Chapitre 1 : La mobilité quotidienne pour une perspective enrichie de la ségrégation urbaine

Au Nord comme au Sud, les villes ne cessent de se développer, en leur sein et/ou par leurs marges. Relativement à cette évolution, les modes de vie ont changé. Après avoir évoqué les reconfigurations typiques des métropoles contemporaines, nous préciserons, comme l’avait fait G. Simmel ([1903], [1908]) en son temps, les déterminants et les traits typiques des modes de vie urbains. La mobilité quotidienne y tient un rôle fondamental, dont nous ferons ensuite état, tout en indiquant les acceptions qui lui sont usuellement associées. La ségrégation urbaine fait l’objet de la dernière partie de ce chapitre. Ce choix sémantique (ségrégation urbaine) suppose de notre part (pour se défaire des risques liés à la polysémie du terme) des explications et un positionnement. Ce dernier permet de justifier notre choix d’une étude des processus ségrégatifs au travers des comportements de mobilité quotidienne, et rend compte de la variabilité de la relation des citadins à la ville.