C. Fou ou raisonnable ?

La dernière figure de l’altérité que je veux étudier ici, c’est celle du fou ou pour mieux dire de l’aliéné2050. Ce dernier terme, outre que c’est le mot consacré pour notre période, renvoie étymologiquement à l’alienus, l’autre par excellence. On sait les grandes évolutions qu’a connues ce personnage2051, depuis le fou « type social familier »2052 qu’il ne s’agit ni de soigner ni d’enfermer, jusqu’au malade du XIXe siècle que les médecins tentent de soulager, en passant par la déchéance des enfermés de la Salpêtrière, dangereux ferments de trouble à l’ordre public. D’abord simple d’esprit, ignorant le mal, et par conséquent le bien, parce que la nature l’a privé de raison, il est valorisé par l’Église conformément à la première béatitude2053, l’institution ecclésiale se chargeant d’en prendre soin. Vincent de Paul rappelle ainsi à ceux qui sont chargés, dans les maisons d’internement qu’il crée, de soigner les déments, que « Notre-Seigneur […] a voulu être entouré de lunatiques, de démoniaques, de fous, de tentés, de possédés »2054. « Il a voulu lui-même passer aux yeux de tous pour un dément »2055. Le fou, c’est « la forme ultime, le dernier degré du Dieu fait homme, avant l’accomplissement et la délivrance de la Croix ». Mais le décret de 1656 créant l’Hôpital Général chargé d’accueillir les insensés marque un tournant dans l’histoire de la folie et un changement majeur de l’image du fou, désormais enfermé avec les mendiants, les infirmes et autres marginaux fauteurs de trouble. Il faut attendre la fin de la période révolutionnaire et le début du XIXe siècle pour que le fou accède au statut de malade, à la suite des travaux de Pinel (1745-1826) et d’Esquirol (1772-1840). En marge d’une thèse pour laquelle Alexandre Lacassagne est membre du jury, on trouve cette mention de sa main soulignant ce rôle clé joué par le docteur Pinel dans la revalorisation de la figure des fous : « Il les éleva à la dignité de malades »2056 en considérant qu’il était possible d’instaurer avec eux un « commerce thérapeutique ». Admettre cette possibilité, c’est en finir avec l’idée que le fou, muré dans son délire, est insensible à son environnement et définitivement inatteignable. Voilà qui change tout. À l’heure même où la médecine invente le terme d’ « aliéné », et semble consacrer l’irréfragable altérité du malade mental, « Philippe Pinel franchit le seuil au-delà duquel il ne sera plus philosophiquement et médicalement possible de considérer le fou comme totalement autre – autre au point de le placer hors de l’humain »2057. Bref, il consacre la reconnaissance de « la non-inhumanité du fou »2058, introduisant une rupture théorique majeure dans l’histoire de le pensée psychiatrique. C’est dans ce dernier moment de l’histoire de la folie, entre optimisme thérapeutique2059 et constat angoissé de la hausse du nombre d’aliénés2060, que se situe Lacassagne, au cœur de « l’âge d’or de l’aliénisme français » pour reprendre l’expression de Robert Castel2061, alors que « le fou est à l’asile où il sert la raison »2062, dans cet espace de soin en même temps que de réclusion et d’observation dont la loi du 30 juin 1838 a imposé la création départementale. Conséquence de ce texte législatif  et de l’impuissance des thérapeutiques du temps : le nombre des patients hospitalisés en milieu psychiatrique explose véritablement au cours du XIXe siècle. « En 1875, les patients internés en asile sont ainsi plus de 40 000 pour une population d’environ 35 millions d’habitants »2063, et ce chiffre ne cesse d’augmenter sous la Troisième République, au point que les établissements à vocation psychiatrique finissent par accueillir autant, sinon plus de monde que les prisons dont la population ne cesse de décroître pendant la même période, passant de 60 000 en 1870 à 12 000 pendant l’entre-deux-guerres2064. Cette croissance constante de la population asilaire est plus frappante encore si l’on raisonne en proportion de la population. On passe en fait de 0,7 fous internés pour 10 000 habitants sous le règne de Louis XIV à 1,9 pour 10 000 à la veille de la Révolution ; 3,6 à l’époque de la loi de 1838, pour dépasser le cap des 10 à la fin du Second Empire2065, puis des 16 au début la IIIe République. On comprend mieux, dès lors, le mot de Gambetta qui considérait la folie comme la « Maladie du siècle »2066. Et il semble que, si l’on doit parler de « grand renfermement », c’est bien plutôt à propos d’un long XIXe siècle que du XVIIe siècle pointé par Michel Foucault. D’autant que les déments ne sont alors pas seulement pris dans les rets du système asilaire. Leur prison est aussi de mots, de concepts et de théories. Le réseau serré des discours dans lesquels on tente d’enserrer la folie pour en saisir l’essence manifestent d’une réelle curiosité « ancré[e] dans un désir, nouveau, de comprendre l’autre de la folie »2067 que la concentration des malades mentaux permet de satisfaire plus aisément. Pour construire des séries statistiques, mener des observations rigoureuses, l’asile constitue un laboratoire privilégié, et compréhension ne rime pas toujours avec compassion en dépit du caractère nettement humanitaire de la loi de 1838 par laquelle la société reconnaît la responsabilité qui l’engage envers ses populations et ses devoirs d’assistance à leur égard.

