2. Réserves et limites

En dépit de cet usage déjà ancien de l’analyse de réseaux par les historiens, on ne saurait faire l’impasse sur les critiques dont elle fait l’objet, ainsi que sur les obstacles méthodologiques qu’elle rencontre. Il y a d’abord, « l’usage vague et métaphorique de la notion de réseau »1127 , dont la dénonciation est récurrente. Christopher Hill1128 a ainsi été sévèrement critiqué en son temps pour « son application sauvage de la notion de réseau et pour ses déductions parfois un peu rapides »1129. Car si elle ne sert qu’à l’évocation de l’existence de liens sociaux à l’intérieur ou entre les groupes et les individus, on a tôt fait d’en faire un usage abusif, en déduisant, « de la simple existence d’une relation, […] l’existence d’un système d’obligations réciproques […et] en oubliant le fait que les liens sociaux sont des constructions dynamiques »1130. C’est pour se préserver d’une telle dérive que l’on emprunte à Clyde Mitchell son éclairante définition qui invite non seulement à reconstituer l’ensemble des relations existantes autour du personnage d’Alexandre Lacassagne, mais encore à interpréter le comportement social de ce dernier, ainsi que le permet l’analyse des « caractéristiques de ces relations prises comme un tout »1131. Voilà la difficulté de l’exercice : s’il est relativement facile de prouver l’existence d’une relation grâce aux sources dont on dispose, il est bien plus ardu de se prononcer sur sa nature exacte. Depuis quand existe-t-elle ? A-t-elle duré ou n’est-elle que furtive et contingente ? Jean-François Sirinelli le dit avec clarté : « [l]es “réseaux” sont eux-mêmes souvent fondés sur des éléments aux contours plus difficiles à cerner. La sympathie et l’amitié, par exemple, et, a contrario, la rivalité et l’hostilité, la rancune et la jalousie, la rupture et l’exclusion, jouent, comme dans toute microsociété, un rôle parfois décisif »1132, mais ces sentiments restent bien difficile à attester sur la base des documents dont nous disposons. Il ne s’agit pas d’inventer, mais de supposer de manière raisonnée.

‘« L’historien n’est pas un romancier, et il ne laisse pas son imagination travailler librement. Il ne lui suffit pas d’imaginer les hommes dans les situations qu’il étudie, il lui faut vérifier que ce qu’il imagine est exact, et trouver dans la documentation des traces, des indices, des preuves qui confirment ses dires. L’histoire est imagination et contrôle de l’imagination par l’érudition »1133. ’

L’histoire « suppose un travail d’imagination, et une sympathie curieuse et attentive, qui se laisse en quelque sorte guider par les sujets eux-mêmes »1134. Et c’est ainsi que l’on va procéder pour reconstituer les réseaux relationnels d’Alexandre Lacassagne : c’est une « construction imaginaire probabiliste »1135 qu’il faut donc réaliser. Jean-François Sirinelli plaide pour une « archéologie des réseaux »1136, le recours à une démarche rétrospective qui doit permettre « dans le cas d’intellectuels, de remonter à leurs jeunes années universitaires, à un âge où les amitiés se nouent aisément et où les influences s’exercent sur un terrain meuble »1137. La métaphore archéologique peut-être mobilisée pour rendre compte de la méthode même de reconstitution des réseaux : l’archéologue est celui qui recherche des traces, parfois infimes, à partir desquelles ressusciter les réalités passées. Par la reconstitution faciale, il parvient à partir d’un crâne, à retrouver le visage de l’individu de son vivant. Grâce à un morceau d’outil oublié, c’est toute une agriculture qu’il fait revivre. De quelques fondations il tire un village.

