Notons tout d’abord que la protection des élèves est un souci constant des directeurs, lesquels n’échappent pourtant pas plus à la maladie que leurs ouailles816 :
‘Il y a eu ici pendant quelques mois une peste dont les uns mouraient en vingt-quatre heures, les autres subitement. On sentait d’abord un froid au pied, puis l’envie de vomir. Beaucoup en ont été attaqués ; mille et davantage sont morts. Il fallait tout de suite leur donner des liqueurs fortes, mieux, de la drogue amère ou de l’opium. Deux écoliers en ont été attaqués. Le mal dure depuis longtemps ; surtout vers le Bengale. Il cesse puis recommence et a emporté l’an dernier cinq à six millions de personnes. Je me recommande à vos saints sacrifices817.’Le climat, les épidémies, le rythme très soutenu des journées, le lever tôt, de nombreuses heures d’études ardues, une nourriture souvent frugale, tout concourrait à épuiser des élèves très jeunes, déracinés, éloignés de leurs familles et de leurs habitudes :
‘Après la mort de M. Moutier, une bonne partie des élèves sont tombés malades. C’était un hôpital et non plus un séminaire. Les biens portants ne suffisaient plus pour soigner les malades, d’autant qu’ils n’étaient plus que quatorze818.’Les témoignages convergent quant au climat de la Malaisie, très chaud, malsain, difficilement supportable :
‘Persuadé que vous recevez de mes nouvelles avec plaisir, je profite pour vous en donner de l’occasion d’un sac qui part incessamment, et ne me permets pas de vous en écrire bien long. Voilà depuis 4 mois et plus que je suis à Pinang, où je me porte passablement, et mes écoliers fort mal, un d’eux surtout, entre autres maladies, est depuis quelques mois tout à fait impotent d’une jambe sans pouvoir se guérir, quoiqu’on ait déjà employé beaucoup de médecines. Leurs maladies viennent surtout de ce qu’icy il fait chaud en jour, et froid la nuit819.’À ces conditions climatiques pénibles s’ajouterait la nature même des élèves, en l’occurrence des Chinois, dont les correspondances soulignent fréquemment la fragilité, peu propice à l’étude et qui les prédispose à tomber malade :
‘La chaleur qu’il fait ici abat beaucoup le courage de ceux qui ont habité d’autres climats : on perd l’appétit, on prend la maladie du pays, à laquelle les Chinois sont encore plus sujets que d’autres hors de leur patrie. Les études par ces raisons et par d’autres vont lentement820.’Enfin, de fréquentes épidémies viennent décimer des populations entières : le Collège n’est évidemment pas épargné. On pourrait, grâce aux témoignages des missionnaires, dresser une carte et une chronologie des principales maladies qui ravagent l’Asie du sud-est. Dans sa lettre de 1820, Michel Lolivier signale une « peste » – le diagnostique serait évidemment à préciser – répandue de la Malaisie jusqu’au nord de l’Inde, causant « cinq à six millions de morts » en une année. En 1849, Jean-Claude Miche, qui se trouve alors au Cambodge, est témoin d’une épidémie de peste venue cette fois-ci de Thaïlande :
‘À Bangkok, ce fléau dévastateur avait moissonné 40 000 victimes et au dire de quelques-uns 60 000. À Battambang, il avait enlevé les deux tiers de la population. Lorsqu’il arriva dans nos parages, quoiqu’il sévît avec moins de violence que dans les deux villes précitées, les vivants ne suffisaient pas pour inhumer les morts. Les uns les jetaient au fleuve et empoisonnaient l’eau ; les autres traînaient les cadavres à quelques pas de leurs maisons et les abandonnaient à la voracité des vautours et des corbeaux821. ’Il est lui-même contaminé et voit la mort de près822. Le choléra frappe également : « Nous avons eu cette année beaucoup de malades, trois élèves sont morts du choléra, les fièvres ont été nombreuses et graves », écrit Denis Jourdain en octobre 1852823, ce que confirment les procès-verbaux du Conseil :
‘18 octobre : « Le Conseil prend note de la mort de deux élèves enlevés par le choléra… morts le 16 et le 17 octobre. »Les missionnaires ne sont pas épargnés. Joseph Navech, par exemple, meurt en 1870 du choléra, en Birmanie, à trente-trois ans. On observe des cas de tuberculose, de typhus : « De plus nous avons perdu 3 élèves dont un du Tong-King mort de la poitrine après une longue maladie et deux du typhus dont un de la Cochinchine-Sept. et un de l’Orientale. Total, 19 décès 824. »Le béribéri fait son apparition en 1885 :
