b.3 Carrières : broussards ou professeurs ?

‘« Mais alors, quel était votre rêve à tous ?
C’était la brousse, les hauts plateaux du Vietnam, le Laos, la Chine, le Tibet. Ce sont des rêves de jeunes bien sûr ! Quand même, celui qu’on envoyait sur les hauts plateaux du Vietnam, ça…
il n’allait pas enseigner le latin pendant quarante ans !
Penang, c’était trop intellectuel vis à vis des broussards que l’on avait rêvé d’être.
Et pourtant le but essentiel des Missions Étrangères était la formation du clergé local 564 . »’

Chaque aspirant apprend du supérieur, quelques jours avant de s’embarquer, la destination qui lui a été assignée, sans qu’il n’ait pu exprimer aucun vœu quant à celle-ci. Mais ses lectures, les témoignages des anciens, n’ont pu manquer de faire naître des prédilections, de nourrir des rêves : « Faites que les missionnaires qui nous sont envoyés n’aient en vue aucun poste de la mission, cela pourrait les contrister ou même les décourager s’ils étaient envoyés ailleurs », suggère Jean-Baptiste Boucho, alors curé de la paroisse de l’Assomption de Penang565. La règle de la Société des MEP exige une entière soumission à cette affectation, qui doit être considérée comme « venant de Dieu même 566 . » C’est bien ainsi que l’entendent certains des jeunes partants :

‘Bien cher supérieur et Père. Le bon Dieu m’a fait savoir, hier au soir, ce qu’Il désirait faire de moi. Il m’envoie à Pinang. Quelle chance ! S’Il m’avait permis de choisir moi-même, j’aurais peut-être dans ma jeune inexpérience pris une autre chose ; mais Il ne m’a pas demandé ce que je voulais et Il m’a dit ce qu’Il voulait lui. Tant mieux. Quand le bon Dieu choisit, c’est bon ; et quant Il choisit seul, c’est meilleur. Vous êtes donc désormais mon père. Puis je me remets entre vos mains, et je désire m’y remettre d’une manière totale, afin que vous puissiez me travailler comme une boule de cire et faire de moi un petit professeur, bien humble, bien dévoué à sa mission, qui vive et meure à Pinang. Je pars demain pour les Pyrénées, faire mes adieux à ma famille. Je la recommande à vos prières, cette chère famille ; parce qu’outre le chagrin de voir partir leur fils missionnaire, elle a plusieurs épreuves à supporter567.’

Ne pas avoir le choix peut, sans doute, aider à accepter son sort ! On observera aussi la survenue d’une figure paternelle, généralement absente lorsque les missionnaires évoquent leur famille ; mais c’est une paternité de type hiérarchique, celle du supérieur, dont l’autorité est d’essence spirituelle. Le règlement de 1874, nous l’avons vu, exigeait des aspirants : « une docilité entière envers leurs supérieurs, un détachement absolu d’eux-mêmes et de leurs propres vues. » Telle est bien la disposition d’esprit de ce jeune prêtre : la période de formation au séminaire a manifestement porté ses fruits568. Pourtant, la nomination au Collège général de Penang n’emporte pas forcément l’adhésion des nouveaux missionnaires ; car la vie dans cet établissement n’a pas la réputation d’être trépidante, au contraire :

‘Ah ! Que oui, je me souviens du grave Basile Guérin, fossilisé dans les bureaux de la chancellerie du diocèse de Laval. Il a plus d’une ressemblance avec nous puisque lui aussi est un rond-de-cuir ; mais il doit avoir un embonpoint plus respectable que le nôtre569.’

Ensuite, parce que les missionnaires ne sentent pas forcément d’attrait pour l’enseignement, espérant une vie plus aventureuse, plus exposée :

‘Bien cher et vénéré supérieur, La divine Providence m’ayant assigné notre cher collège de Poulo Pinang pour le théâtre de ma nouvelle mission, je suis heureux d’écrire à votre Révérence pour lui exprimer les sentiments de joie et de bonheur que j’éprouve en pensant au modeste mais solide travail qui doit occuper ma vie entière. Quoique de prime abord la pensée du professorat ne sourie point à ceux qui, dans leur jeunesse, ont rêvé les consolations de la vie apostolique, néanmoins je puis vous assurer bien cher et vénéré supérieur, que maintenant surtout, je suis fort content de la part que le Maître de la Vigne m’a faite, à moi son pauvre et indigne serviteur. Aussitôt arrivé là-bas, je vous promets de me livrer à l’enseignement et à l’étude des langues avec toute l’ardeur dont je suis capable570.’