Pour les tenants de l’analyse structurale, « la seule méthode possible […] consiste à établir des relevés exhaustifs de l’ensemble des relations »1138. On voit bien les problèmes que cela peut poser à l’historien : pour qu’un réseau égocentré soit complet, il faut parvenir à faire l’inventaire de l’ensemble des relations entretenues par un individu spécifique. Une telle exigence d’exhaustivité est rédhibitoire, car les sources sont le plus souvent lacunaires, ne donnant à voir que les réseaux qui ont laissé des traces. On ne saurait donc prétendre avoir reconstitué tout le réseau relationnel d’Alexandre Lacassagne. Mais les sources dont nous disposons permettent cependant d’obtenir certains résultats. Quels sont ces matériaux ? Christophe Prochasson a souligné l’importance de la correspondance pour l’étude des réseaux dans le cadre de sa propre thèse. Pour notre période, un peu antérieure à celle qu’il étudie, cette source est également opératoire. Alexandre Lacassagne a laissé une partie de sa correspondance personnelle à la Bibliothèque municipale de Lyon. Classée par pays de provenance (Angleterre, Belgique, Croatie, États-Unis, France, Italie, Portugal, Russie, etc.), elle rassemble près de 460 pièces, soit un total de 163 courriers (chaque page de ceux qui en comptent plusieurs ayant été comptée pour une pièce), reçus par Lacassagne entre 1877 et 1914, soit à peine plus de 4,4 courriers par an. Cet ensemble n’est donc certainement pas exhaustif : Alexandre Lacassagne est de ces hommes qui écrivent tous les jours, la voie épistolaire restant alors le meilleur moyen de communication ; or, dans le fonds qu’il a laissé, on ne trouve aucun courrier pour les années 1878 à 1881. Alexandre Lacassagne se trouve alors en Algérie, en poste à l’Hôpital de Médéa (22 juillet 1878 à juillet 1880). Cet éloignement explique sans doute que les lettres qu’il a reçues alors ne nous soient pas parvenues : à son retour en métropole, il a sans doute négligé de les rapporter avec lui. Mais il n’a certainement pas cessé d’écrire et de recevoir du courrier au cours de son exil algérien. La visite de Villerest permet de supposer l’existence de fonds privés, non classés et non encore accessibles, d’autant plus difficilement mobilisables que la maison renferme des sources concernant Alexandre Lacassagne, mais également ses fils Jean et Antoine, et son gendre Policard. Par conséquent, certains pans de son réseau relationnel nous ont sans doute échappé. Il faut donc manipuler avec prudence la correspondance d’Alexandre Lacassagne versée à la Bibliothèque municipale. Même si, pour certains, « c’est dans les lettres […] qu’on se donne le mieux, qu’on est le plus franc et le plus profondément soi-même »1139, il faut se méfier des « belles lettres » qui sont « parfois des pièges, écrites avec un excès de conscience qui biaise l’information qu’elles semblent livrer. Il existe ainsi de fausses confidences épistolaires, d’inexactes révélations, que la sensibilité historique doit estimer avec la plus grande lucidité. Ce constat invite à une critique interne de la lettre qui doit en dépister tout le spectacle, les motivations, la mise en lettre »1140. Ajoutons que, dans la mesure où Lacassagne est l’artisan exclusif du versement de son fonds à la Bibliothèque, les relations qui ressortent de l’étude de sa correspondance ne sont que celles dont il a voulu que l’on conserve la mémoire. Alexandre Lacassagne a une haute opinion de lui-même. Dès 1913, il organise la donation de sa bibliothèque au bénéfice de la Ville de Lyon, écrivant en ces termes au Bibliothécaire :

‘« Je vous envoie cent volumes ou brochures (thèses de mes élèves, travaux personnels) dont je fais hommage à la Bibliothèque de la Ville en souvenir de mes trente-trois années de professorat »1141.’

