b. L’indigène : nature ou culture ?

Les controverses au sujet du clergé indigène, telles qu’elles nous sont apparues jusqu’ici, étaient alimentées par quatre points de vue, imbriqués les uns dans les autres. L’un est de nature théologique et s’interroge sur l’universalité de la révélation chrétienne. Le deuxième est stratégique et vise à l’uniformisation de l’institution ecclésiastique. Le troisième est pédagogique. Il repose sur une question pratique : comment faire accéder les indigènes aux connaissances et aux mœurs qui feront d’eux des chrétiens et des prêtres, si possible à l’égal des Européens ? Le dernier touche au sentiment de soi et à la représentation de l’autre.