II. La typologie résidentielle de l’aire urbaine niaméenne

A.La disponibilité de données fiables et exhaustives

Tel que nous le précisions dans la partie précédente, toutes les zones de l’aire urbaine niaméenne n’ont pas été enquêtées. Cela sous-entend, vis-à-vis de notre objectif de construction des typologies résidentielles, que nous ne disposons des données nécessaires que pour les 29 zones étudiées. Parallèlement, les effectifs ne dépassent pas 30 ménages dans chacune de ces zones, ce qui soulève clairement la question de la fiabilité statistique des résultats que nous serions en mesure d’obtenir. Relativement à cet état de fait, nous avons décidé de nous appuyer sur les données du recensement général de la population réalisé en 1988. Certes ces données datent, mais rappelons ici que notre travail sur la capitale niaméenne porte sur la situation de 1996. Les effectifs importants assurent une pertinence statistique aux résultats que nous prendrons soin ensuite de tester à l’aide des données de l’enquête-ménages. Comme pour les densités dans les trois autres aires urbaines, les valeurs obtenues ne nous intéressent pas outre mesure et peuvent avoir évolué entre l’année du recensement et celle de l’enquête-ménages. Notre hypothèse porte plutôt sur une stabilité des caractéristiques des ménages et des zones urbaines les unes par rapport aux autres.

Grâce aux résultats publiés du recensement de la population (tendances par zone fine), nous avons la possibilité de rendre compte, pour chaque zone de l’aire urbaine niaméenne, de la structure des ménages, de leurs niveaux de revenu (par proxy) mais également des densités et des types des logements. Le zonage du recensement diffère légèrement de celui de l’enquête-ménages, nous avons donc mis en correspondance les zones au mieux pour que le découpage soit le même dans l’ensemble de notre travail sur Niamey.