On retrouve exactement les mêmes préventions, un siècle plus tard, contre une existence seulement vouée à l’enseignement, trop repliée sur elle-même :

‘La plupart des gens étaient catholiques, là-bas [un petit bourg du Finistère] et les non pratiquants étaient montrés du doigt. Or ils m’attiraient. C’était souvent les plus pauvres, ceux qui exerçaient des professions peu considérées, les forgerons, les bistrotiers. J’ai toujours eu envie de rencontrer les non chrétiens. Plus que l'enseignement, c'était bien la vie missionnaire qui m'attirait, par-delà les frontières de ma culture occidentale et des institutions de l'Église571.’

La critique des petitesses d’un milieu, l’aspiration à déborder le cadre des conventions sociales pour rencontrer les autres cultures est, dans ce cas, à la racine d’une vocation de missionnaire que l’enseignement en latin, dans un séminaire à huis clos, avait peu de chance de satisfaire. Ce témoignage récent peut-il être universalisé ? On ne peut l’affirmer. Cependant, de l’examen de l’ensemble des carrières et des destinées, ressort l’image répétée d’un idéal bien éloigné de ce que l’envoi au Collège général laissait augurer, celui du missionnaire attiré par de périlleux voyages, évangélisateur de minorités ethniques isolées :

‘Q. C’était toujours la même chose, personne n’était volontaire pour venir enseigner au Collège !
M.A. Mais pourquoi ?
Quand on était au collège, on y était à vie, et il fallait enseigner en latin, donc quitter le travail missionnaire. Or, on est tous rentrés aux missions étrangères pour faire du travail missionnaire.
Q. Et former des futurs prêtres n’est pas un travail de missionnaire ?
M.A. Si, mais on disait : « À d’autres ! ». Une fois qu’on y était, ça marchait sans problème. On faisait son trou. On avait tous, du reste, un travail en paroisse. Moi, par exemple, j’allais tous les week-end à la paroisse chinoise pour entendre les confessions, célébrer la messe. Le mercredi, j’allais dans une île où il y avait un camp de lépreux, avec des religieuses. Je m’occupais de JOC, de catéchèse.’

Dans la majorité des cas, fidèles à leurs engagements, les directeurs se fixent au Collège général tant qu’on ne leur donne pas une autre affectation pour des raisons de santé, si les conditions ne permettent plus de les y maintenir, pour les besoins d’une autre mission, en raison de dissension entre confrères ou même en cas de faute572. Le corps professoral du Collège général était-il stable ? Dix-huit missionnaires y restèrent entre une et cinq années ; vingt et un y ont enseigné de cinq à dix ans, quinze s’y maintinrent entre dix et vingt ans, sept ont dépassé vingt ans, l’un d’entre eux, Edmond Wallays, atteignant presque les quarante ans de présence au Collège. Autrement dit, les deux tiers des directeurs ne sont pas restés plus de dix ans au Collège, ce qui semble contredire l’impression de relative stabilité que l’on a de prime abord. L’examen des raisons des départs du Collège, ou de l’interruption des carrières, permet toutefois d’apporter quelques nuances. Plusieurs missionnaires, souvent jeunes, trouvèrent à Penang un destin tragique. Quatorze d’entre eux n’atteignirent pas l’âge de quarante ans. Les uns sont victimes de la maladie : Pierre-Marie Magdinier, décède à vingt-neuf ans, deux ans après son arrivée à Penang ; Séverin Henriod meurt à trente et un an d’une maladie contractée huit ans plus tôt à Penang ; Jean-Louis Pupier, qui souhaitait se rendre auprès des aborigènes Semangs, dans la jungle de Kedah, meurt prématurément, à vingt-neuf ans. Les autres disparaissent accidentellement : Auguste Thivet s’éteint à vingt-quatre ans, empalé dans une fosse aux tigres ; François Régereau périt dans le naufrage du bateau qui le ramenait de Calcutta, au milieu du Golfe du Bengale ; Jacques Chastan, martyr, est décapité à Saï-nam-hte, près de Séoul, en septembre 1839.D’autres ne firent que passer, promis à une carrière plus flamboyante : c’est le cas, bien sûr, de Jean-Claude Miche. Premier vicaire apostolique du Cambodge, il enseigna un an à Penang, entre 1840 et 1841, non sans talent, – on lui offrit même par la suite le poste de supérieur, qu’il déclina –, avant de repartir pour la Cochinchine, où il fut arrêté et torturé, un an plus tard573. Pierre-Étienne Favre, brillant linguiste, resté trois ans au Collège, participa à une expédition chez les Mantras, aborigènes de la région de Malacca, avant de rentrer en France. Il quitta alors la Société et devint professeur aux Langues Orientales. Prosper Delpech, envoyé à Rome, comme procureur de la Société, fut élu à plusieurs reprises supérieur du séminaire de Paris. Certains furent envoyés ailleurs, pour répondre aux besoins de missions dont ils connaissaient la langue : Eugène Lemmonier fut chargé de la Procure de Hong-Kong ; Paulin Vigroux dirigea le séminaire de Tokyo, Jules Edmond Teurtrie partit pour la Chine : ne supportant plus le Collège général, il avait demandé sa mutation :

