7. La pratique de la religion

La pratique religieuse n’a pu être appréhendée que dans les villes de Niamey et de Puebla. La faiblesse présupposée du nombre de déplacements pour ce motif, les jours de semaine tout au moins, dans les villes de Lyon et Montréal a en effet poussé les responsables des enquêtes-ménages en question à ne pas retenir le motif religion parmi les motifs possibles. A Niamey, la pratique de l’Islam se révèle essentiellement locale, avec de nombreux espaces dédiés à la prière le long des rues. Les déplacements du week-end ne sont pas considérés dans les enquêtes que nous utilisons, cela complique donc la localisation des pôles religieux pour les catholiques poblanais, puisque la prière hebdomadaire la plus importante a lieu le dimanche (ce problème ne se pose pas pour les musulmans dont la prière la plus importante a lieu le vendredi). La faiblesse des effectifs disponibles à Niamey et Puebla nous limite quant au recensement des pôles religieux les plus attractifs. Nous ne retiendrons donc pas plus de deux zones à Niamey et pas plus de trois à Puebla. Pour les mêmes raisons, une représentation spatiale de l’attraction mesurée pour la pratique religieuse n’aurait que peu de sens, et ce aussi bien pour Niamey que pour Puebla. Nous limiterons donc notre étude à une description des zones qui ressortent du lot pour un nombre d’entrées significatif.

La pratique de la religion est une pratique essentiellement locale, un seul lieu de la ville semble y échapper et concentre des citadins résidant dans divers quartiers de la ville, il s’agit de la zone Madina, où se trouve la Grande Mosquée de Niamey. L’attraction liée à cette mosquée n’est pas tant quotidienne qu’hebdomadaire puisque c’est surtout le vendredi, pour la Grande Prière, que les citadins y convergent.

Les entrées associées à la pratique de la religion catholique ont été le plus souvent mesurées dans le centre historique (où se dressent de nombreuses églises) mais également dans les centres des municipalités de Cholula (déjà évoqué pour son attraction de loisirs) et d’Amozoc respectivement en périphérie ouest et est. Ces villes, dont la fondation est antérieure à celle de Puebla, se sont développées autour d’importants édifices religieux dont l’influence reste marquée aujourd’hui.