2. Les effets des statuts sur la réalisation des activités

Les fréquences de citadins effectuant chaque activité sont présentées sur les graphes 7 à 10. A Niamey tout d’abord, les activités réalisées sont différentes selon le statut de l’individu. Les activités fortement contraintes sont celles qui varient le plus, mais les achats, les visites, les démarches et la pratique religieuse diffère également. Au-delà des études, 37,5 % des scolaires et étudiants visitent des amis ou de la famille au cours d’une journée-type. Les autres activités sont moins fréquentes. Les activités des actifs s’organisent autour du travail, pour lequel seul 60 % des non-salariés se sont déplacés le jour enquêté. Les visites, la religion et les achats viennent ensuite dans cet ordre. Les sans-activité concentrent leurs déplacements sur les visites (54 % en font) et les achats (30 %). Parmi les retraités finalement, la pratique religieuse est fréquente, les visites, les démarches et les achats complètent cet aperçu des activités qu’ils réalisent.

Graphe 7 : Fréquence de citadins effectuant chaque activité selon leur statut à Niamey
Graphe 7 : Fréquence de citadins effectuant chaque activité selon leur statut à Niamey

A Puebla, plus de 80 % des scolaires/étudiants se sont déplacés dans le cadre de leurs études. Leurs activités annexes sont peu développées. C’est également le cas des actifs, parmi lesquels 73,3 % se sont déplacés pour aller travailler, mais dont les autres occupations sont moins fréquemment répandues (respectivement 6 % et 5 % d’entre eux sont aller faire des achats ou accompagner une tierce personne). Les activités recensées chez les chômeurs sont rares, quelles qu’elles soient. Près de 11 % d’entre eux ont accompagné quelqu’un au cours de la journée tandis que 12 % se sont déplacés dans le cadre de leurs loisirs (ce qui correspond au pourcentage le plus élevé sur les 5 statuts). La fréquence de sans-activité et de retraités effectuant des achats est plus élevée, et les premiers sont plus nombreux à accompagner des tierce-personnes (leurs enfants dans la majorité des cas). Le nombre d’activités réalisées quotidiennement par les Poblanais est plutôt faible, ce qui est en partie du à l’enquête elle-même, qui sous-estime en particulier les petits déplacements à pied.

Graphe 8 : Fréquence de citadins effectuant chaque activité selon leur statut à Puebla
Graphe 8 : Fréquence de citadins effectuant chaque activité selon leur statut à Puebla

A Lyon maintenant, les activités des scolaires et des étudiants sont organisées autour des études, même si presque un étudiant sur 5 déclare ne pas s’être déplacé pour ses études le jour enquêté (contre un scolaire sur 20). Les loisirs et les visites occupent une place déjà assez marquée. Les actifs à temps plein et à temps partiel organisent leurs activités autour du travail. Les second y passe moins de temps cependant que les premiers, temps qu’ils ré-investissent dans les achats et l’accompagnement. Le travail à temps partiel est donc associé pour une partie d’entre eux à la volonté (ou la nécessité) de s’occuper du (ou des) enfant(s) du ménage. Les achats occupent ensuite une place importante dans le quotidien des chômeurs, des sans-activité (codés ici « reste au foyer ») et des retraités. Un citadin sur deux pour les premiers et deux sur trois pour les deux autres groupes se sont déplacés à cette fin. Les loisirs, les visites, mais également les démarches et services sont également assez fréquents pour eux.

Graphe 9 : Fréquence de citadins effectuant chaque activité selon leur statut à Lyon
Graphe 9 : Fréquence de citadins effectuant chaque activité selon leur statut à Lyon

A Montréal (graphe 10), le travail prend moins de place au quotidien pour les actifs à temps partiel, qui sont plus alors que les actifs à temps plein à faire des achats. Les autres activités diffèrent peu pour ces deux catégories. Les achats occupent une position importante dans le quotidien des Montréalais retraités et de statuts autres (chômeurs et sans-activité). Les fréquences de citadins se déplaçant pour leurs loisirs varient peu selon les statuts.

Graphe 10 : Fréquence de citadins effectuant chaque activité selon leur statut à Montréal
Graphe 10 : Fréquence de citadins effectuant chaque activité selon leur statut à Montréal

Dans les quatre aires urbaines, le statut a été choisi comme première variable de différenciation dans nos typologies individuelles. Les liens existant entre les statuts et les autres variables méritent maintenant d’être précisés pour mieux comprendre les situations et les rôles associés.