3.3.2. Préparer à la rencontre

Toute vie sociale est faite de rencontres. La vie implique une série des rencontres. Toute pratique sociale qui implique la participation citoyenne passe par l’expérience de la rencontre. Cela fait partie du processus de socialisation de la personne humaine et se distingue par une caractéristique incontournable de la vie en société, à savoir le contact avec l’autre. Les rencontres peuvent parfois être fugaces et superficielles, ou encore durables et profondes. L’autre est présent partout : à l’école, dans la rue, dans les transports en commun, à l’hôpital, dans la vie associative, les lieux de cultes, les stades etc. Aucun éducateur ne peut se permettre de dire que tout est inné en l’homme ou que tout est acquis. Dans chaque être humain, il y a de l’acquis et de l’inné. C’est pourquoi le processus de socialisation doit en tenir compte. Et c’est en s’appuyant sur les premiers acquis de l’enfant que l’éducateur développera des techniques et méthodes pour transmettre la vertu de l’accueil de l’autre. En Afrique, il est curieux de constater que même les responsables bien formés sont victimes des pratiques tribalistes dans leur manière d’agir. Quel que soit leur niveau d’études au moment de prendre des décisions, ils se laissent souvent influencer par l’intérêt tribal à promouvoir, au lieu de l’intérêt général. Cette attitude a besoin d’être combattue par une éducation au dialogue, à la reconnaissance de l’autre, à l’autonomie et à la responsabilité. Cette école qui a produit des leaders qui font toujours recours au vice du tribalisme, doit devenir le lieu où ce vice sera exorcisé en profondeur.