Les fonds fédéraux alloués chaque année à la Smithsonian Institution sont-ils utilisés au mieux et dans l’intérêt général ? Le Congrès n’a-t-il pas besoin d’être régulièrement informé de ses projets pour l’avenir ? C’est en ces termes que le Washington Post rend compte des intentions du représentant démocrate du New Jersey Franck Thompson, qui justifie la tenue sous son autorité d’une audition parlementaire sur la S.I. en juillet 1970201. Le ton employé par Thompson ne semble pas indiquer de crise entre la Smithsonian Institution et le Congrès. Certes, le procédé est inhabituel puisque la précédente audition de ce type remonte à 1855. Raison de plus pour auditionner la S.I., affirme Thompson, et rien de plus normal à ce que la sous-commission fasse un état des lieux, puisqu’en 1855 la Smithsonian Institution n’était qu’une petite partie de ce qu’elle est devenue en 1970202. Au cours de l’année 1970, une enquête et des consultations avec la S.I. sont tout d’abord menées par le General Accounting Office (G.A.O), l’agence d’audit et d’évaluation du Congrès. Le rapport qui en résulte est suivi en juillet d’une audition parlementaire par le Sub-committee on Library and Memorials of the House Administration Committe, qui invite la Smithsonian Institution a rendre des comptes sur son fonctionnement. Malgré le ton courtois des échanges et les justifications diplomates du président de la sous-commission parlementaire, l’année 1970 voit bien une sérieuse remise en question des relations entre la S.I. et le Congrès. En 1977, le conflit refait surface. En l’espace de sept ans, les points de contentieux ont changé et les échanges se font plus acrimonieux, mais les événements de 1977 sont à bien des égards le prolongement d’un même conflit.
« Hearings on Smithsonian Thursday », The Washington Post, 14 juillet 1970, p. B4.
91e Congrès, 2e Session, Chambre des Représentants, Introduction au Subcommitte on Library and Memorials Report : Smithsonian Institution, Background and Present Policies, novembre 1970, pp. 91-1801.