois) et des Chinois. Par conséquent, le chiffre de quatorze élèves indiens correspond uniquement aux élèves indiens envoyés par l’une des missions d’Inde. Il faut se reporter aux noms propres pour connaître le nombre d’Indiens ayant étudié au Collège général. Il en va de même pour les quatre cent cinquante-cinq Chinois . Ensuite, il faut lever quelques équivoques. Le terme « Malais » est souvent utilisé pour indiquer l’origine des élèves : « Les trois élèves malais sont confiés à l’élève De Souza sous la surveillance du P. Laigre 420 . » On retrouve cet emploi dans les listes, les registres, mais aussi dans les correspondances. La population cosmopolite de la péninsule malaise se compose de plusieurs groupes : des aborigènes, les Malais ; des allogènes, Chinois, Indiens, installés depuis le XIXe siècle ; les Eurasiens, enfin, issus de la colonisation. Généralement, le terme « Malais » est réservé aux musulmans, même si les Malais, stricto sensu, ne sont pas tous convertis à l’Islam. Lorsque les registres indiquent « Malais », ce ne sont donc évidemment jamais des musulmans convertis au christianisme, mais indistinctement des allogènes chrétiens, ou bien de rares groupes de Malais (généralement de Bornéo) qui se laissèrent christianiser421. Parfois, l’origine affichée peut en cacher une autre. Nous avons signalé, un peu plus haut, le cas de l’élève Petrus Lugi, dont le nom était devenu « Longi » dans l’un des registres. À son sujet, le Père J. Ruellen (MEP) souligne que ce n’était pas un Birman, comme l’affirme pourtant le registre, mais un Katchin du district de Bhamo422. Enfin, comme l’a fait observer le P. Wallays, même dans le cas d’un groupe homogène, comme celui des Vietnamiens, des méprises peuvent avoir lieu, l’appellation de leur mission d’origine n’ayant cessé d’être modifiée au fil de la réorganisation administrative des missions :

‘1° Primitivement, il n’y avait qu’une Cochinchine jusqu’en 1844 (d’après le P. Launay ; 9 septembre 1659 au 11 mars 1844).’ ‘2° En 1844, la Cochinchine est divisée en deux vicariats : A. « Coch. Orientale, Binh Dinh » ; B. « Coch. Occidentale, Gia Dinh ». Les registres les appellent : A . « Haute Cochinchine » et B. « Basse Cochinchine » (d’après le P. Launay, 11 mars 1844 à 27 août 1850)
3° En 1850, la Cochinchine Orientale est divisée en deux vicariats : « Orientale, Binh Dinh ; « Septentrionale, Huê ». Les registres appellent l’Orientale : « Moyenne » et la Septentrionale : « Haute Cochinchine ». Le Cambodge, à la même date du 27 août 1850, constitue une mission distincte, détachée de la Cochinchine Occidentale423. ’