Certes, Alexandre Lacassagne n’est pas aliéniste. Il n’empêche que la question de la folie l’intéresse particulièrement. Du reste, dans le dernier tiers du XIXe siècle, le monopole du discours psychiatrique sur la folie fait l’objet de sérieuses remises en question. L’affaire sordide du meurtre d’un jeune aliéné, Appert, battu à mort par le surveillant général de l’asile où il est enfermé, place les établissements psychiatriques au centre d’une polémique sans précédent. La presse se déchaîne autour de « l’affaire Estoret »2068. Et les projets de réforme de la loi de 1838 se multiplient, libérant les paroles d’acteurs qui n’étaient jusque là pas autorisés à se prononcer : grand public et hommes politiques, journalistes et polémistes bien sûr, mais aussi des médecins qui ne sont pas aliénistes. Le fonds Lacassagne en conserve la trace2069. La prise en charge et les soins administrés aux aliénés dans les asiles interroge l’opinion publique. Les critiques sont acerbes. Le monde médical se défend, bien sûr. Les Archives d’anthropologie criminelle se font ainsi l’écho de la parution d’une brochure du docteur Masoin2070, professeur à l’Université de Louvain, qui s’élève contre « les prétendues séquestrations arbitraires » et dénonce la mauvaise publicité qui est faite au service médical dans les asiles d’aliénés. Mais c’en est fait du monopole du discours psychiatrique : le regard de l’aliénistes n’est désormais plus le seul regard légitime que l’on puisse porter sur la folie. Ainsi, c’est en tant que médecin légiste, qu’il est régulièrement demandé à Alexandre Lacassagne d’évaluer le degré de responsabilité pénale des individus soumis à son expertise. Comme à son habitude, il tire de son expérience professionnelle une méthode rigoureuse pour l’examen médico-légal d’un aliéné, qu’il expose dans son Vade-Mecum 2071 . Il semble intéressant d’en analyser les conclusions :

‘« 1° L’individu présente-t-il des désordres intellectuels ?
2° Est-il dangereux pour les autres ou pour lui-même ?
3° S’il est dangereux, peut-il trouver dans son entourage les soins et la surveillance nécessaires ?
4° Sans être dangereux pour les autres ou pour lui-même, est-il dans l’impossibilité de pourvoir à sa propre existence, et n’y a-t-il auprès de lui personne en état d’y pourvoir ? ». ’

