Conclusion générale

Au fil du temps, un consensus s’est construit dans la sphère politique autour d’une vision essentiellement négative de la ségrégation dans les métropoles contemporaines. La complexité de ce phénomène appelle cependant un effort d’investigation spécifique auquel nous souhaitons participer au travers de ce travail de thèse.En parallèle des phénomènes de gentrification, d’étalement, de valorisation et de dévalorisation, les prix du foncier et de l’immobilier participent à divers types de spécialisation sociale dans les espaces résidentiels. Quelles en sont alors les conséquences en termes de pratiques modales, de participation aux activités, ou plus directement de modes de vie urbains ? C’est sur cette question que nous avons souhaité nous pencher tout au long de ce travail. A l’issue de cette recherche, l’intérêt de la prise en compte des comportements individuels en termes de mobilités et d’activités se confirme pour mieux appréhender les dynamiques ségrégatives et mieux cibler les populations urbaines sensibles. Après avoir précisé l’organisation des espaces résidentiels et fonctionnels, nous interrogeons le rapport entretenu par chaque citadin avec la ville, et essayons de mettre en évidence les caractéristiques individuelles pertinentes pour l’expliquer. L’effort méthodologique important réalisé tout au long de cette recherche, et la volonté de porter nos réflexions sur le terrain de la comparaison internationale permettent finalement de porter un regard général, mais inhabituel et enrichissant, sur une des grandes caractéristiques des métropoles contemporaines : la ségrégation urbaine.

Avant de nous attarder sur les apports de notre travail pour la compréhension des phénomènes ségrégatifs en général et les spécificités locales les plus riches d’enseignements, nous proposons de soulever quelques-unes des limites associées à ce travail, tant au niveau des données à notre disposition que de la méthodologie choisie.