2. Un discours normalisateur

Dans la perspective de définition de l’Autre de Michel Foucault, que nous adoptons pour notre démonstration, on peut définir la figure d’altérité comme « ce que le même ne peut pas reconnaître comme lui appartenant »2808. L’Autre ainsi compris est donc défini comme une variation, une dérivation, un écart par rapport au Même. Toute altérité semble prisonnière d’une identification qui la rapporte à ce qu’elle n’est pas : elle n’est donc envisagée que dans une dimension négative. Ainsi, l’Autre est nécessairement de l’ordre de l’inacceptable, de l’intolérable. Un tel « stratagème dialectique de captation de ce qui devrait au contraire se donner comme différent, non identique, non identitaire, est explicitement un geste de pouvoir, c’est-à-dire un acte violent »2809. Mais, si elle dérange, l’altérité a clairement ses usages : si les savants de la fin du siècle travaillent ainsi la question, c’est qu’ils lui assignent, explicitement ou non, un rôle, celui de définir a contrario l’identité dont elle est le double inversé, le négatif au sens photographique du terme, que quelques manipulations suffisent à transformer en épreuve photographique.Cet usage d’une « exclusion inclusive » est, selon Judith Revel, caractéristique du fonctionnement de la Raison moderne qui fait de l’identification l’un de ses instruments essentiels. Comment ce processus fonctionne-t-il pour les discours qui nous intéressent ici plus particulièrement ? Comment comprendre cette puissance normalisatrice dans ce « moment discursif »2810 particulier qui s’épanouit entre les années 1880 et la Première Guerre mondiale ?

‘« L’observation des étrangetés est presque aussitôt instrumentalisée. Le repérage des cas ne se réduit pas à une collecte d’anecdotes, mais permet de construire des catégories nouvelles et de quadriller un territoire nouveau, comme jadis les contrées vierges découvertes venaient accroître la somme des connaissances géographiques »2811.’

Le cas des zoos humains précédemment mentionné est, sans doute, emblématique de ce mode de pensée. Si l’Occident, et notamment la France, exhibe avec l’ampleur et la régularité que l’on sait, les spécimens d’une humanité exotique nouvellement découverts, ce n’est pas en vain. Les grandes expositions internationales dans le cadre desquelles sont présentés les « villages nègres » et autres « rues étrangères » sont avant tout, comme l’a souligné Walter Benjamin, « des lieux de pèlerinage du fétichisme de l’utilitaire »2812, où s’affichent les progrès accomplis dans toutes les domaines (industrie, arts, sciences et culture) par la civilisation occidentale. Paul Broca y insiste avec lyrisme :

‘« … là où jadis, d’une main novice, [l’homme] taillait ses premières armes dans les silex roulés par un fleuve encore innommé, il étale aujourd’hui les splendeurs de l’Exposition universelle »2813.’

Dans un tel cadre, l’exhibition de populations supposées incarner l’enfance de l’humanité sert très efficacement le propos. Peut-on rêver meilleure démonstration de l’antiquité de l’homme et de ses facultés de progrès que ces « indigènes », dont l’exhibition permet de remonter le cours de l’histoire de l’humanité ? Y a-t-il meilleure preuve du triomphe des « races supérieures » sur les « races inférieures » ? Par défaut, ces « peuples enfants » constituent donc de « véritables catégories de représentation occidentale du Soi »2814 et se constituent en outils efficaces de la rationalisation scientifique d’une hiérarchie raciale dont l’étalon est l’Européen.

