3. La typologie fonctionnelle lyonnaise

Le zonage utilisé dans le cas lyonnais a été construit (par les responsable de l’enquête-ménages) spécialement pour prendre en compte les pôles d’activités. Les grands pôles d’achats, d’enseignement ou de santé sont donc dans des zones spécifiques, ce qui réduit d’autant une perspective éventuelle en termes de territoires polyfonctionnels (carte 34). C’est la raison principale pour laquelle nous n’en mettons en lumière que 9 à l’occasion de la construction de notre typologie. Quatre d’entre eux sont situés à proximité immédiate du centre, sur la rive gauche du Rhône. Ces zones se répartissent de part et d’autre du cours Lafayette, et relient la Presqu’île à la Part-Dieu. Ce sont des pôles d’emplois ainsi que des pôles administratifs importants. Le quartier de la Part-Dieu pourrait être considéré comme le second centre de la ville de Lyon. Sa gare, la cité administrative et ses nombreux bureaux (répartis sur plusieurs petites zones) assurent la dynamique de ce territoire. Plus éloigné du centre, les quartiers de Gerland, de Vaise et Etats-Unis et se distinguent à leur tour comme des pôles polyfonctionnels. Le premier constitue un pôle d’emploi et universitaire important, tandis que les suivants sont principalement structurés par des activités liées à la santé et aux démarches. Le dernier pôle polyfonctionnel correspond à une partie de la commune de Bron, dans la périphérie est. Mis à part quatre pôles d’activité, une seule zone, assez étendue, permet de découper le territoire couvert par cette commune, ce qui joue sans doute dans le sens d’une sur-estimation du rôle de cette commune à l’échelle de la métropole. Quoi qu’il en soit, cette zone s’affirme comme un pôle administratif, d’enseignement pré-universitaire et de loisirs.

Carte 34 : Typologie fonctionnelle de l’aire urbaine de Lyon
Carte 34 : Typologie fonctionnelle de l’aire urbaine de Lyon

Les nombreux pôles d’attraction d’échelle métropolitaine (la zone d’activité du Parc du Chêne, l’aérodrome, le campus de l’université et le centre commercial de la Porte des Alpes) attirent directement des citadins et permettent sans doute de dynamiser le centre de la commune et son rôle dans l’est lyonnais.

Les pôles d’attraction intermédiaire, qui concentrent plus de 0,3 % de l’attraction totale suscitée dans l’agglomération lyonnaise, se répartissent principalement le long de deux axes. Le premier axe part du centre de Lyon vers l’Est, en direction du quartier de la Part-Dieu, puis rejoint plusieurs quartiers attractifs de Villeurbanne. Un second axe part vers le sud-est en direction de Bron, en passant à proximité de plusieurs pôles d’emplois, d’achats ou de santé déjà mis en évidence. Ces deux axes correspondent peu ou prou aux lignes A et D du métro lyonnais. L’organisation fonctionnelle de l’agglomération est nettement tournée vers l’Est. Les nombreuses collines qui s’élèvent au nord et à l’ouest du centre ne sont pas étrangères à cette situation, puisque l’on retrouve surtout dans ces directions des espaces résidentiels.

La surface du centre correspond à 0,2 % de l’ensemble du territoire lyonnais, tandis que celle couverte par les pôles monofonctionnels et polyfonctionnels représentent respectivement 4,8 % et 0,9 % de la surface de l’aire urbaine. Les pôles d’attraction intermédiaire couvrent quant à eux 14,1 % de la surface de l’aire urbaine lyonnaise.