‘Cette année, pour la première fois, le Collège a été affligé par l’apparition du Béribéri, maladie bien connue dans l’Extrême-Orient, et qui consiste dans l’enflure des pieds et des jambes. Mais grâce à Dieu, les mesures immédiatement prises ont enrayé le mal et il est permis d’espérer qu’il ne tardera pas à disparaître complètement825.’Deux ans plus tard, c’est au tour de la lèpre : « 1 er mars. Un élève de Cochinchine Septentrionale, venant d’entrer en 2 e année de théologie, malade de la lèpre. Son départ est envisagé 826 . » Pendant l’occupation japonaise, les élèves, comme l’ensemble de la population, ont souffert des privations et leur état de santé s’en est ressenti :
‘6 novembre 1944 : Le docteur convoqué auprès de nos malades déclare sans hésitation que nos sept élèves fiévreux ont la typhoïde. Isolement complet, eau bouillie pour toute la communauté, plus d’emploi d’engrais humains ni d’urine au jardin jusqu’à nouvel ordre.J’ai pu disposer d’une source plus systématique, un registre (R-5) entièrement rédigé en anglais, et intitulé Health Book, 1883-1885, registre de santé de quatre-vingt-sept élèves, arrivés entre 1879 et 1884. Suivant l’ordre alphabétique, il commence à Stephanus Afong (arrivé en 1881), s’achève à Andreas Tyen (arrivé en 1882) et porte sur trois années, 1883, 1884 et 1885. On ne connaît pas son auteur, cependant la précision des termes médicaux qui y sont employés porte à penser qu’il était versé dans la médecine. La plupart des autres registres mentionnent les maladies des élèves, mais avec une plus ou moins grande précision. C’est R-5 (le registre rédigé en Anglais) qui apporte le plus grand nombre de renseignements à ce sujet, quoiqu’il ne porte que sur une courte période. On y trouve, à côté du nom de chaque élève, la date et le pays de sa naissance, la date de son arrivée et celle prévue de la fin de ses études (regular term of studies), enfin ses vaccinations et certaines affections contractées autrefois. En dessous, sous trois colonnes (1883-1884-1885), sont enregistrées les maladies subies par l’élève durant son séjour à Penang. Le catalogue en est impressionnant. Je reproduis ici, en les traduisant de l’anglais, les termes employés dans le registre : fréquents et presque ordinaires sont les fièvres, diarrhées, coliques (tenesmus), maux de ventre, de tête, dyspepsie, vomissements, grippe (influenza), coryza, dysenterie828. On trouve de très nombreux cas d’inflammations de la peau et des muqueuses : herpès, eczéma (eczema seroti), conjonctivite, mélanose, urticaire, inflammation du prépuce, de la langue. Les blessures ou les infections des mains ou des pieds sont courantes : épine dans le pied, ulcère, parasite, morsure de serpent ou de poisson venimeux, abcès des os métacarpiens. Mgr Devals meurt en 1945 d’une morsure d’araignée, après avoir été amputé : « La nouvelle parvient que Mgr Devals a été extrémisé : malaria et ulcère septique au pied résultant d’une morsure d’araignée 829 . » Une autre et inquiétante catégorie est constituée par les maladies pulmonaires qui causent fièvres, toux, pertes de sang, fatigue et prostration, perte d’appétit. Quelques élèves souffrent de maladies cardiaques (heart pain), ont des palpitations ou, plus grave, une « insuffisance de la valvule mitrale ». Surprenante est la dizaine de cas de somnambulisme (nyctalopia). Enfin, le registre indique des cas de béribéri, d’hématuries, d’hémorragies, de névralgies faciales, de rhumatismes… Il est frappant de constater que sur les quatre-vingt-sept élèves observés pendant cette période de deux ans (la colonne 1885 n’est remplie qu’une seule fois, dans le cas de Stephanus Afong, atteint du béribéri en janvier), aucun d’entre eux n’a jamais été malade. Vingt-cinq élèves ont été malades moins de dix jours par an ; quarante-neuf (c’est-à-dire plus de la moitié) l’ont été de dix à trente jours et treize élèves plus de trente jours par an. Petrus Duat, par exemple, arrivé du Tonkin (Nord-Vietnam) à l’âge de dix-huit ans en 1882, a été malade en 1884 pendant trente jours répartis sur neuf mois. Joseph Huong, arrivé lui aussi du Nord-Vietnam, mais en 