b.2 Hygiène : détente et soin du corps, pudeur et vêtements

b.2-1 Entretien de soi, entretien des lieux

Toujours soucieux de la santé des élèves, les directeurs leur accordent des moments de détente, « sans tumulte ni chahut 746». Il y a tout d’abord les deux récréations quotidiennes. Les élèves cessent alors toute activité spirituelle ou intellectuelle, sauf s’ils sont par par groupe de trois747 : ils ne peuvent parler entre eux qu’en latin, du moins jusqu’en 1904. À partir de cette date, ils sont autorisés à s’exprimer en anglais « pour favoriser l’étude de la langue anglaise 748. » L’accès aux dortoirs leur est interdit et ils doivent rester à portée de vue des directeurs : « On est convenu d’interdire aux élèves, pendant la récréation du soir, après souper, l’entrée du jardin, même les grandes allées, les retenant dans la cour, sous les couloirs et devant la chapelle 749. »Il leur est loisible de chanter, mais sans exagération : « M. Laigre est chargé de veiller à ce qu’aucun des élèves n’abuse de la faculté de chanter qui leur est accordée pour le reste du temps en récréation 750. » Il est permis de fumer, usage culturel en Asie que les directeurs ne pouvaient empêcher. Le 25 décembre 1871, le coutumier indique que les élèves ont été autorisés à fumer cinq minutes après le réveillon. Le Conseil des directeurs fixe tout de même des limites : « Il est interdit aux élèves de fumer avant le déjeuner ; interdit encore de fumer après 11 h ½ ; enfin le soir avant le souper, interdit de fumer passé 6 h 751. » Le coutumier de 1953 stipule, à l’article « Politesse » : « Quand ils entrent chez un Père, les élèves doivent avoir leur soutane et laisser leur cigarette dehors. » Les élèves sont autorisés à se baigner pendant la récréation (le Collège est au bord de la mer)752. Toujours pour l’entretien de leur santé corporelle, les élèves font des promenades753. Faut-il y voir aussi la trace du courant hygiéniste, si influent dans les écoles en France à cette époque754 ? Certaines sont courtes, ne dépassant pas les abords immédiats du Collège. Les jours de fêtes, a lieu une autre promenade, exceptionnelle celle-ci, encadrée par les missionnaires : « Pendant tout le temps où les élèves resteront sur leur lieu de promenade, ils ne franchiront pas sans permission les limites déterminées par les Pères 755 » et enfin, pendant les vacances, le trajet à pied du séminaire jusqu’à la maison de campagne de Mariophile. Ces sorties se font dans l’ordre, sous la surveillance d’un Père et l’obligation de parler latin est maintenue : « Le Conseil a réglé ensuite que désormais tous les élèves auraient à parler latin en récréation, hormis les jours de grande promenade 756. » Certaines sont en effet appelées « grandes promenades ». Dans ce cas, les élèves sont autorisés à parler leurs langues : « Par un décret du Conseil porté en 1866 ou 1867, les élèves ne peuvent jamais parler d’autre langue que le latin. Seulement les jours de grande promenade, une fois hors du jardin, ou les colonnes passées, jusqu’à leur retour au jardin du Collège, ou aux colonnes, ils peuvent parler leur langue ». La plus longue promenade est celle qui conduit l’ensemble de la communauté vers la maison de Mariophile, à quelques kilomètres de Pulau-Tikus757. Les élèves et leurs professeurs se rendent deux fois par an dans cette villégiature située à Tanjung Bungah, pour les vacances. Au moment de l’aggiornamento, les élèves furent autorisés à rentrer chez eux pendant les vacances d’été. Mais jusque là, c’est en communauté qu’ils prennent leurs vacances. Les activités sportives sont admises et même encouragées. Les plus fréquemment évoquées sont les jeux de balle (il y avait un terrain de football dans la cour du Collège) les bains de mer et la pêche : « Bains à Mariophile : Pendant les vacances à 5h le soir. Ne pas se baigner à gauche, à l’embouchure du ruisseau, mais on peut aller aux rochers. Pendant l’année, le mercredi les élèves ne peuvent se baigner à la mer. Pêche permise avec le vieux filet mais à marée basse à condition de ne pas perdre pied. Bain seul reste défendu 758 . » Ces moments de détente resserraient les liens : « Ils élevaient des animaux, jardinaient, faisaient du sport, se baignaient dans la mer et nous participions 759. » Les élèves avaient aussi le droit de chasser :