Si la folie intéresse Alexandre Lacassagne, ce n’est pas en tant que telle, mais en raison des éventuelles perturbations sociales qu’elle peut engendrer. Il ne s’agit pas seulement de se prononcer sur l’état de santé mentale d’un patient, mais bien de conclure sur sa dangerosité2072 éventuelle et sur sa capacité à vivre de manière autonome. Ce n’est donc pas la dimension « philosophique » de la question, pas plus que ses aspects strictement médicaux qui retiennent son attention. Le point de vue d’Alexandre Lacassagne sur les pathologies mentales est bien un point de vue « sociologique » :

‘« Toutes les questions qui se rattachent à l’aliénation mentale, sont en effet, on peut le dire, des questions à l’ordre du jour, et cela non seulement dans le domaine médical proprement dit, mais au point de vue juridique, économique, moral… » 2073 .’

Au total, ce sont quelque 534 ouvrages du fonds qui ont trait à la question de la santé mentale2074. Au vu des rubriques mêmes du catalogue, on peut dresser un premier constat : la folie qui intéresse Lacassagne est polymorphe. Individuelle ou collective, elle peut être acquise, notamment quand elle est consécutive d’une consommation abusive d’alcool, ou héréditaire, pacifique ou homicide, réelle ou simulée, partielle ou totale. Elle concerne préférentiellement certains groupes de la population, qui font alors l’objet d’une étude spécifique : il y a une folie spécifique de la femme2075 ou des prisonniers2076 par exemple. La maladie mentale intéresse Alexandre Lacassagne de longue date, si l’on en croit la préface qu’il rédige pour l’ouvrage de Paul Dubuisson et Auguste Vigouroux en 1911 : dès 1875 il aurait ainsi incité Dubuisson à travailler ces questions, avant même que ce dernier ne soit nommé médecin-adjoint puis médecin chef à Sainte-Anne2077. Certaines pathologies mentales retiennent plus particulièrement l’attention d’Alexandre Lacassagne, parce qu’il les connaît d’expérience. C’est sans doute le cas du fameux « cafard », encore appelé « colonite », ce vague à l’âme spécifique qui frappe ceux qui s’attardent trop longtemps outre-mer, à commencer par les soldats, dont ceux Bataillons d’Afrique qu’il a soignés un temps2078. Quels sont les mécanismes qui conduisent à la folie ? Quels en sont les signes avant-coureurs, et surtout, est-il possible de dresser un inventaire des signes physiques de ces désordres mentaux, afin de les détecter au plus tôt ? Comment évaluer la responsabilité des individus surtout ? L’ensemble de ces questions tourmente particulièrement du légiste, surtout parce qu’en cette seconde moitié de XIXe siècle le degré de responsabilité des individus fait l’objet d’importantes réévaluations. Dès 1887, le docteur Paul Dubuisson fait état de ces changements dans les Archives d’anthropologie criminelle en en soulignant l’ampleur :

‘« Si l’on songe à ce qu’était à la fin du XVIIIe siècle l’état de l’opinion au sujet de la responsabilité des criminels, et qu’on compare cet état à l’état actuel, on ne peut s’empêcher de reconnaître qu’un chemin vraiment énorme a été parcouru »2079. ’

Alors qu’il fallait précédemment que « la folie fût cent fois évidente, qu’elle éclatât aux yeux des juges »2080 pour qu’un criminel soit considéré comme aliéné, l’appréciation de l’expert se fait plus subtile et ses conclusions moins nettes, en même temps que son regard s’aiguise pour diagnostiquer un déficit de la santé mentale là où il se manifeste parfois bien discrètement ou seulement temporairement.