En admettant que le médecin ait soigneusement élaboré la donation de sa bibliothèque et de ses archives à la Ville de Lyon, ce que prouve sa participation active à la rédaction du catalogue du fonds, mais aussi la relative précocité des démarches qu’il entreprend en ce sens, il paraît incontestable que les lettres qui nous sont parvenues par ce biais ont été sélectionnées à dessein par Lacassagne. On ne saurait croire qu’un homme qui affirmait que « donner sa bibliothèque, c’est continuer sa vie dans l’esprit des autres » n’ait pas mesuré l’impact de la sélection des courriers qu’il y a ajoutés. Cela ne doit cependant pas frapper notre travail de caducité, car si l’on ne peut connaître l’intégralité du réseau relationnel d’Alexandre Lacassagne1142, il est malgré tout instructif de cerner celui qu’il a bien voulu nous laisser connaître. À défaut d’un réseau relationnel complet et des intentionnalités afférentes, ce sont en tout cas les stratégies de légitimation post-mortem mises en œuvre par Alexandre Lacassagne que nous mettons au jour. Quoi qu’il en soit, on en apprend davantage sur Lacassagne. Si l’on n’est pas naïf, et que l’on a bien conscience de cette sorte de manipulation, on a de plus des moyens de lutter : la critique externe par le biais d’un recours à d’autres sources constitue une première et indispensable solution. L’étude de la correspondance d’Alexandre Lacassagne ne suffit donc pas à la reconstitution de son réseau relationnel, même si, « précautions prises, les correspondances sont parmi les meilleures sources dont dispose l’histoire intellectuelle [car] sérielles, elles autorisent l’histoire des réseaux, de leur vitalité, de leur évolution, de leur affaissement »1143. C’est justement là le second défaut de la correspondance laissée par Lacassagne : elle ne présente pas de séries révélatrices de courriers. Pour un même correspondant on a, au maximum, 11 lettres1144. La plupart du temps, un seul courrier nous est parvenu pour chacun d’entre eux. On ne peut donc filer la relation qui existe entre Lacassagne et ces individus. Sauf exceptions sur lesquelles nous nous arrêterons plus longuement, on peut tout au plus attester de l’existence, ponctuelle, d’un lien entre Lacassagne et ces personnages dont il a conservé une lettre. On peut ajouter à cette correspondance une importante collection de cartes de visite également versée par Lacassagne à la Bibliothèque municipale. Cet ensemble considérable de quelques 371 cartes, auxquelles correspondent 219 individus, permet de se faire une première idée des relations entretenues par Lacassagne à différents niveaux d’échelle, depuis la plus locale jusqu’à ses relations outre-Atlantique.

Le dépouillement des Archives d’anthropologie criminelle, revue fondée par Alexandre Lacassagne en 1886, et qu’il dirige de bout en bout, soit jusqu’en 1914, nous apportera d’autres informations intéressantes. Le médecin lyonnais en est véritablement le pilier, mais autour de lui, les alliances se font et se défont, en même temps que la ligne éditoriale de la publication évolue. Christophe Prochasson a souligné l’importance des revues pour l’étude des intellectuels : elles sont le « lieu incontestable de leur expression légitime. Y écrire, mieux encore, en créer et en animer, leur assure la reconnaissance d’autrui »1145. Lacassagne tire de la direction de l’organe d’expression exclusif de la criminologie française une aura et un prestige indéniable. On sait qu’il en tient très fermement les rennes. La correspondance qui nous est parvenue permet de se faire une idée des modalités de gestation d’un numéro des Archives. Ainsi, au cours du mois de septembre 1892, Arthur MacDonald s’adresse directement Alexandre Lacassagne en ces termes :

‘«  Cher Monsieur,
Je vous adresse un manuscrit de criminologie spéciale, qui a été lu et approuvé par le Professeur von Krafft-Ebbing de Vienne. […] Je désire vous le soumettre pour publication dans les Archives de l’Anthropologie Criminelle, en échange de 100 tirés-à-part »1146.’

Il le fait en anglais, précisant toutefois qu’il a pris cette liberté d’écrire dans cette langue parce Lacassagne la connaît bien. Mais surtout, il passe directement par le directeur des Archives pour lui faire une proposition de communication et négocier avec lui les modalités pratiques de la publication, avec succès d’ailleurs puisque ses « Observations pour servir à l’étude de la sexualité pathologique et criminelle » sont effectivement publiées, en deux fois, en 1892 et 18931147. Le médecin lyonnais conserve la haute main sur la revue qu’il dirige. Cette situation persiste d’ailleurs puisqu’en 1912 Arthur MacDonald réitère l’expérience, adressant à Lacassagne un « article intitulé “L’assassin supposé de Théodore Roosevelt”, qu’[il] serait heureux de voir publié en français dans [les] Archives »1148. Mais dans ce second cas, sa requête n’aboutit pas, apparemment en raison de difficultés de traduction1149 : on ne trouve pas trace de l’article en question dans les Archives d’anthropologie criminelle.