‘Sur la proposition de M. le supérieur le Conseil a réglé qu’on accorderait aux élèves la permission de chasser pendant les vacances de janvier, laissant à M. le supérieur la faculté de déterminer le temps et la nature de chasse à faire. Le Conseil a décidé que les munitions pour les fusils ne seraient données qu’une fois la semaine et seulement à ceux qui ont des fusils soit au Collège, soit à eux760. ’

Des jeux sont mentionnés. En avril 1851, le Conseil note « que Mgr Gauthier, vic. apost. du Tonkin méridional se plaint de la passion des élèves annamites pour le jeu d’échec. » Il y avait deux salles de billard au Collège, l’une pour les pères et l’autre pour les élèves. Les jours de fêtes religieuses, le règlement autorise les élèves à jouer aux « cartes chinoises » et aux « latrunculis » (échecs). À l’occasion du nouvel an Chinois, le règlement permet d’autres distractions :

‘Depuis le décret du 13 août 1852, cette fête n’inaugure plus les vacances, mais elle tombe presque toujours dans le courant des vacances. Ce sont deux jours de petit congé, quant à la forme ; mais on y accorde et improvise différents jeux extraordinaires, avec des prix pour les vainqueurs. Loterie, tir à l’arc, tir au fusil, courses diverses. Le soir quelques fusées et gerbes d’artifices qu’on achète en majeure partie761. ’

Les procès-verbaux évoquent aussi des concerts donnés par les élèves et des spectacles de théâtre : « On a décidé ensuite qu’à l’avenir, les pièces de comédie à faire jouer par les élèves seraient préalablement soumises au Conseil. L’emploi de masques de tout genre est en tout temps interdit 762 » Ces activités ludiques, destinées à divertir les élèves et à préserver leur santé, sont complétées par des travaux manuels obligatoires, « aussi bien pour les exercer à l’humilité que pour le bien de leur santé », précise le règlement de 1848 :

‘Comme complément à l’éducation que nous nous efforçons de donner à nos enfants, une petite spécialité consiste dans une heure de travail manuel quotidien, les dimanches exceptés, heure pendant laquelle tous les élèves distribués en diverses catégories, cultivent certains arts et métiers : imprimerie, reliure, charpenterie, jardinage, etc., occupations qui contribuent tout à la fois, et à développer leur intelligence et à entretenir leur santé. ’

Cette éducation, quoique très austère et cérébrale, comportait aussi de saines distractions, qui n’échappaient pas toutefois à la surveillance des Pères. Destinées à éviter le surmenage, à ménager la santé des élèves, elles reflètent aussi une conception dualiste du corps et de l’esprit (de l’âme), qui subordonne l’un à l’autre. Fréquemment, dans les règlements, des recommandations concernant l’hygiène reviennent : « Il faut avoir soin qu’ils se baignent très souvent et tiennent leur linge fort propre », peut-on lire, par exemple, dans l’Avis pour le gouvernement du collège de Siam de 1665 (chapitre 2). Le règlement de 1848 reprend ce thème presque dans les mêmes termes :

‘À sept heures, ils prendront le petit déjeuner en écoutant une lecture pieuse ; puis, jusqu’à huit heures, ils se détendront dans l’inactivité de l’esprit. À ce moment, comme durant toutes les récréations et avec l’autorisation des Pères, ils pourront se laver (ce qui sera souvent fait).’

Les élèves étaient invités à se laver souvent, mais à condition de concilier les nécessités de l’hygiène avec celles de la morale chrétienne (qui nous paraissent assez pudibondes aujourd’hui) :

‘Quand les Pères leur donneront l’autorisation de se laver le corps, ils le feront avec modestie, en gardant les hanches couvertes, avec sérieux dans ce réconfort de la nature. Ils se garderont avec soin de jouer dans l’eau que ce soit en se rhabillant ou après s’être rhabillés763.’