‘« La doctrine [pénale du XIXe siècle], initialement fondée sur la théorie classique d’un sujet doté d’une volonté libre […] voit émerger progressivement une conception graduée de la responsabilité dont la mesure se fait en fonction de la santé mentale des accusés »2081. ’

Précédemment, on était responsable ou on ne l’était pas. Désormais, il est possible de conclure à la responsabilité partielle du patient expertisé. De plus, ce degré de responsabilité d’un individu peut varier dans le temps : on peut ainsi commettre un crime sous le coup d’une folie passagère qui, pour être temporaire, n’en est pas moins réelle. Il faut donc distinguer les actes résultant « de la démence, pour user de l’expression consacrée par le Code, d’actes qui ont leur source dans la malveillance et la perversité »2082. Ils ne font évidemment pas tous l’objet d’un même traitement judiciaire. La difficulté réside, bien sûr, dans la discrimination entre ces deux types d’actes, laquelle incombe au médecin convoqué par la cour. Pour certains « il est [même] impossible pratiquement de mesurer l’état mental et la responsabilité »2083. En ces temps de positivisme triomphant où l’heure est à l’évaluation chiffrée, à la mesure incontestable, à l’appréciation mathématique des phénomènes, le doute semble s’emparer de certains experts :

‘« Qui a la prétention de posséder un phrénomètre, c’est-à-dire un instrument de mesure assez précis, assez rigoureux pour calculer avec exactitude, dans ce mécanisme assez compliqué des facultés intellectuelles, morale et instinctives, la puissance des forces d’impulsion et le contre-poids exercé par les forces de résistance, et pour indiquer de quel côté se trouve la résultante de toutes ces forces combinées agissant simultanément, c’est-à-dire l’acte accompli »2084. ’

Les médecins-experts doivent donc asseoir l’autorité de leurs conclusions et en défendre la légitimité. Longtemps « considérés comme des suppôts de la défense, ayant pour unique fonction d’innocenter les pires criminels »2085, ils s’affirment progressivement dans leurs fonctions d’auxiliaires habituels de la justice. Dans l’appréciation de la responsabilité des criminels, l’origine de la pathologie psychiatrique qui les affecte a évidemment son importance. Il convient donc de distinguer l’ensemble des défaillances mentales considérées comme innées des pathologies acquises, avant d’en venir à l’évaluation proprement dite de la responsabilité et à ces pathologies nouvelles qui introduisent le trouble entre folie et raison, générant là encore une indifférenciation perturbante.

Notes
2050.

Il convient de souligner les évolutions qu’a connu le vocabulaire utilisé pour désigner les personnes atteintes de troubles mentaux. Au XIXe siècle, on parle plutôt d’« aliéné », mais on emploie ici également ceux de « fou » et de « malade mental » pour éviter les répétitions inharmonieuses. De même, le terme de « psychiatre » n’est utilisé en France qu’à la toute fin du XIXe siècle, mais on l’utilise ici indifféremment avec celui d’ « aliénistes » pour les mêmes raisons de style. Enfin, les aliénés internés le sont dans un « asile », mais on emploie ici aussi le terme d’ « hôpital ».

2051.

Sur ce point on renvoie à Michel Foucault, Histoire de la folie à l’âge classique, Paris Gallimard, 1972, 583 p.

Gladys Swain a mis en cause certaines es thèses de Foucault sur la folie :

Gladys Swain, Le sujet de la folie : naissance de la psychiatrie, précédé de « De Pinel à Freud » par Marcel Gauchet, Paris, Calmann-Lévy, 1997 (1e édition 1977), 151 p.

Marcel Gauchet & Gladys Swain, La pratique de l’esprit humain : l’institution asilaire et la révolution démocratique, Paris, Gallimard, 1980, 519 p.

Gladys Swain, Dialogue avec l’insensé. Essais d’histoire de la psychiatrie, précédé de « À la recherche d’une autre histoire de la folie » par Marcel Gauchet, Paris, Gallimard, 1994, 281 p.

La revue Romantisme consacrée à la question sous la direction d’Aude Fauvel : Romantisme. Revue du dix-neuvième siècle, n°141, septembre 2008, « Asiles et fous », 142 p.

2052.

Michel Foucault, op.cit., 1972, p.190.

2053.

« Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des cieux est à eux » (Discours sur la montagne : les Béatitudes, Évangile selon Saint Mathieu, 5.1).