1879 et âgé de dix-sept ans, a été malade quarante-huit jours répartis sur huit mois, toujours en 1884. Petrus Thap, Nord-Vietnamien âgé de treize ans lors de sa venue en 1881, entre à l’hôpital en septembre 1883 pour y mourir six mois plus tard (after several hemorragics from the lungo). Au contraire, Augustinus Tjyeng, arrivé de Corée en 1884 à dix-neuf ans n’a été malade qu’un seul jour. Son compatriote Alexius Kim reste en bonne santé pendant toute l’année 1883 (Good health from Dec. 82 to January 84) et n’est malade que quatorze jours en 1884. Mais la grande majorité de ces jeunes séminaristes (tous ont entre treize et vingt ans) ressemblent à Thomas Di, originaire du Nord-Vietnam (Tonkin). Cet élève de dix-neuf ans a été souffrant pendant trente-quatre jours en 1883 et dix jours en 1884. Le registre indique les troubles suivants : Fever, fever and urticaria, diarrhea, colic, sever bellyache, vomiting, nyctyalopie (2 weeks).Autre exemple représentatif, François-Xavier Bâng, arrivé en 1880 à l’âge de dix-sept ans. Ce Vietnamien du sud a été malade dix-huit jours en 1883 et vingt jours en 1884. À son sujet, le registre donne les précisions suivantes : fever with convulsions, lassitude, influenza, cough very severe (3 weks) dyspepsia, inflammation of the tongue. Petrus Lugi, Birman arrivé en 1881, a été malade vingt-neuf jours en 1883. Ce jeune homme avait quinze ans à son entrée au Collège. En novembre 1883, il est frappé d’une dysenterie qui dure vingt-deux jours ! Auparavant, on avait noté à son sujet : fever, tenesmus, strong diarrhea, bellyache, nail of the toe cast off, pain in the region of the heart. En 1884, il compte quinze jours de maladie. Les observations consignées dans le registre sont alors : tenesmus, Slight dyssentry, stools bloody (a few days), fever.
Dans les autres registres, les maladies citées sont : la petite vérole, la tuberculose (phtisique, poitrinaire), le béribéri830, le typhus, les diarrhées et fièvres, divers cas d’hémorragies, les gastrites, la typhoïde831, le choléra832, l’anémie, la variole833, la lèpre834, l’encéphalite léthargique, la disposition à la folie et, plus rarement, des phobies, comme la « manie de la lèpre ». Une lettre, datée de 1935, décrit ce cas :
‘Ly Paulus semble à présent hors de danger. Mais il reste une chose inquiétante ; il a l’esprit obsédé par la double hallucination d’être lépreux et excommunié. Quant au reste, il raisonne bien. Il a toujours refusé jusqu’ici de recevoir la Ste Communion depuis qu’il est malade sous prétexte qu’il est excommunié. Tous nos efforts pour le tirer de cette idée ont été vains. Espérons que cela ira mieux bientôt. Les médecins n’ont pu arriver à aucun diagnostic. Ils ont parlé successivement de malaria, typhoïde cérébro-spinale ; à présent ce serait de la tuberculose. Ly a toujours un peu de fièvre, Mais la tendance au mieux est très marquée, sauf pour son hallucination835.’De pittoresques témoignages évoquent le cas de vieux missionnaires atteints de bouffées délirantes, dues probablement à la sénilité :
‘Le collège est à la campagne, moi je suis à la ville avec M. Rectenwald. Ce bon vieux a mérité une place aux invalides, sa tête se dérange de plus en plus. Dans la même cour est un autre vieux missionnaire, M. Cavé, fol depuis plusieurs années. On dit qu’il a perdu l’esprit pour avoir exhumé un impie dans le cimetière de Jonselam, la nuit, seul, avec son domestique. Il en avait reçu l’ordre de Monseigneur l’évêque de Siam. Si cela est, je crois que c’est porter nos principes jusqu’au judaïsme. Pour moi, je n’en aurais rien fait. Je crois plutôt que la démence de ce prêtre vient d’un vice physique, d’un défaut de proportion : je trouve que la tête est trop mince vu la hauteur de son corps. Il vit des mets de notre table, il est dans l’illusion la plus agréable, son père et presque tous ses parents demeurent à Pinang, presque toute la ville appartient à sa famille, les maisons bâties à l’européenne sont autant de cathédrales remplies de chanoines, mais il ne déraisonne presque pas quand il s’agit de principes théologiques ! Il n’a pour tout compagnon qu’un petit chien qui lui-même paraît hébété836.’Le cancer n’est cité qu’une fois, en 1961. Enfin, un accident de voiture mortel est enregistré en 1965837. Une copie de deux pages d’un registre (perdu ?), intitulée : Register of deaths ; section III of Act 14 of 1856, concerne des élèves et des professeurs morts au Collège Général entre 1882 et 1951. Ces pages comptent vingt-six noms dont ceux de cinq professeurs, Jean Michel Mathurin Laigre, Jean Jules Girard, Michel Clément Laumondais, Edmond Wallays et Auguste Severin Henriod. Les causes de décès sont les suivantes :