Les interdictions revêtent parfois un caractère insolite : « Ils ne doivent point se servir de thé pour se laver la figure ou les mains 764. » D’autre part, la séparation entre élèves et professeurs, exigée pour les dortoirs, s’applique également aux bains :

‘Bains des élèves. Les élèves peuvent sans permission particulière se baigner à toutes les récréations jusqu’à 6 h du soir. Au retour des promenades on tolère quelque prolongement après 6 h. Il est défendu aux élèves de se baigner au cabinet réservé pour MM. les Directeurs765. ’

La vie en Asie a ses contraintes, peu compatibles avec certains principes européens. Mgr Devie, dans ses propos sur la politesse, déconseillait les bains : « Les bains procurent dit-on, quelques moments de bien-être ; mais on peut s’en passer 766 . » Or le climat de la Malaisie ne permet pas de « s’en passer ». À l’indispensable hygiène corporelle s’ajoute la propreté des locaux. Elle incombe aux élèves, qui se voient affecter à une tache ménagère, à tour de rôle. L’application concrète de ces principes apparaît distinctement dans les coutumiers767 :

‘La veille du retour convoquer le plus ancien des élèves désignés pour le nettoyage du siccatorium infra 768 et lui dire qu’ils doivent dès le coup de cloche :
1) Nettoyer les tables en ciment, les colonnes, l’expanded metal.
2) Placer sur les tables en ciment tout ce qui est sur le sol.
3) Balayer le sol et porter les balayures au dehors.
4) Laver le sol.
5) Dire au sacristain de veiller à ce que soient grattées les taches de cire sur le pavé de la chapelle769.’

Comme toujours, les instructions fixées à la communauté reposent sur un socle théologique :

‘Pour suivre l’humilité du Christ en ce qui concerne la force, lui qui vint en ce monde non pour être servi mais pour servir (Mc. 10,45), et qui travailla pendant son enfance, tous de bon cœur et d’une âme dévouée s’adonneront aux services qui leur sembleront les plus bas comme balayer la maison, servir à table, laver le linge, repriser les vêtements et toutes les autres tâches semblables qui paraissent plus que d’autres capables de calmer l’orgueil de l’âme et de faire abandonner le vain esprit du monde770. ’

L’exigence de propreté n’est limitée ni à l’enceinte du Collège, ni aux élèves. Lors de leurs déplacements, et notamment pendant les traversées, les Pères sont avertis qu’ils devront veiller à leur hygiène autant qu’à leur présentation :

‘Pour la literie, chacun un matelas avec un traversin et un oreiller garni non en plume, ce serait trop chaud mais en coton ou autre matière ; deux paires de draps en calicot, une couverture de coton assez grande pour être au besoin pliée en deux, vase de nuit, cuvette et pot à l’eau en fer blanc vernissé, couteaux, verre à boire. Une petite bouillotte pour faire chauffer l’eau, savon pour la toilette, autre provision de savon pour le blanchissage du linge, chacun un petit sac en toile pour serrer le linge sale, chacun deux paires de souliers en cuir rouge, une clysopompe771 avec plusieurs canules de rechange. Chacun un petit miroir pour la barbe, peignes, brosses pour habits et pour les souliers, cirage. Encre, plume, papier, ciseau, fil, aiguilles […] Il ne faut pas oublier qu’à bord des navires on exige des passagers une bonne tenue, une grande propreté772. ’

Ces instructions étaient-elles suivies d’effet ? Oui, à lire l’hommage qui est parfois rendu aux directeurs : « Nous vous félicitons pour l’ordre que vous avez établi dans la maison et la propreté qui y règne et qui contribue tant à la santé des maîtres et des élèves 773 . »Mais cela peut varier, selon les époques et les conditions matérielles. Certains dénoncent la saleté des lieux et des séminaristes : « Je ne vous parlerai point longuement d’autres défauts, tels que la saleté de la maison et des élèves, principalement de la salle d’étude qu’on pourrait comparer sans exagérer à une écurie 774 . » D’autres fois, ce sont les Pères eux-mêmes que l’on incrimine :

‘On s’est plaint plusieurs fois et de divers côtés que les Pères du Collège manquaient de tenue et n’observaient pas dans leur habillement, les règles indispensables de la propreté et des convenances. Si ces plaintes ont quelque chose de fondé, nous sommes obligés de dire que la raison seule d’économie ne serait pas une réponse suffisante775. ’

N’oublions pas que le Collège avait ses détracteurs. De plus, les installations disponibles pour se laver et nettoyer les vêtements sont longtemps restées plus que rudimentaires, quand elles existaient :

‘Donc en tout de 1868 à 1884, 29 séminaristes japonais sont venus au Collège. Quatre y sont morts, six sont certainement devenus prêtres. Aucun n’a fait ses études complètes à Penang. Le climat, dans les pauvres conditions d’hygiène de l’époque, ne leur convenait pas du tout776. ’

