2. Le cadre bâti et la localisation des zones dans l'aire urbaine de Montréal

Dans cette partie de notre travail sont abordés les différents types de logement, la densité de population et la distance au centre pour l’ensemble des secteurs de recensement.

  • Les types de logement

Les logements montréalais sont principalement composés de maisons jumelées, mitoyennes ou le plus souvent isolées (respectivement 4,9 %, 3,3 % et 31 % des logements) et de petits immeubles (47,4 % des logements sont situés dans des immeubles de moins de 5 étages et 8,6 % dans des immeubles de 5 étages ou plus). Des appartements situés dans des duplex non attenants existent également dans certaines zones. Les données que nous avons utilisées dans cette partie proviennent du recensement de la population réalisé en 1996. Nous nous sommes concentrés ici sur la proportion de maisons isolées, de maisons jumelées ou mitoyennes, d’appartements dans des duplex, dans des petits immeubles puis dans de grands immeubles (petites et grands dépendant du nombre d’étages précisés plus haut). Les quatre premiers axes de l’analyse des correspondances simples ont été conservés, ils permettent d’expliquer 100 % de l’inertie du nuage de points. Les coordonnées des zones sur ces axes ont ensuite été utilisées pour l’analyse de classification ascendante hiérarchique. Une partition en 4 groupes est alors suggérée, la proportion de duplex ne jouant pas de rôle spécifique dans la formation des groupes :

  • Le premier groupe, appelé app.ptt.imm, est composé de 330 zones dans lesquelles la proportion d’appartements dans des petits immeubles atteint 81 % de l’ensemble de logements.
  • Le second groupe, mais.ind, concerne 241 zones majoritairement composées de maisons individuelles (2/3 des logements). Ce sont des zones majoritairement situées en périphéries.
  • Le troisième groupe, appelé app.gd.imm est plus petit puisqu’il ne contient que 72 zones. Il est plus spécifiquement composé de grands immeubles (de 5 étages ou plus). Cela concerne plus de 50 % des logements.
  • Le quatrième groupe est plus diversifié du point de vue des types de logement. La proportion de maisons jumelées ou mitoyennes y est forte cependant (proche d’un tiers des logements) relativement à la moyenne montréalaise et aux autres groupes (dans lesquels cette proportion se situe autour de 6 %). C’est pourquoi nous avons donné à ce groupe le nom de mais.jumix.
  • La densité de population
  • La distance au centre

L’insularité de Montréal a grandement facilité le découpage en zones concentriques de l’aire urbaine. La coupure est importante selon que le citadin réside sur l’île de Montréal ou en dehors. Les ponts permettant d’y accéder sont fréquemment achalandés et les bouchons sont permanents aux heures de pointe. Le premier groupe de zones est évidemment le centre tel qu’il a été découpé dans le chapitre précédente. Le péricentre correspond ensuite aux zones de l’île de Montréal desservies par le réseau de métro ou par un réseau dense d’autobus urbains. Le troisième groupe correspond à des zones de première couronne situées sur cette même île, mais assez distantes du centre. Viennent ensuite les municipalités de Longueuil et Laval, considérées en périphérie proche, à proximité immédiate mais à l’extérieur de l’île de Montréal. La périphérie lointaine est composée des autres zones. Nous obtenons donc une partition en 5 groupes.