2054.

Sermon cité in Abelly, Vie du vénérable serviteur de Dieu Vincent de Paul, Paris, 1664, t.I, p.199. Cité par Michel Foucault, op.cit., 1972, p.171.

2055.

Michel Foucault, op.cit., 1972, p.171-172.

2056.

Maurice Michelon, Les demi-fous et la responsabilité dite atténuée, Lyon, Schneider, 1906, p.9. BML FA 135668

Cela ne signifie pourtant pas que l’on ait attendu que naisse la psychiatrie, au XIXe siècle pour soigner les fous. Sur ce point, on renvoie à l’étonnant inventaire de thérapeutiques dressé par Pierre Morel et Claude Quétel, depuis l’Antiquité jusqu’à la période contemporaine (Médecines de la folie, Paris, Hachette, 1985, 285 p.)

2057.

Pierre Morel et Claude Quétel, op.cit., 1985, p.167.

Sur Philippe Pinel (1745-186) on renvoie plus particulièrement à :

Henri Baruk, La psychiatrie française de Pinel à nos jours, Paris, PUF, 1967, 162 p.

Jacques Postel, Genèse de la psychiatrie : les premiers écrits de Philippe Pinel, Le Plessis-Robinson, Institut Synthélabo, 1998, 297 p.

Jacques Postel et Claude Quétel, Nouvelle histoire de la psychiatrie, 2002, XIX-647 p.

Hervé Beauchesne, Histoire de la psychopathologie, Paris, PUF, 1993, 270 p.

2058.

Idem.

2059.

Gladys Swain et Marcel Gauchet, op.cit., 1980, p.41-51.

George J. Makari, « Educated insane : a nineteenth-century psychiatric paradigm », in Journal of the History of the Behavioral Sciences, vol.29, n°1, 1993, p.8-21.

2060.

Les progrès de la statistique expliquent pour une part cette hausse : ce n’est pas tant le nombre d’aliénés qui augmente que leur comptage qui est plus rigoureux. Mais l’angoisse qui s’en trouve induite n’en est pas moins réelle.

2061.

Robert Castel, L’ordre psychiatrique. L’âge d’or de l’aliénisme, Paris, Éditions de Minuit, 1976, 334 p.

2062.

Georges Canguilhem, La Connaissance de la vie [1952], Paris, Vrin, 1965, p.228.

2063.

Aude Fauvel, « Le crime de Clermont et la remise en cause des asiles en 1880 », in Revue d’histoire moderne et contemporaine, 49-1, janvier-mars 2002, p.197.

2064.

Michelle Perrot (dir.), op.cit., p.17.

2065.

On emprunte les chiffres en question à Pierre Morel et Claude Quétel, op.cit., 1985, p.200.

2066.

Déclaration faite au Corps législatif le 21 mars 1870 lors du dépôt de projet de révision de la loi de 1838, in Théophile Roussel, Notes et documents concernant la législation française et les législations étrangères sur les aliénés. Annexes au procès-verbal de la séance du 20 mai 1885. Commission relative à la révision de la loi du 30 juin 1838 sur les aliénés, M. Mouillot, 1885, p.298-299. Cité par Aude Fauvel, « Punition, dégénérescence ou malheur ? La folie d’André Gill (1840-1885) », in Revue d’histoire du XIXe siècle, n°26-27, 2003, p.277-304. Article en ligne : http://rh19.revues.org/index751.html [Consulté le 8 mai 2009]

2067.

Aude Fauvel, « Avant-propos », in Romantisme… op.cit., 2008, p.5.

2068.

Sur ce point, on renvoie à l’article d’Aude Fauvel, op.cit., 2002, p.195-216.

2069.