Entre le 29 septembre et le 11 décembre 1913, une autre série de courriers en allemand, traduits en marge au crayon par les soins du docteur Policard qui assiste Lacassagne à la direction de la revue, font état d’une autre collaboration. Un certain S. Hellwig, assistant à la Faculté de droit de Berlin écrit à Alexandre Lacassagne en ces termes :

‘« Puis-je me permettre une tout à fait humble demande ? Voudriez-vous qu’il soit entendu que je donne de temps en temps – tous les 2 ou 3 mois environ – aux Archives d’Anthropologie criminelle, un bref aperçu de la littérature allemande correspondante ? »1150.’

La proposition est acceptée par Lacassagne en date du 2 octobre, et les multiples précisions de détails techniques quant à la publication attestent de l’implication personnelle du médecin dans l’élaboration de chacun des numéros de sa revue : « nous sommes obligés, par suite d’une entente avec notre éditeur, de ne pas dépasser un certain nombre de pages par année »1151 indique-t-il avant de demander : « Écrirez-vous ces comptes rendus en allemand ou en français […] sous forme d’une article d’ensemble ou bien sous forme d’analyses indépendantes ? »1152. Et en réponse à la demande de rémunération que lui adresse son correspondant, il précise : « il ne nous sera malheureusement pas possible de vous assurer des honoraires. Les Archives s’adressent à un public trop restreint pour qu’il soit permis à leur direction de faire ce sacrifice »1153 et ajoute qu’« en ce qui concerne les tirages à part, [il] doi[t] [s]’entendre avec l’éditeur »1154. Au vu de l’implication personnelle du médecin dans l’élaboration de chacun des numéros des Archives, on mesure l’intérêt de l’étude de cette revue pour la reconstitution de ses réseaux. Il ne s’agira pas de mener une analyse de son contenu, mais bien de considérer la revue comme le lieu de déploiement privilégié de ce réseau, car « une revue est beaucoup plus qu’un simple recueil d’articles : espace de vie, de sociabilité, de rencontres, elle est le pôle autour duquel se constituent les milieux et les réseaux. Les amitiés qui s’y tissent, les exclusions qui s’y prononcent, les haines qui s’y nouent sont autant de traces utiles à la compréhension du fonctionnement d’une société intellectuelle »1155. On peut considérer l’ensemble des collaborateurs de la revue comme faisant partie d’un « réseau Lacassagne ». Les Archives de l’anthropologie criminelle fonctionnent comme un espace de légitimation par des pairs. Y participer, c’est adhérer à un certain nombre de valeurs, professer telle ou telle appartenance, défendre certaines idées scientifiques plutôt que d’autres.

Enfin, dernière source d’information : la bibliothèque d’Alexandre Lacassagne doit également être exploitée. La présence de certains ouvrages sur ses rayons est déjà un indicateur des préférences intellectuelles de son propriétaire. Il faut y ajouter les dédicaces que l’on trouve dans certains volumes. Leur relevé ne prétend pas être exhaustif, loin de là. D’ailleurs, l’immense majorité des ouvrages possédés par Lacassagne n’est pas dédicacés. Mais ces quelques indications permettent d’attester de l’existence d’une relation plus personnelle entre l’auteur et le dédicataire. Dédicacer un de ses ouvrages ou articles n’est pas un acte anodin. Cela traduit une volonté de faire connaître ses travaux à celui auquel on les adresse. C’est un bon moyen de s’attirer ses éventuelles faveurs. Au plan intellectuel, c’est aussi révélateur d’une proximité de thématiques ou d’opinions : on prend rarement le risque de dédier sa thèse à quelqu’un qui pourrait vous être défavorable. À défaut de relations plus abouties, c’est au moins un signe d’accointance intellectuelle.