‘Depuis plusieurs années, j’ai toujours aspiré à la vie active dans les missions. Plusieurs fois, surtout depuis trois ou quatre ans, le désir de demander à Paris un autre poste était si fort que j’étais sur le point d’écrire à M. le supérieur. Je ne l’ai pas fait, retenu par la crainte de désobéir à mes supérieurs. Maintenant, mon séjour au collège est impossible. Je n’aime plus ma besogne comme autrefois, je suis ailleurs. Je vous demande donc humblement, Monsieur le supérieur, de me donner l’heureuse nouvelle de mon changement574. ’

Louis Bret et Joseph Wilhelm se rendirent en Corée, le premier y fonda une colonie agricole chrétienne, à Ouen-san. Le cas de Joseph Wilhelm mérite qu’on s’y arrête un instant. Fils d’un instituteur mosellan, qui faisait office d’organiste et de sacristain dans sa paroisse et de greffier de la commune, il entra aux Missions Étrangères en septembre 1881. Ordonné deux ans plus tard, il fut affecté au Collège de Penang. Mais il n’y resta que six ans ; au Collège, il fit la rencontre d’élèves coréens et se découvrit une passion pour ce pays et cette culture. En 1888, il partit pour Séoul où il arriva en février 1889. Il vécut en Corée jusqu’en avril 1914. Pendant ces vingt-cinq années, il fonda une école, un couvent, enseigna au séminaire de Séoul. À partir de 1895, on lui confia un district entier, au nord de Séoul (la province de Hoang-hai). Son succès fut tel que l’on parla du « miracle Wilhelm » : il fonda huit paroisses où l’on recensait plus de 7 000 chrétiens en 1902. Mais son séjour en Corée s’achèva sur un conflit avec son évêque, Mgr Mutel. L’un de ses paroissiens, Thomas An Jung-Keun, avait assassiné, à Harbin, en Mandchourie, le résident général japonais en Corée, Itoh Hirobumi, lequel préparait l’annexion pure et simple de la Corée (qui était alors un protectorat japonais). Thomas An fut condamné à mort. Aussi, le Père Wilhelm demanda-t-il à Mgr Mutel l’autorisation de le visiter dans sa prison, mais en vain, Mgr Mutel craignant des représailles japonaises contre l’Église. Passant outre l’avis de son évêque, le Père Wilhelm rencontra Thomas An et lui donna les derniers sacrements. Puis il rentra en France, s’établit en Moselle, où il mourut en mai 1938575. Ces départs successifs n’étaient pas du goût de tout le monde et certains missionnaires craignaient même pour la réputation du Collège :

‘Vous avez vu que l’affaire du P. Oudot a marché joliment vite. Je n’ai pas été surpris d’apprendre que tout était fini et que le brave P. Oudot allait rejoindre le P. Wilhelm en Corée. D’après ce que vous m’écrivez, c’était le seul parti à prendre. Mais à un autre point de vue, combien ces fugues du Collège sont regrettables ! Voilà le troisième départ en très peu de temps, sans compter celui du P. Casanave. On va dire de tous côtés, du moins c’est à craindre : ou le collège de Pinang est malsain, ou les choses y vont mal576.’

