B. Les espaces résidentiels et fonctionnels : introduction de l’espace dans l’analyse

Nous reprenons dans cette partie les typologies résidentielle et fonctionnelle dont la construction est décrite dans la partie II. Elles sont successivement utilisées au sein d’une approche en deux temps.

Des groupes de citadins auront été créés selon leurs activités, nous étudions dans un second temps la distribution dans les espaces résidentiels de ces groupes, pour savoir si les effets des facteurs discriminants successifs ne proviennent pas indirectement de la localisation du logement. Toutes les variables utilisées dans le cadre de la construction des typologies individuelles sont reprises, tant que les effectifs des groupes considérés le permettent. Nous étudions ensuite l’effet propre et direct sur les comportements individuels de la localisation résidentielle, considérée cette fois comme une variable explicative. Pour une meilleure compréhension, nous fixons successivement chacune des variables utilisées dans la construction de la typologie individuelle (décorrélations).

Le lieu de résidence est le point de départ quotidien des citadins. Sa caractérisation est donc nécessaire puisqu’il n’est pas sans effet sur la relation tissée in fine par le citadin avec la ville. Mais la nature des territoires pratiqués dans le quotidien mérite également que l’on s’y attarde. Nous avons considéré les activités pour lesquelles des pôles d’attraction ont été localisés. Pour l’emploi, nous avons pris en compte tous les citadins ayant fait un déplacement au motif travail, et distingué la nature des territoires de destinations selon qu’ils correspondent aux pôles d’emplois, aux pôles d’attraction intermédiaires ou aux zones non-attractives. Cette même méthode a porté sur les déplacements liés à l’enseignement secondaire et universitaire, aux achats, aux loisirs et à la santé.

Tel que présentés dans la problématique de cette recherche, les modes de transport correspondent à des interfaces entre les citadins et leurs espaces de vie, ils correspondent aux moyens dont chacun dispose pour articuler ses activités au sein des espaces urbains. La relation tissée par les citadins avec leur ville est donc directement dépendante des pratiques modales. Celles-ci sont alors considérées dans notre approche des accès aux activités exercées par les individus. Les pôles d’attraction pourront être distingués à ce niveau selon leur localisation dans le centre de l’aire urbaine ou en dehors.