B. Analyse descriptive des espaces résidentiels

1. Les caractéristiques des ménages

Sont abordés dans cette partie les structures ainsi que le niveau socio-économique des ménages. Deux variables qualitatives ont été construites à cette occasion.

  • La structure des ménages

La structure des ménages a été considérée sur la base de 5 variables quantitatives en adéquation avec l’approche suggérée pour l’ensemble des quatre villes. Nous avons calculé les proportions respectives de ménages à une personne, de couples, de familles (couples avec enfant(s)) et le nombre moyen d’enfants par ménage. Ces variables ont été associées dans le cadre d’une classification ascendante hiérarchique. Les résultats obtenus suggèrent une partition en 6 groupes. Dans les 7 zones du premier groupe (noté structc) réside une proportion de ménages à une personne 5 fois plus forte que la moyenne (elle atteint 10 %). Les 5 autres groupes (notés de struct1 à struct5) peuvent être ordonnés relativement à la proportion croissante de familles (de 49 à 81 %). Le nombre moyen d’enfants par ménage est alors positivement corrélé avec cette proportion (il passe de 1,7 à 3,3 enfants par ménage).

  • Les conditions économiques des ménages

Les conditions économiques des ménages ont été appréhendées non pas sur la base des revenus, non renseignés dans l’enquête-ménages, mais sur celle des niveaux de scolarité. Cette variable est fréquemment mobilisée comme proxy pour rendre compte des conditions socio-économiques des ménages et des individus qui les composent. Pour nous assurer d’une fiabilité statistique suffisante, nous avons considéré, pour chaque zone, les niveaux de scolarité de l’ensemble des adultes (citadins de plus de 18 ans) ayant terminé leurs études. Au Mexique, l’enseignement général s’organise à partir de l’école primaire, où les enfants rentrent vers 5 ans et restent pendant 7 années. Les études secondaires s’étalent ensuite en plusieurs trimestres, à l’école dite Secundaria puis dans une Preparatoria (équivalent du lycée français). Viennent ensuite les études universitaires. Nous avons respecté ces différents paliers en considérant dans chaque zone la proportion de non instruits, de ceux ayant atteint un niveau primaire, un niveau secondaire (Secundaria et Preparatoria) et pour finir de ceux qui ont suivi un cursus universitaire. Nous nous sommes concentrés sur l’enseignement général pour que nos variables puissent être ordonnées.

Schéma 8 : Dendrogramme associé à la classification ascendante hiérarchique concernant les niveaux de scolarité à Puebla
Schéma 8 : Dendrogramme associé à la classification ascendante hiérarchique concernant les niveaux de scolarité à Puebla

La classification ascendante hiérarchique menée (dont le dendrogramme est représenté sur le schéma 8)nous a permis de distinguer 5 groupes de zones, avec des effectifs relativement homogènes (entre 14 à 20). Ceux-ci ont été ordonnés de celui rassemblant les citadins les moins instruits (scol1) vers celui qui regroupe les citadins au niveau d’éducation le plus élevé (scol5).