Jean Lafon ouvrit un dispensaire à Mandalay, en Birmanie ; Justin Pagès dirigea en 1931 le séminaire régional de Chengdu (Chine) ; André Volle devint curé de la cathédrale de Kuala Lumpur. Bien entendu, les Pères arrivés au Collège après 1950 n’eurent pas la possibilité d’y rester après la nationalisation et poursuivirent donc leur carrière ailleurs, certains quittant la Société, d’autres changeant de pays et de fonction. On dénombre enfin, parmi les directeurs, deux démissionnaires (Auguste Jeannin en 1875 et Félix-Faure en 1981) et un départ pour la vie religieuse cloîtrée577 :

‘Je viens vous faire part de la détermination que j’ai cru devoir prendre, devant Dieu, de me retirer des missions pour me rendre à la Trappe. Vous me pardonnerez si je n’entre pas dans le détail des raisons qui m’ont amené à prendre cette grave résolution, ce serait d’ailleurs trop long et aussi à peu près inutile. Un mot les résumera toutes. J’ai acquis la conviction que je ne suis pas à ma place578. ’

Mais il y eut également de longues carrières presque entièrement consacrées au Collège de Penang. Celles des refondateurs, Claude Letondal et Michel Lolivier. Celles ensuite des supérieurs, tenus en vertu du règlement des MEP à une plus grande constance :

‘Les supérieurs, plus étroitement liés envers leurs missions que les simples missionnaires, doivent à ceux-ci l’exemple d’une persévérance inébranlable dans leur vocation, et d’une fidélité plus grande aux lois de la résidence579.’

Il y eut douze supérieurs successifs entre 1808 et 1968. Claude Tisserand le fut pendant vingt ans ; le Père Laigre vingt ans également, sur les quarante passés au Collège. Edmond Wallays assuma cette charge, à son tour, pendant trente ans, puis Justin Pagès durant quatorze années et Marcel Rouhan pendant vingt ans. Celles, enfin, de missionnaires auxquels leur santé imposait une vie rangée, tel Georges Denarié, blessé grièvement en août 14 : mutilé de guerre, il passa quarante ans au Collège général. Comme on le voit, les destinées des missionnaires affectés au Collège de Penang sont assez variées. Cette institution ne fut, pour certains d’entre eux, qu’un refuge temporaire, ou encore un tremplin vers une mission mieux accordée avec leurs appétences ; d’autres y consacrèrent leur existence entière. Cette lettre de Charles Langlois, alors supérieur du séminaire des Missions Étrangères, résume parfaitement bien la question de l’utilité d’une telle carrière :

‘Si vous considérez que le principal but de notre institution, l’objet que le Saint-Siège a le plus à cœur, est la formation d’un clergé indigène dans la Chine et les pays voisins, vous sentirez facilement que la fonction la plus importante à laquelle puisse être employé un missionnaire qui n’est point chargé du gouvernement de toute une mission est l’éducation des jeunes gens qu’on élève pour l’étude ecclésiastique et qu’on destine au sacerdoce, et que pour y réussir il faut une expérience qui ne s’acquiert que par l’exercice répété un certain nombre d’années ; je sais bien que cette fonction n’est pas celle pour laquelle on a le plus d’attrait et que la plupart des jeunes missionnaires dans l’ardeur de leur zèle préfèrent d’être envoyés à la vigile des chrétientés et d’exercer des fonctions plus actives. Ils travaillent à la vérité d’une manière plus directe et plus immédiate au salut d’un certain nombre d’âmes ; mais que ce nombre est petit en comparaison de celui des âmes au salut desquelles coopère un missionnaire qui pendant un nombre d’années emploie tout son travail, toute son application et ses soins à former des sujets qui, quand ils seront élevés au sacerdoce, feront chacun autant ou plus d’ouvrage qu’ils n’en auront pu faire pendant le même nombre d’années dans les vigiles de chrétienté et l’administration de sacrement, et sauveront chacun autant ou peut-être plus d’âmes qu’il n’en aurait sauvé dans ces fonctions actives580.’

Une hiérarchie dans l’ordre de l’utilité des missionnaires est ainsi affirmée, qui place, tout de suite après le vicaire apostolique, l’enseignant. Bien conscient du peu de goût des jeunes recrues pour cette fonction, le supérieur des Missions Étrangères en montre avec force la légitimité, – le but premier assigné aux missionnaires n’est-il pas de former un clergé indigène ? –, la qualité, – elle requiert un savoir-faire qui ne s’obtient qu’au terme d’une pratique exigeante –, et la fécondité, si l’on songe que l’œuvre des directeurs sera démultipliée, ultérieurement, par celle de leurs élèves.

