Partie 2 : L’organisation spatiale des villes de Niamey, Puebla, Lyon et Montréal : localisations des activités et espaces résidentiels

Notre regard se porte au fil de ce travail sur quatre aires urbaines à un moment donné de leur histoire, en tentant par la comparaison de faire émerger leurs spécificités et de dresser des tendances communes. Au-delà de la description transversale des quatre cas, proposée dans la partie I, nous souhaitons dans un second temps rendre compte des systèmes de localisation des activités et des résidences, pour préciser l’organisation spatiale des métropoles considérées. Cela permettra d’aborder directement dans la partie III la pratique variable de la ville par les citadins, de leur lieu de résidence aux territoires où ils exercent leurs activités.

Le premier temps de cette partie porte sur la construction d’une typologie fonctionnelle pour chaque ville et vise à décrire les lieux d’exercice des activités professionnelles, scolaires, universitaires ou encore commerciales, de loisirs, de santé, etc. En décrivant, pour chaque fonction, les espaces qui concentrent en leur sein une part importante de l’attractivité de l’aire urbaine, nous pointons les territoires-clé du fonctionnement de l’aire urbaine. Le centre de chaque ville sera délimité en partie grâce aux résultats obtenus au fil de l’analyse de l’inscription spatiale des fonctions urbaines.

Le chapitre II porte plus spécifiquement sur l’organisation des lieux d’habitat des citadins. Nous visons moins alors à enrichir les analyses contemporaines des phénomènes ségrégatifs dans leur dimension résidentielle, largement documentées, qu’à rendre compte des modalités par lesquelles ces phénomènes se manifestent dans les quatre aires urbaines considérées. Pour chaque ville, une typologie résidentielle est construite alors, elle constitue le point de départ et non la finalité de l’analyse que nous proposons de la ségrégation urbaine.