Ce sont pas moins de quatre projets de lois qui se succèdent entre 1887 et 1914, qui n’ont pas tous l’heur d’être débattus à la Chambre des députés ni au Sénat d’ailleurs, si l’on en croit le doyen de la Faculté de Médecine de l’Université de Montpellier fait état de ces projets Roussel, Reinach et Lafond, Dubief et Strauss (A. Mairet, Le régime des aliénés. Révision de la loi de 1838, Paris, Masson, 1914, 250 p. BML FA 137014)

On signale aussi, sur le même sujet dans le fonds, la thèse de doctorat de médecine de Jules Collart, Contribution à la réforme de la loi du 30 juin 1838. Des attributions dont on ne saurait charger les aliénés et de quelques unes qui pourraient notamment leur être confiées, Paris, Impr. Levé, 1914, 58 p. BML FA 137033

2070.

« Compte rendu de Considérations sur les prétendues séquestrations arbitraires et sur le service médical dans les asiles d’aliénés par E. Masoin », in Archives d’anthropologie criminelle, 1905, p.312.

2071.

Alexandre Lacassagne, op.cit., 1892, p.67-71. BML FA 395160

2072.

Sur ce point, on renvoie à l’article de Jean Danet, « La dangerosité, une notion criminologique, séculaire et mutante », in Champ pénal : nouvelle revue française de criminologie, octobre 2008. http://champpenal.revues.org/document6013.html. Consulté le 23 janvier 2009 [Consulté le 23 janvier 2009]

2073.

Dr Louis Laussedat, « Discussion sur la folie paralytique à l’Académie royale de médecine de Belgique », in Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique, t.VII, n°6, p.1. BML FA 138804

2074.

On compte 39 ouvrages classés sous l’intitulé « folie ». Il faut y ajouter, comme le renvoi dans le catalogue y invite, ceux qui concernent l’aliénisme (69), la responsabilité atténuée (94) et les demi-fous (8), les troubles mentaux (225) et la psychologie morbide (99), soit tout de même 534 ouvrages au total.

2075.

Raymond de Ryckère, La femme en prison et devant la mort. L’alcoolisme féminin, Lyon, Storck, 1902, 471 p. BML FA 140854

2076.

A. Costedoat, Les Psychoses pénitentiaires, Lyon, 1913, 80 p. BML FA 135766

2077.

Préface de Lacassagne au livre de Dubuisson et Vigouroux, Responsabilité pénale et folie, 1911, p.I. BML FA 135756 : « Vers 1875, sur notre instance, il exposa dans la « Tribune médicale » de Laborde, la Théorie cérébrale d’Auguste Comte » (p.I)

2078.

Quatre ouvrages du fonds lui sont plus particulièrement consacrés :

Antoine Camus, Les bohêmes du drapeau : types de l’armée d’Afrique, Paris, Brunet, 1863, 198 p. BML FA 429016

L. Dautheville, Le « Cafard » ou psychose des pays chauds, Lyon, Rey, 1911, 28 p. BML FA 138806

J. Navarre, La Colonite, Lyon, Rey, 1911, 129 p. BML FA 140856

Paul Rebierre, « Joyeux » et Demi-Fous : tares morales et psychiques, homosexualité, simulation, « cafard » et impulsivité, questions de responsabilité, Paris, Maloine, 1909, 190 p. BML FA 428210

2079.

Paul Dubuisson, « De l’évolution des opinions en matière de responsabilité », in Archives d’anthropologie criminelle, 1887, p.101.

2080.

Paul Dubuisson, op.cit. 1887, p.102.

2081.

Laurence Guignard, op.cit., 2004.

Article en ligne : http://champpenal.revues.org/document368.html [Consulté le 10 janvier 2009]

2082.

Jacques Moreau, De la folie raisonnante envisagée sous le point de vue médico-légal, Paris, Lacour, 1840, p.7. BML FA 138826

2083.

Maurice Michelon, op.cit., 1906, p.72. BML FA 135668

2084.

Maurice Michelon, op.cit., 1906, p.72. BML FA 135668

2085.

Maurice Michelon, op.cit., 1906, p.95. BML FA 135668