Ainsi, selon les époques, à côté du nom des élèves originaires de la région de Huê, par exemple, les registres portent la mentionCochinchine, Cochinchine Orientale (Binh Dinh), Haute Cochinchine ou encore Cochinchine Septentrionale… En dépit de ces incertitudes, il est possible de faire l’inventaire de l’origine des élèves du Collège général, à partir des deux registres R-4, complétés par R-3 et les listes Wallays. Le tableau général des provenances424 donne bien un total de deux mille deux cent cinq élèves. Il faudrait y ajouter les six élèves de la liste supplémentaire, qui viennent presque tous de Cochinchine, les cinquante-cinq noms de R-3 dont on n’a pu relever les provenances dans R-4 puisqu’ils n’y figurent pas, ce qui donne de nouveau un total général de deux mille deux cent soixante-six élèves, tel que nous le proposions précédemment. On remarque immédiatement d’importants écarts selon l’origine. Il y a deux explications au moins à cela. La première tient aux circonstances historiques. Le groupe le plus fourni est celui des élèves venant de l’Indochine (Vietnam, Cambodge et Laos) : 678 élèves. Destinations de prédilection des Missions Étrangères, puis protectorats français (1862 en Cochinchine, 1863 au Cambodge, 1882 en Annam), les missions d’Indochine, qui avaient pourtant leurs propres séminaires, ont surtout envoyé des élèves à Penang lors des vagues de persécution, au milieu du XIXe siècle. Pour la même raison, les missions de Chine (455 élèves) et notamment celles du Sichuan et du Yunnan, provinces où l’influence des Missions Étrangères se fit particulièrement sentir, elles aussi dotées de plusieurs séminaires, envoyèrent de nombreux séminaristes à Penang. L’autre explication serait plutôt de nature géographique. Le coût du voyage pour Penang a toujours été considéré, par les vicaires apostoliques, comme une charge excessive à laquelle ils ne pouvaient consentir qu’avec parcimonie. Il n’est donc pas surprenant que les missions les moins éloignées de la Malaisie aient eu plus de facilité à y envoyer des élèves. Rappelons aussi que les missions du Siam – où fut établi le premier Collège général en 1665 – et celle de Malaisie, furent longtemps réunies dans une même circonscription ecclésiastique. Vu sous cet angle, le groupe le plus important est celui des élèves provenant des pays voisins de Penang, la Thaïlande (Siam), la Birmanie et a fortiori, la Malaisie : 1 000 élèves, soit près de la moitié de l’effectif total. Au contraire, le Japon, la Corée, le Tibet, n’adressèrent que peu d’étudiants au Collège général. Le tableau suivant425, montre le détail de la répartition par région, d’après les registres R-3 et R-4 et les listes Wallays. Les premières colonnes permettent de comparer les trois principales sources, R-3, les listes Wallays et R-4 à la même période (1840-1888). Rappelons que, si les mêmes noms se retrouvent souvent dans chaque source, certains ne figurent que dans une seule ou deux d’entre elles, ce qui explique les décalages, lesquels n’excèdent cependant jamais une vingtaine d’élèves. On peut suivre ainsi l’évolution chronologique des envois d’élèves et la répartition régionale. Le Sud-Vietnam, par exemple (Cochinchine) a donné 504 élèves au total. Parmi eux, 197 ont séjourné à Penang entre 1830 et 1862, les plus forts contingents (404) sont recensés avant 1888 (période des persécutions), à l’exception de la Cochinchine Orientale (Haute Cochinchine, Binh Dinh) qui a donné 185 élèves entre 1840 et 1888 mais en comptabilise 240 dans la période longue de 1841 à 1960 (soit 55 de plus après 1888). En revanche, on voit que le flux d’élèves en provenance du Vietnam se tarit à partir de 1960. Aux débuts du Collège, les élèves sont essentiellement Chinois et Cochinchinois ; progressivement, cette tendance est infléchie à l’avantage des missions plus proches (Thaïlande, Birmanie, Malaisie). Ainsi, par exemple, entre 1840 et 1888, 24 élèves en provenance de Malaisie sont enregistrés ; ils sont 158 dans la période de 1841 à 1960, soit 134 entrées supplémentaires après 1888. La diversité régionale, prononcée entre 1841 et 1960, s’estompe après 1960 ; seules les missions de Thaïlande et de Malaisie-Singapour sont encore représentées.Le découpage par périodes plus courtes426 fait apparaître de nouvelles nuances, qui ne modifient cependant pas l’impression générale. La diversité régionale la plus grande s’observe entre 1841 et 1950, mais, sur les douze nationalités qui furent représentées au Collège général, il n’y en eut jamais plus de neuf simultanément. Les plus forts contingents d’élèves du Vietnam sont concentrés dans la période de 1841 à 1880, qui correspond exactement aux persécutions anti-chrétiennes. À partir de la colonisation française, les arrivées diminuent très nettement (de 500 à 60) et inéluctablement. Le cas de la Corée appelle un rapide commentaire. Trois élèves arrivent au Collège après 1840, pendant la vague de persécutions qui coûta la vie aux martyrs Laurent Imbert et Jacques Chastan (exécutés à Séoul en 1839). En 1880, Séoul est occupée par les Japonais et les Chinois ; les troubles qui s’ensuivent entraînent l’envoi d’un groupe de 21 élèves coréens à Penang. Comme souvent, le Collège général est le refuge provisoire des séminaristes lorsque leur pays est en crise. De même, l’afflux d’élèves chinois avant 1960, visible sur le tableau précédent, se comprend mieux ici. Le gros de ces élèves est arrivé entre 1911 et 1950, à cause des troubles intérieurs (chute de l’empire, guerre civile, occupation japonaise). Après la victoire des communistes, en 1949, il n’y avait plus que quatre chinois (de Chine) à Penang. L’augmentation du nombre d’élèves provenant des missions voisines de la Malaisie se constate aisément, à partir de 1911. Elle culmine après 1950 en ce qui concerne la Thaïlande, mais surtout la Malaisie-Singapour. La décolonisation était à l’œuvre, la nationalisation du Collège général se préparait.

1. Tableau général des provenances des élèves du Collège général de Penang, 1841-1988
Provenances (R-4 / 1 & 2) Nombre d’élèves (1841-1988)
Vietnam 643
Cambodge 14
Laos 21
Indonésie 5
Malaisie 435
Thaïlande 234
Birmanie 331
Chine 455
Tibet 1
Inde 13
Japon 29
Corée 24
2. Tableau comparatif des provenances, par régions et par registres, 1830-1988
N° de registre
Provenances
R-3
(1830-1862)
Listes Wallays
(1840-1888) 427
R-4 (1)
(période Wallays)
R-4 (1)
(total
1841-1960)
R-4 (2)
(1961-1988)
R-4 (1&2)
Total
Sud-Vietnam
Cochinchine Sept. 428

52

114 429 (1840-1882)