Malgré ces trois sources d’information majeures que constituent la correspondance conservée par Alexandre Lacassagne, la revue qu’il dirige et sa bibliothèque, délimiter son réseau complet demeure une entreprise difficile dans un contexte social où l’ouverture est la règle, d’autant plus quand, du fait d’une mise à distance temporelle, les modalités de son appréhension historique, par « traces »1156, font pièces à toute prétention à l’exhaustivité. En raison de ces difficultés et du type de données disponibles, l’analyse développée dans ce chapitre ne se fonde donc pas sur un recours aux méthodes spécifiques de l’analyse structurale. Si l’on fait ce choix, ce n’est pas parce que l’on succombe à l’excès de prudence finalement contre-productif que dénonçait Claire Lemercier1157. On ne tracera pas de sociogramme, on ne recourra pas davantage à l’analyse statistique, mais on préférera délibérément des analyses qualitatives. Il s’agit de s’intéresser aux relations interpersonnelles d’Alexandre Lacassagne, au point d’en faire un véritable objet historiographique, conformément à « une conception dynamique qui nous éloigne des images liées aux traditions dites “durkheimiennes” »1158. Dans le cadre de celles-ci, la vie et les liens sociaux découlent de la similitude des consciences, qui est le fondement des sentiments collectifs d’appartenance commune d’une part, et génère la cohésion. Le lien social est ainsi « identifié à la norme qui l’encadre », c’est bien un « fait social » puisqu’il en a les caractéristiques : « l’extériorité par rapport aux consciences individuelles et la capacité d’une action de contrainte qui s’exerce ou est susceptible de s’exercer sur lesdites consciences »1159. Mais Jean-Pierre Dedieu développe une toute autre conception du lien social : « les relations interpersonnelles ne doivent pas être considérées isolément, comme des liens rattachés à des normes qui définissent un ensemble stable de pratiques et d’attentes réciproques. Elles se présentent plutôt comme l’espace des interactions qui articulent le pouvoir, la coopération et le conflit dans une configuration sociale donnée. Seule la remise en contexte des liens dans leur dynamique permet de comprendre leur sens »1160. On mesure la difficulté de l’entreprise, mais aussi sa richesse, car il s’agit de prendre en compte la diversité des liens qui s’établissent au sein d’un réseau qui n’a plus rien de simple. L’on se trouve alors « face à un univers complexe, produit d’un enchevêtrement de mondes divers, qui chacun possèdent leur propres principes pour coordonner l’action : le monde domestique dans le domaine des liens primaires ; l’organisation formelle, dans le monde de l’autorité et de la hiérarchie ; l’utilité dans les échanges commerciaux [ou scientifiques]. Le comportement de chacun des acteurs à qui nous avons affaire se situe au croisement de logiques diverses. Sa rationalité suppose la gestion simultanée de normativités contradictoires »1161.

Notes
1127.

Pascal Brioist, op.cit., 2006, p.271.

1128.

Christopher Hill, Intellectual Origins of the English Revolution, Oxford, Clarendon Press, 1997 1965, XI-422 p.

1129.

Pascal Brioist, op.cit., 2006, p.267.

1130.

Juan Luis Castellano et Jean-Pierre Dedieu, op.cit., 1999, p.15.

1131.

J. Clyde Mitchell, op.cit., 1969, p.2.

1132.

Jean-François Sirinelli, op.cit., 1988, p.12.

1133.

Antoine Prost, Douze leçons sur l’histoire, Paris, Seuil, 1996, p.27.

1134.

Idem.

1135.

Antoine Prost, op.cit., 1996, p.183.

1136.

Jean-François Sirinelli, op.cit., 1988, p.12.

1137.

Idem.

1138.

Pierre Mercklé, Sociologie des réseaux sociaux, Paris, La Découverte, 2004, p.32.

1139.

Jean Saint-Prix, Journal intime (22 juin 1918), in Jean Saint-Prix, Lettres (1917-1919), avec une préface de Romain Rolland, Paris, Rieder, 1924, p.7. Cité par Christophe Prochasson, op.cit., Paris, Seuil, 1993, p.19.

1140.

