Sources

la Smithsonian Institution a une tradition favorable à la recherche, que renforce son secrétaire à partir des années 1960. Les chercheurs y bénéficient de bourses, de l’échange intellectuel au contact d’autres chercheurs, de la tenue de séminaires et de colloques. Ils y ont accès à plusieurs bibliothèques spécialisées et à des sources très bien archivées. Parce que les Musées Nationaux comptent en leur sein de nombreux universitaires détenteurs de doctorats, dont un nombre important d’historiens, ces sources comprennent notamment des compilations de documents réalisées par les acteurs, dont l’intention était de faire l’histoire d’une collection (comme la collection philatélique, par exemple) ou d’une partie de l’institution (comme le Conseil des régents). On y trouve aussi des entretiens d’histoire orale réalisés à partir du début des années 1970.

La presse et les archives fédérales ont complété ces sources internes à la Smithsonian Institution. Dans son ensemble, la presse représente une source d’information relativement médiocre pour étudier mon objet. Tout au plus voit-on à sa lecture que les musées nationaux et leurs activités font l’objet d’un consensus. La presse locale et nationale reprend généralement sans ajout conséquent les communiqués de la Smithsonian Institution. C’est uniquement lorsque cette dernière fait l’objet de controverses dans les années 1970 que la presse véhicule un discours distinct.

Par comparaison, les sources fédérales sont riches d’enseignement sur les interactions entre la Smithsonian Institution et l’Etat. Ont été utilisées pour cette étude les minutes des commissions parlementaires portant sur la présentation annuelle de son budget par l’administration de la Smithsonian Institution, ainsi que celles de deux commissions, chargées en 1970 et 1977 de l’inspecter. Les archives fédérales de l’Administration du Bicentenaire de la Révolution Américaine ont permis d’élargir l’observation des relations avec le Congrès aux interactions entre la Smithsonian Institution et l’ensemble de ses interlocuteurs fédéraux.