104

133

2

135
Cochinchine Occid. 63 125 (1843-1881) 125 129 _ 129
Cochinchine Orient. 82 165 (1842-1879) 185 240 _ 240
Centre-Vietnam Annam _ _ 1 430 _ _ 1
Nord-Vietnam Tonkin 13 114 (1852-1888) 114 138 _ 138
Cambodge _ _ 9 12 2 14
Laos _ _ _ 21 _ 21
Indonésie _ _ _ 5 _ 5
Malaisie & Singapour 9
(arr.1844-45)
_ 24 158 277 435
Thaïlande Siam _ _ 43 135 99 234
Birmanie _ _ 59 331 _ 331
Chine
Kouy-Tcheou
5 9 (1847-1864) 7 15 _ 15
Sichuan 56 431 24 (1841-1858) 20 21 _ 21
Yunnan 8 22 (1845-1868) 21 53 _ 53
Autres régions _ _ 36 362 4 366
Tibet _ _ _ 1 _ 1
Inde _ _ _ 13 _ 13
Japon
Mérid.& Sept.
_ 12 (1869-1887) 28 29 (1868-1890) _ 29
Corée _ _ 8 24 (1855-1892) _ 24
3. Comparaison des provenances par périodes plus courtes
Dates d’arrivées 432
Nombre d’élèves par
missions d’origine
1830-1840 1841-1880 1881-1910 1911-1950 1951-1988
Vietnam 433 29 500 60 40 2
Cambodge _ 8 _ 3 3
Laos _ _ _ 19 2
Indonésie _ _ 1 3 1
Malaisie & Singapour _ 24 13 73 292
Thaïlande   45 _ 56 133
Birmanie _ 64 53 183 31
Chine 42 434 86 435 66 257 4
Tibet _ _ 1 _ _
Inde _ _ _ 13 _
Japon _ 25 4 _ _
Corée _ 3 21 _ _

Notes
417.

Pierre Piffaut (1899-1975).

418.

« Kobe Sumiyoshi, le 7 mai 1959, Cher Père Guennou, Merci beaucoup pour votre bonne lettre et les précisions que vous avez bien voulu me donner. Le P. Piffaut nous a donné beaucoup de renseignements et le P. Van Hecken a pu préciser certains points. »

419.

« Mission de Canton, lettre de Mgr Guillemin, évêque de Sybistra, préfet apostolique de Quang-tong et Quang-si, à sa mère, le 2 février 1859 », Annales de la Propagation de la Foi, t. 31, p. 358-359, Lyon, 1859. Philippe Guillemin (1848-1886).

420.

Procès-verbal, 16 juillet 1868.

421.

On distingue les Deutéro-Malais (Malaysia occidentale), les Para-Malais (plaines de la Malaysia orientale) et les Proto-Malais (Malaysia orientale). Les deux premiers groupes sont proches des Malais de l’Indonésie. L’islam s’y est plaqué sur l’animisme ; l’hindouisme a laissé quelques traces. L’islam n’a pas pénétré dans le dernier groupe, qui appartient à l’ethnie de Bornéo. Parmi ces peuples, les Iban ou Dayak de la mer, qui habitent près de la mer, se sont convertis au christianisme. Cf. Jacques Dupuis, Singapour et la Malaysia, op. cit. p. 70-80.

422.

Ethnie montagnarde de Birmanie.

423.

Lettre du P. Wallays à Mgr de Huê (Marie Caspar, 1841-1917) à propos d’anciens élèves de la mission de Cochinchine septentrionale, Penang, 12 février 1890.

424.

Voir le tableau ci-dessous.

425.

Voir le tableau ci-dessous

426.

Voir le tableau ci-dessous.

427.

Les dates entre parenthèses correspondent aux limites chronologiques des listes.

428.

La liste supplémentaire consacrée à la Cochinchine sept., donne cent trente-cinq noms (1840-1884)

429.

Parmi eux, douze élèves ne figurent que dans R-3.

430.

Cet élève, Thaddœus Hoi, arrivé en 1843, est originaire de Cochinchine occid. selon R-3, mais Annamite d’après les autres registres.

431.

Parmi eux se trouvent les quarante Chinois arrivés avant 1841 et seulement répertoriés par R-3.

432.

1er Thaïlandais arrivé en 1849 (Benedictus Ya Hay) ; 1er Cambodgien en 1853 (Andreas Lùc) ; 1er Coréen en 1855 (Paulinus Ly) ; 1er Birman en 1855 (Joannes Lefebvre) ; 1er Japonais en 1868 (Paulus Tokusaburo) ; Nombreux Cantonais à partir de 1871 ; dernier Chinois de Canton arrivé en 1965 (Petrus Tsang Hing Kung), mort dans un accident de voiture en décembre 1968 ; 1er Indonésien de Bornéo en 1893 (François-Xavier Kum Hong) ; 1er Tibétain en 1902 (Raymond Motilal) ; 1er Indien en 1923 (Maria Arokiasami) ; 1er Laotien en 1924 (Joseph Dong).

433.

Seuls les élèves dont les dates d’arrivée sont indiquées ont pu être comptés ici, soit 631 Vietnamiens et 402 Malaisiens : il manque donc, par rapport au total général des effectifs, 12 Vietnamiens et 33 Malaisiens. Il faudrait aussi ajouter aux Birmans, « l’inconnu » de R-5, Franciscus David, arrivé en 1877.

434.

Dont les quarante chinois seulement mentionnés par R-3.

435.

Parmi eux, dix-huit élèves ne figurent que dans R-3.