‘Consumptio, – quatre cas ; Tuberculosis, Heart disease, – trois cas ; Béri-béri, Pneumonia, Encephalitis, Senile decay, – deux cas ; Cancer (carcinoma rectum), Malaria, Apoplexy, Renal disease, Sunstroke, Shock and sapraemia, Infective jaundice, – un cas.’Quels sont les moyens mis en œuvre pour prévenir les maladies, d’une part, pour les soigner, d’autre part ? Le règlement des élèves de 1848 fixe un modus operandi, spirituel et pratique, en cas de maladie : « Si un élève tombe malade […] il signalera au plus vite son état de malade au supérieur qui, autant que de besoin, prendra soin de lui avec une affection paternelle 838. La maladie est une épreuve envoyée par Dieu et réclame un abandon total à la volonté divine, qui est également exigé des missionnaires :
‘Quand ils se sentiront pressés de quelque maladie à laquelle ils ne pourront résister et qui les obligera de se rendre, après en avoir le succès entre les mains de Dieu qui dispense les maux et les biens selon son bon plaisir et qui est le maître de la vie et de la mort, ils se laisseront absolument conduire aux médecins, aux infirmiers et à tous ceux qui leur seront donnés, prenant sans réflexions tous les remèdes qui leur seront offerts, s’oubliant entièrement eux-mêmes pour ne s’occuper que de Dieu sans plus penser en quelque façon que ce soit à ce qui leur pourrait être utile et profitable839.’Le chapitre VIII du règlement de la Société, « De la maladie et de la mort des membres de la société », obéit à la même inspiration :
‘Le temps de la maladie et l’approche de la mort étant une des circonstances de la vie où l’on a un besoin particulier de secours, les supérieurs montreront une sollicitude spéciale pour procurer aux confrères malades toute l’assistance possible, et les missionnaires voisins useront de la plus grande diligence pour leur porter leurs soins et les consolations de leur ministère840.’Le malade est donc admis à l’infirmerie, dès que son état est jugé suffisamment critique. Mais on veille scrupuleusement à éviter les abus841 :
‘19. Ils se donneront bien garde de prendre l’alarme aux moindres petits maux, et que le trop grand soin de leur santé et les vaines craintes de tomber malade ne leur fassent extorquer des dispenses. Pour se précautionner contre ce désordre, qui est une des plus grandes pestes des missionnaires et des missions, ils feront souvent réflexion sur les pages que St Charles écrivit autrefois au pape Grégoire XIII (lib. 6 – Vitae – cap. 6)842.’Sur les questions de santé, cf. Jean Pirotte, « Santé et mission », in Dictionnaire œcuménique de missiologie, Cerf, Paris, 2001. Également D.T.C., Missions, III. Médecins missionnaires, col. 1911 à 1914. : « Sur ces entrefaites s’ouvrit l’exposition missionnaire du Vatican en 1925, et l’on sait que S.S. Pie XI tint à ce qu’il y eût un pavillon consacré à la médecine dans les missions […]. »
Vol. 339, M. Lolivier à M. Chaumont, 26 avril 1820.
Vol. 339, M. Lolivier, 31 décembre 1821.
Vol. 339, p. 5, M. Lolivier à M. Chaumont, chez M. Thomas Coutts, London, Pinang, 30 août 1808.
Autre exemple : « D’un autre côté les chaleurs qui sont excessives à Pinang et le climat fatiguent les élèves. Sur treize qu’ils sont maintenant, il y en a cinq qui ne peuvent travailler à cause de langueur et de maladie », vol. 887, M. Pupier, 18 décembre 1821.
Annales de l’OPF, Lyon, 1822, T. I, p. 25 à 28 ; lettre du P. Magdinier, contenant la lettre latine de Paul Cao, élève au séminaire de Pinang.
Lettre du 25 novembre 1849, AME, Cochinchine, vol. 748. Mgr Miche parle bien de la peste. Cependant, Robert Costet évoque non pas une épidémie de peste, mais de choléra, fondant sur Bangkok au début de 1849. Robert Costet, Siam, Laos, Histoire de la mission, Études et documents, Archives des Missions Étrangères, Paris, 2002.
