V. La typologie résidentielle de l’aire urbaine montréalaise

A. Les données montréalaises

Comme pour les trois autres villes, nous avons eu recours dans le cas montréalais aux données du recensement de la population pour compléter celles de l’enquête-ménages à notre disposition. Ces deux enquêtes ont été menées à deux ans d’intervalle, respectivement en 1996 et 1998. La forme épurée du questionnaire des enquêtes-ménages montréalaises, adaptée à un entretien téléphonique court, est possible dans la mesure où une mise en relation des données avec les recensements de population est prévue a priori par les responsables. Les revenus associés aux ménages proviennent des recensements, et sont intégrés aux enquêtes-ménages avec une mise en correspondance géographique fine. Au-delà de cette caractéristique propre aux ménages, nous avons mobilisé les données du recensement de la population de 1996 pour préciser les densités dans chaque zone, ainsi que les types de logements composant le cadre bâti. Le découpage utilisé dans cette partie est celui des secteurs de recensement. L’insuffisante précision des résultats obtenus par une étude des 90 secteurs municipaux et les trop maigres effectifs d’un grand nombre des 1330 zones de transport ont fait porter notre choix sur les 739 secteurs de recensement. Lorsque le nombre de ménages enquêtés dans certaines de ces zones était encore trop faible, ces dernières ont été assemblées avec une zone contiguë. Cette méthode nous a permis de travailler sur un découpage précis et statistiquement pertinent de 692 zones.