Les directeurs ont été assez tôt conscients des lacunes de leur équipement sanitaire, et des dangers que cela faisait courir à la santé des élèves, comme en témoigne cette décision du Conseil :

‘Enfin, le Conseil, considérant la plus grande salubrité pour les élèves, statue qu’il leur sera défendu de laver leurs vêtements dans les mêmes réservoirs où ils sont accoutumés de se laver eux-mêmes. Un des nouveaux réservoirs est spécialement affecté au lavage des vêtements777. ’

Quand les moyens financiers l’ont permis, des travaux visant à améliorer le confort et la salubrité des lieux ont été entrepris. Mais les premiers signes d’améliorations ne sont perceptibles qu’après le supériorat du Père Laigre (élu en 1868) : « Oui, notre collège général a beaucoup d’agrément qu’il n’avait pas de votre temps et chaque année il devient de plus en plus propre 778 . »On ne manquera pas de voir, dans cet éloge de « l’agrément » du collège, un plaidoyer pro domo du supérieur en titre ! Les réalisations sont bien réelles cependant, confirmées par d’autres lettres. Une lettre de 1878, en anglais, porte sur l’installation de « pipes » pour amener l’eau au Collège général. Le conseil municipal acceptait la pose au prix de 840 $, somme à laquelle s’ajoutait une taxe de 3 $ par mois779.En 1885, un nouveau bâtiment est édifié780. Quel qu’aient été les progrès dus à ces constructions neuves, le Conseil se préoccupait encore, une quinzaine d’années avant la disparition du Collège, des équipements dont il serait expédient de le doter : « Le conseil considère la possibilité d’un meilleur lavage du linge des pères lorsque le Collège disposera des fonds nécessaires pour se procurer une machine à laver 781. » Un coutumier de 1939 mentionne l’existence de cabines de bain. Mais la corvée des « tins » indique l’absence de fosse d’aisance :

‘Nettoyage pendant les vacances […] Convoquer « ad culices 782  » ; dire qu’il ne suffit pas de faire un tout petit tour autour de la maison et de ramasser deux ou trois tins vides. Recommander de disposer dans la fosse les tins de manière à ce que l’eau n’y séjourne pas. « Ad balneum 783  » : nettoyer les cabines et le sol deux fois par semaine, vider le réservoir une fois par semaine, à un moment où les élèves ne se baignent pas, par exemple à midi ¾ 784. ’

Les installations sanitaires étaient-elles suffisantes ? On peut en douter, à la lecture de témoignages contemporains :

‘Le Conseil note qu’une première tranche de travaux de réparations et d’aménagements a été exécutée pendant les vacances de Pâques : tribune de la chapelle refaite à neuf, installation d’eau courante dans les chambres des Pères et de salle de bain et de WC à l’étage auprès de l’escalier situé entre le lusorium 785 et les salles d’études786.’

Sept ans plus tard, Jean Lhour arrive au collège, à la veille du concile de Vatican II, et fait le constat suivant :

‘L’accueil a été chaleureux. On m’a donné une chambre qui donnait sur la mer, c’était incroyable. Le vieux séminaire a disparu depuis. J’ai revu le site il y a quelques années, cela fait quand même mal au cœur de voir ce que c’est devenu… À l’époque, c’était magnifique, mais tout de même très inconfortable. Il n’y avait pas de salle de bain ni de chambres individuelles pour les élèves, mais des cellules séparées par de simples cloisons de bois. On m’avait donné cette chambre qui se trouvait à l’autre bout du Collège, parce que les autres pères ne voulaient plus arpenter tous ces couloirs pour rentrer chez eux787 ! ’

Notes
746.

Règlement, 1848, règles particulières, art. 8.

747.

« Aux récréations d’après dîner et souper, il est défendu aux élèves de s’asseoir avant une demi-heure révolue. On leur permet le travail d’étude à la condition d’être au nombre de trois. À six heures du soir, ils doivent prendre leur récréation pour le reste de la journée, dans l’intérieur. Il est défendu en tout temps d’aller au jardin des noix, au réfectoire, du côté des cuisines. Pour les dortoirs, règlement spécial. Défendu d’aller à l’infirmerie. Ils ne doivent pas être moins de trois réunis en récréation », Extrait du cahier du Conseil (6 mai 1849), conforme à l’ancien coutumier, sauf l’addition des legenda en 1857, CG014.

748.

