Chapitre 1 La libéralisation des prestations de services de transport

La structure des échanges a une grande influence sur les coûts commerciaux. Ceux-ci représentent, pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), comme le Tchad et la RCA qui n’ont pas un accès à la mer63 plus de 50% de leurs exportations64. Ces pays sont ainsi pénalisés par le coût élevé de leurs importations qui gonflent les prix des biens de consommation, d’équipements et intermédiaires. Leur réduction peut entraîner une hausse du pouvoir d’achat des populations ; ce qui contribue à accroître la compétitivité des exportations nationales. Dans ce contexte, la libéralisation des prestations de services de transports est un facteur essentiel d’intégration et de développement économique et social. C’est pourquoi, la Convention régissant l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), à son article 32, prévoit une politique qui est fondée sur les principes de libre circulation (section 1), de libre concurrence (section2), et d’harmonisation des législations (section 3).

Notes
63.

Port-Harcourt, le plus proche port de N’Ndjamena au Tchad est à 1700 km, tandis que Douala est à 2000 km et Pointe-noire à 3000 km.

64.

En valeur, les frais d’exportation liés au fret et à l’assurance sont plus élevés dans les pays en développement sans littoral (12,9%) que dans les autres pays en développement (8, 1%) et dans les pays développés (5,8%) en raison des coûts de transit élevés et des risques liés à leurs exportations. Cf. CNUCED, « amélioration des systèmes de transit et développement économique des pays en développement sans littoral et de transit : difficultés et perspectives », TD/B/LDC/AC.1/19, page 5.