Voir : « Jean-Claude Miche (1805-1873), un évêque des Missions Étrangères en Indochine, aux prémices de la colonisation française », op. cit.
Vol. 340, n° 115, M. Jourdain à M. Libois, octobre 1852.
CG 0013, à MM. le supérieur et les directeurs du séminaire des Missions étrangères, Pinang, le 6 février 1862.
Comptes rendus, 1885.
Procès-verbaux, 1er mars 1887.
Journal du Collège, 1938-1945.
« 30 mars 1870, Jour des Rameaux. Presque tous les élèves étant malades (Influenza), la communauté s’est levée à 5h1/2 », Fragment d’un coutumier, 1869-1879, CG 013.
Procès-verbaux, 12 janvier 1945.
R-3 est le seul à signaler cinq cas de décès à cause du Béri-Béri entre 1884 et 1885.
R-2 indique deux décès par la typhoïde l’année 1856, Joannes Baptistus Vinh et Ludovicus Luong (mort. e febre typhoida in semin.)
R-2 signale deux décès causés au Collège général par le choléra en 1852, Isidorus Tchang & Petrus Thêm (mort. e cholerat in semin.)
R-2 mentionne un décès par la variole au Collège, celui de Julius Tingong, mort le 10 juillet 1857 (mortuus in Sémin. e variolis.)
Le dernier cas de lèpre est noté dans R-4. C’est celui d’Antonius Aloysius Joshua, venu de Malacca en 1931, lépreux, aurait quitté le Collège et serait devenu professeur à Kuala Lumpur (ad saeculum, teacher K.L.)
DB 460-3, Penang, 22 janvier 1935.
Vol. 887, M. Pécot, 20 décembre 1821.
Petrus Tsang Hing Keung de Canton, ordonné diacre, se tue en voiture en décembre 1968 (killed in a motor accident as deacon.)
Règlement des élèves, 1848, article 13.
Avis pour le gouvernement du séminaire de Siam, 1665, « Chap. I - Avis pour les missionnaires durant leur séjour dans le séminaire », Archives de Siam, vol. 129.
Règlement, 1874, Chap. 8, art. 149.
« Infirmerie : Au début des vacances arrêter tous les régimes particuliers, les œufs, le lait. Ne pas permettre que quelqu’un abuse de la permission donnée pour être un pilier d’infirmerie. Ménager des interruptions et reprendre ensuite s’il le faut. De même pour les médecines qui doivent être prises pendant longtemps », Coutumier de 1953, CG 032, Carton 4. Dans le même ordre d’idées, il me semble pertinent de citer ici des extraits decette lettre de 1936 au sujet d’un élève simulateur : « C’est au sujet du Séminariste Lo Jacobus que je viens entretenir Votre Excellence. Ce séminariste, depuis le début de l’année scolaire ou presque, a manifesté un changement d’attitude très accusé. Lui qui nous faisait bonne impression jusque là s’est mis à agir de la manière la plus étrange. Il avait manifesté vers la fin de 1935, mais d’une manière très raisonnable et modérée, quelques craintes sur l’état de sa poitrine. Comme le fait est très fréquent chez nos séminaristes qui ont grand peu de la tuberculose et pour un rien viennent se plaindre, le P. Infirmier se contenta d’examiner les symptômes qu’il déclarait et le rassura […]. En janvier 1936, brusquement il commença à se plaindre de l’estomac. Il n’y avait plus moyen de le faire se lever, comme si son état avait été très grave. Il prétendait ne pouvoir manger et faisait la grève de la faim. Mais on s’aperçut vite que ce n’étaient que simagrées […]. Bref, nous sommes arrivés à la certitude qu’il veut retourner en Chine Mais ne veut pas le demander mais nous amener à l’y faire aller sans qu’il le demande officiellement. Sans doute a-t-il une idée en tête, probablement celle de continuer à Hong Kong. La conclusion est que nous demandons à votre Excellence de le rappeler et cela pour le rendre à la vie civile. Nous ne voyons aucun inconvénient à ce que les séminaristes aillent à Hong Kong si la mission le veut, mais nous ne pouvons tolérer que se reproduisent des comédies pareilles qui portent atteinte à la discipline de la communauté car les autres élèves voient bien que Lo n’a rien du tout comme maladie […] », DB 460-3, Penang, 29 mars 1936.
Avis pour le gouvernement du séminaire de Siam, 1665, op. cit.