Procès-verbaux, 14 janvier 1904.

749.

Procès-verbaux, 19 juillet 1847. « Ils doivent prendre la récréation du soir dans des endroits éclairés et ne pas s’éloigner des abords immédiats de la maison et de la chapelle », idem, 31 juillet 1936.

750.

Idem, 20 mars 1848.

751.

Idem, 3 mai 1887.

752.

« Les séminaristes peuvent aller se baigner sur la plage du collège au cours de la récréation tous les jours du lundi au vendredi inclusivement », idem, 10 février 1961.

753.

« Comme parmi ces écoliers il y en a plusieurs de petits qui n’ont pas encore le tempérament formé et que les grands mêmes ne sont pas ordinairement d’une forte complexion, on doit ménager leur santé avec beaucoup de soin. Or les moyens de la ménager sont de ne pas les charger de trop d’études, ni d’écriture, de leur procurer une nourriture saine, bien cuite et proprement servie, de les faire baigner de temps en temps, de les mener souvent à la promenade, de les occuper tous les jours à cultiver le jardin ou à d’autres exercices corporels qui les rendent capables de supporter les travaux de la vie apostolique », Mgr Kerhervé, 1764.

754.

Cf . Françoise Mayeur, Histoire générale de l’enseignement et de l’éducation en France, t. 3, 1789-1930, Labat, Paris, 1981.

755.

Règlement, 1848, Règles particulières, art. 24.

756.

Procès-verbaux, 4 février 1868.

757.

« Avec moins de contraintes reviennent régulièrement les sorties en groupe à la maison de campagne que possèdent la plupart des grands séminaires », in Marcel Launay, Les séminaires français, op. cit. , p. 82-83.

758.

Coutumier de 1953, P. Pagès. « Filet : Le renfermer dans une male au Collège à cause des rats. Fil à donner à l’élève en charge. Fil de lin plus fort pour le bas (connection entre la corde des plombs et le filet) Un élève est chargé de la surveillance du filet. Il est dispensé de balayage pendant les vacances. Doit établir une liste par mission ou par table, le faire sécher, le réparer, le plonger dans l’huile donnée par le P. Procureur, ne pas le laver à l’eau douce. Pendant l’année on ne se sert pas du filet de la communauté mais du vieux. Dans ce cas pas de liste à faire. Quand le filet est renouvelé, le vieux est donné à l’élève qui s’occupe du filet. S’il y a moins de cinq élèves à la dernière table, ces élèves vont à la pêche avec l’avant dernière table. Bains à Mariophile : Pendant les vacances à 5h le soir. Ne pas se baigner à gauche, à l’embouchure du ruisseau, mais on peut aller aux rochers. »

759.

Entretien avec Jean l’Hour, op. cit.

760.

Procès-verbaux, janvier 1868. « 8 octobre 1868. Le Conseil a autorisé le P. Procureur à réduire au nombre de 6 les fusils qui sont entre les mains des élèves et il défend aux élèves auxquels il est permis d’avoir un fusil de les prêter à tout autre élève. Le Conseil défend aussi aux élèves de faire des provisions de munitions de chasse. »

761.

Procès-verbaux, février 1854.

762.

Idem, 28 novembre 1882.

763.

Règlement, 1848, art. 5 et 19. On trouve également cette formule dans une lettre pieuse au sujet de deux petites « mahométanes » : « Pourquoi ne m’as-tu pas appris mes prières, puis à me lever, à me coucher, à me baigner avec modestie. », vol. 903, pp. 1491-1494, Singapour, Sœur Sainte-Mathilde au P. Martin, 14 juillet 1859. À Clermont-Ferrand, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans les foyers d’étudiantes tenues par les Dames de la Pieuse Union, il était interdit aux pensionnaires de se doucher sans chemise. À propos de l’hygiène au XIXe siècle, on ne peut omettre de se référer à Alain Corbin, Le miasme et la jonquille, Paris, Aubier, 1982.

764.

Procès-verbaux, 1847.

765.

Extraits du registre du conseil du séminaire général, depuis l’année 1847 et suivantes, avec additions de quelques coutumes adoptées à différentes époques mais non inscrites au registre du Conseil.

766.

Mgr Devie, Correspondance d’un ancien directeur de séminaire avec un jeune prêtre sur la politesse, Lyon, Lesne, 1842. « Le bon prêtre ne prend pas de bains »,Philippe Boutry, Prêtres et paroisses au pays du curé d’Ars, op. cit., p. 209.