Christophe Prochasson, op.cit., 1993, p.19. Voir aussi Christophe Prochasson, « Les correspondances : sources et lieux de mémoire de l’histoire intellectuelle », in Cahiers du Centre de recherches historiques, octobre 1991, n°8, p.32-47.

1141.

Courrier d’Alexandre Lacassagne au Bibliothécaire de la Ville de Lyon, 22 juillet 1913. [AML 177WP012 1]

1142.

Mais est-ce seulement possible ? Sans doute pas davantage pour le sociologue, qui travaille pourtant avec des individus vivants auprès desquels il mène des enquêtes orales, que pour l’historien.

1143.

Christophe Prochasson, op.cit., 1993, p.19.

1144.

La liste des correspondants d’Alexandre Lacassagne, avec le nombre de courriers qu’il a reçu de chacun d’eux, se trouve en annexe.

1145.

Christophe Prochasson, op.cit., 1993, p.43.

1146.

Courrier du Dr Arthur MacDonald à Alexandre Lacassagne, le 5 septembre 1892, en anglais [BML FA Ms5174], dont voici le texte intégral :

« My dear Sir,

I send a manuscript on special criminology, which has been read and approved of by Prof. Dr. von Krafft-Ebbing of Vienna, from whom I have just received it. I desire to submit it for publication in the “Archives de l’Anthropologie Criminelle”, in such a way that I could have 100 copies to be put in the form of a book.

The cases are peculiar and worked up for the first time. I have also a photograph of one of the worst victims of "Jack the Ripper" which was very difficult to obtain, as was the case with the other photographs. This I will send in after I hear from you. The preface explains the nature of the book.

I shall be in London Sep. 12 or 13th and desire a decision from you by that time, as I expect to return to America. […] I am, Very Truly, Dr Arthur Mac Donald 

PS : I have taken the liberty of writing in English, as you know English well. »

1147.

Arthur MacDonald, « Observations pour servir à l’étude de la sexualité pathologique et criminelle », Archives d’anthropologie criminelle, 1892, p.637-655 et 1893, p.40-62.

1148.

Courrier d’Arthur MacDonald à Alexandre Lacassagne, le 1er novembre 1912, en anglais [BML FA Ms5174] :

« Dear Dr Lacassagne,

Enclosed is article entitled « Would-Be Assassin of Theodore Roosevelt » which I should be glad to have published in French in your Archives. […] If article is published, I shall desire 200 reprints of it.

Very sincerely. Arthur MacDonald » 

1149.

Dans la correspondance d’Alexandre Lacassagne on trouve encore six courriers d’Arthur MacDonald entre le 24 septembre et le 9 novembre 1913, qui rendent compte des efforts des deux parties pour trouver un arrangement au sujet de cette publication.

1150.

Courrier de S. Hellwig à Alexandre Lacassagne, le 29 septembre 1913, en allemand [BML FA Ms5174]

1151.

Courrier d’Alexandre Lacassagne à S. Hellwig, le 2 octobre 1913. [BML FA Ms5174]

1152.

Idem.

1153.

Courrier d’Alexandre Lacassagne à S. Hellwig, le 11 octobre 1913. [BML FA Ms5174]

1154.

Courrier d’Alexandre Lacassagne à S. Hellwig, le 3 décembre 1913. [BML FA Ms5174]

1155.

Christophe Prochasson, op.cit., 1993, p.44.

1156.

On se réfère ici à la définition que François Simiand donne de l’histoire, « connaissance par traces ».

1157.

Claire Lemercier, « Analyse de réseaux et histoire », Revue d’histoire moderne et contemporaine, Vol.52, n°2, avril-juin 2005, p. 90.

1158.

Juan Luis Castellano et Jean-Pierre Dedieu, op.cit., 1999, p.8.

1159.

Juan Luis Castellano et Jean-Pierre Dedieu, op.cit., 1999, p.9.

1160.

Idem.

1161.

Zacarias Moutoukias, « La notion de réseau en histoire sociale : un instrument d’analyse de l’action collective », in Juan Luis Castellano et Jean-Pierre Dedieu, op.cit., 1999, p.233.