[Figure nº7]
[Figure nº7]
Notes
564.

Entretien avec Michel Arro, Singapour, février 2001, op. cit.

565.

Jean-Baptiste Boucho, 1797-1871. En juin 1845, il fut nommé vicaire apostolique de Malacca. Vol. 901, p. 337, M. Boucho à M. Albrand, Pinang, 25 novembre 1843 (reçue le 8 mars 1844).

566.

Règlement, 1874, op. cit., art 80, p. 31.

567.

DB 460-6, P. Doumecy au supérieur, Paris, 28 septembre 1891.

568.

Autre exemple : « Monsieur le supérieur, je suis bien en retard pour vous annoncer que je suis des vôtres. Voilà bientôt trois semaines que j’ai reçu ma destination pour le Collège de Pulo Pinang […] Au reste, bien vénéré Père, comme je ne suis qu’un enfant, vous me formerez à votre gré. Je sens que j’aime déjà beaucoup mes élèves du Collège, que je ne leur plaindrai ni mon temps ni mes soins. J’entrevois un peu la grandeur du ministère que le bon Dieu va me confier : il s’agit de former de saints prêtres, des âmes enflammées d’amour et de zèle, oh oui ! l’œuvre mérite bien tous les soins et toute la sollicitude. Comment ai-je été choisi pour un travail si élevé, si au-dessus de tout ce que j’avais rêvé ? Deus elegit infirma », DB 460-5, Léon Lafon à M. Wallays, 23 avril 1888.

569.

BG 1401, le P. Laumondais, Penang, 9 octobre 1907.

570.

DB 460-5, M. Séverin Henriot au Père supérieur des Missions Étrangères, Paris, 23 octobre 1880.

571.

Entretien avec Jean L’Hour, op. cit.

572.

Voir Règlement, 1874, op. cit., « Des changements de mission et des retours en Europe », Chap. 9, art. 163-179, p. 62 à 68.

573.

Voir « Jean-Claude Miche (1805-1873), un évêque des Missions Étrangères en Indochine, aux prémices de la colonisation française », op. cit.

574.

Vol. 340 B, M. Teurtrie, Penang, 8 juillet 1882.

575.

« J’ai aujourd’hui le plaisir de vous annoncer le nouveau directeur de Pinang. Il se nomme Wilhelm, un Lorrain de Metz ; il a comme vous le beau prénom de Joseph. Il est de Spécherey, à côté de Forbach et il a assisté comme témoin oculaire, à la fameuse et triste bataille de Forbach, pendant la guerre de 1870. Je ne vous dis rien de ses qualités physiques et morales ; vous le verrez à l’œuvre. J’ajoute seulement que c’est un musicien ; mais que le P. Gérard se tranquillise, je crois qu’il n’a pas assez de voix pour faire un maître de chant. Avec lui vous aurez tous les renseignements que vous pouvez désirer sur le beau pays qu’il a habité avec nous, sur les mœurs des habitants, sur la célèbre ville de Trente qu’il a visitée. M. Wilhelm partira de Marseille le 1er avril, dimanche de Quasimodo », DB 460-5, M. Chibaudel à M. Laigre, Séminaire St Paul (Tyrol), 25 janvier 1883.

576.

DB 460-5, M. Chibaudel à M. Wallays, Paris, le 30 août 1890.

Nommé en 1888 au Collège, Paul Oudot (1865-1913), de santé fragile, ne supportait pas le climat de Penang. Deux ans plus tard, il partait pour la Corée. Joseph Casanave (1860-1938), arrive à Penang en novembre 1885, passe quelques temps au Collège où il enseigne le latin. Sa santé fragile l’oblige à renoncer. Il se rend au sanatorium des MEP (appelé Béthanie), à Hong-Kong. Mais son état de santé empire et il doit finalement regagner la France.

577.

« Lorsqu’un missionnaire est tenté de se retirer, la charité demande que son supérieur et ses confrères emploient tous les moyens en leur pouvoir pour l’en dissuader et l’engager à persévérer dans sa vocation », Règlement, 1874, op. cit., « De ceux qui cessent de faire partie de la Société », chap. 10, art. 180, p. 69.

578.

Vol. 339, M. Cazès, Pinang, 20 septembre 1865.

579.

Règlement, 1874, op. cit., chap 9, art. 171, p. 65.

580.

Charles Langlois (1767-1851). DB 460 – 5, Paris, M. Langlois à M. Albrand, 7 février 1833.