767.

En voici quelques exemples : « Ni le matin ni le soir il n’y a eu classe de caractères, presque tous les élèves étant occupés aux préparatifs de la fête. Le matin cependant il y a eu lavage du linge. »

« Août 1879 : La Retraite générale commencée le 2 août à 8h au soir a été terminée le 7 août par l’action de grâce après la sainte communion. Le 4 et le 6, les élèves ont balayé le dortoir comme à l’ordinaire. Le mardi avant la retraite, jour de travail manuel, les élèves ont lavé le linge des pères, comme le mercredi pendant l’année », Fragments d’un coutumier de 1869-79, CG 013. « Le 24. Comme la grande chapelle venait d’être lavée, les élèves ont chanté le Veni Créator dans la salle des exercices, les deux portes de la chapelle ouvertes. Liste pour le nettoyage le matin du retour », Coutumier de 1939, CG 020.

768.

Séchoir.

769.

Coutumier de 1939, CG 020.

770.

Règlement, 1848, art. 5.

771.

Une clysopompe est, comme un clystère, un instrument servant à administrer un lavement. Signalons l’existence du brûlot dadaïste de Georges Ribemont-Dessaignes (1884-1974), intitulé “Manifeste de Saint-Jean Clysopompe”.

772.

Instructions pour le voyage des missionnaires, Lettres communes, V. 171, p. 559, février 1858.

773.

DB 460 – 5, le Conseil de Paris à Messieurs les Directeurs du Collège de Pinang, Paris, 19 avril 1851 (reçue à Pinang en juin 1851).

774.

Vol. 340, M. Borelle, Pinang, février 1847.

Autre exemple : « Je vous préviens d’avance que Mgr de Maxula vous chagrinera beaucoup sur le collège et peut-être n’enverra plus de sujets au collège de Pinang – heureux s’il n’en fait pas sortir ceux qui y sont déjà. Pour la santé des élèves, je pense que vous devez ordonner à M. Tisserand de faire élever la salle d’en bas où les élèves étudient et où ils mangent. Ces endroits sont très humides. Le docteur anglais m’a dit que cet endroit était fort nuisible aux enfants. Plusieurs sont poitrinaires et incurables. Cela vient de ce qu’ils sont toujours sur de la terre humide et mal saine. Il est facile d’y remédier. M. Miche est parti avec tous les pauvres élèves malades de la poitrine…Trois messieurs d’importance, après avoir visité le collège, n’ont pas craint en partant de nous dire que tout était bien sale. Ce n’est réellement que trop vrai : la cour, les autours de la maison sont remplis de déchets et d’ordures…En nommant un procureur pour le temporel, toutes ces misères finiraient », vol. 901, p. 439, Mgr Boucho à M. Albrand, 1er juin 1844.

775.

DB 460 – 5, le Conseil de Paris à Messieurs les directeurs du séminaire Pinang, Paris, 15 novembre 1867.

776.

D’après les notes du P. Piffaut et Van Hecken « Séminaristes japonais au Collège Général de Penang. La situation n’était pas meilleure lorsque le Collège se trouvait à Mahapram : « […]À six heures, les écoliers vont à la rivière laver les mains et le visage », vol. 884, p. 25, M. Lacère, Collège de Mahapram, 12 mai 1740.

777.

Procès-verbaux, 20 août 1848.

778.

DB 460-7, Lettre du P. Laigre au P. Lemonnier, Pinang, 12 septembre 1874.

779.

DB 460-2, 1878.

780.

Voir le chapitre c. Bâtiments et ressources, c. 1 Bâtiments.

781.

Procès-verbaux, 8 août 1950. Des améliorations sont également apportées à la maison de campagne de Mariophile : 31 juillet 1934 : « Le conseil décide l’établissement d’un septic-tank pour les cabinets des élèves à Mariophile. » 19 février 1937 : « Le Conseil décide de réorganiser le bâtiment du 3e dortoir, à Mariophile et en y installant en y installant un lavabo pour la communauté. » 20 septembre 1937 : « Le Conseil prend note de l’installation des cabinets à chasse d’eau pour les élèves à Mariophile. »

782.

Moustiques.

783.

Salles de bain.

784.

Coutumier de 1939.

785.

Salle de jeu.

786.

Procès-verbaux, 21 mai 1954.

787.

Entretien avec Jean Lhour, op. cit., avril 2006.