Ces « sauvages » et autres « primitifs » qui sont le clou des expositions coloniales, ne sont pas au cœur des travaux d’Alexandre Lacassagne. Son fonds documentaire est pourtant peuplé de ces altérités radicales travaillées par la déraison et par le doute, qui semblent rebelles à toute certitude positive, orientées par la seule préoccupation de ce qu’il y a en elles d’incompréhensible, comme les publications scientifiques du temps sont peuplées de ces corps étranges et étrangers, cruellement mis à nus au nom de l’objectivité scientifique. On a pu croire qu’ils n’avaient pas leur place dans les travaux de savants positivistes, engagés sur la voie d’une Raison qui semblait ne laisser aucune place à ces « sujets de traverse ». Il n’en est rien : l’étrange fait scandale et se dérobe à l’effort de compréhension. Il fait scandale parce qu’il se dérobe à l’effort de compréhension en un siècle qui porte aux nues les capacités explicatives d’un regard scientifique sur le monde. Il est impossible de l’ignorer justement parce qu’il fait pièce à la tentative de rationalisation permanente qui caractérise l’esprit scientifique du temps. Parce qu’il résiste à la Raison, elle exerce sur lui son empire avec une violence décuplée, déployant toute l’ampleur de ses stratégies de compréhension, toute sa violence taxinomique, tout sa puissance de normalisation. Alexandre Lacassagne n’est donc pas un « savant fou » passionné de sujets étranges au point de sembler parfois tout juste légitimes de faire l’objet d’une étude scientifique. Comme bien d’autres, il fait de cet Autre une des clés de compréhension de la société et du monde : loin de le rejeter dans des marges inatteignables, il le place au cœur de son étude, de ses centres d’intérêt, de sa bibliothèque.

Ambitionnant de placer cet objet devant l’œil du scientifique, sous la loupe de ses investigations, en le débarrassant de toutes les scories susceptibles de biaiser le regard, d’autoriser une interprétation du sujet, nos savants font collection d’observations : relevés chiffrés, échantillons en tout genre, moulages en plâtres… Ce faisant, ils se constituent une forme de collection immatérielle, ce qui les fait ressembler « aux collectionneurs d’Ancien Régime » à ceci près de que l’observation in vivo remplace le cabinet de curiosités. Ces procédés de collecte d’informations participent d’une normalisation rigoureuse du corps autre. Les Instructions générales sur l’anthropologie imposées en 1865 par Broca aux voyageurs qui ramènent des observations de lointaines contrées en sont emblématiques. Voyons les règles qu’il impose à la prise de photographies2815 [Fig.57] :

‘« On reproduira par la photographie :
1°) les têtes nues qui devront toujours, sans exception, être prises exactement de face, ou exactement de profil, les autres points de vue ne pouvant être d’aucune utilité ;
2°) des portraits en pied, pris exactement de face, le sujet debout, nu autant que possible, et les bras pendant de chaque côté du corps »2816.’
Fig.57 : Photographie extraite de « Collection anthropologique du Prince Roland Bonaparte, groupe de Bushmen photographié sur la scène des Folies-Bergères », Paris, 1886 (Photothèque du musée de l’Homme).

Le plus souvent, le photographe impose une attitude strictement frontale et figée aux personnages qu’il photographie, loin de tout effet de pose. La parenté de ces photographies anthropologiques avec les clichés anthropométriques dont l’usage est mis au point par Alphonse Bertillon pour l’identification des criminels est frappante [Fig.58].

Fig.58  : Fiche d’identité judiciaire et photographies face / profil d’Alexandre Lacassagne, selon la méthode d’Alphonse Bertillon, Paris, 9 mai 1891. Spécimen sans doute réalisé par Bertillon en personne. (collection particulière)

Ainsi prise, la photographie tient de la planche entomologique, sur laquelle on a épinglé papillons et coléoptères de manière à en visualiser les faces dorsale et abdominale. La nudité est une des conditions essentielles de la désubjectivation des personnages ainsi photographiés, qui sont supposés disparaître derrière le type qu’ils incarnent. Mettre à nu un individu étrange, surtout quand il s’agit d’un « spécimen » de quelque population exotique supposée « primitive », c’est porter sur un regard bien spécifique. C’est le dépouiller de ses parures et vêtements, le réduite à son corps, faire le choix de le montrer dans toute sa « nature » supposée, dépourvu de tout signe culturel d’appartenance. C’est le même processus qui est à l’œuvre dans la série de photographies d’un hermaphrodite prise par Nadar [Fig.59]: le médecin, intervenant extérieur qui désigne et assigne ; le corps mis à nu sous le regard de l’expert et comme disséqué par ce geste, l’espèce de pincement qui veut permettre de mieux donner à voir ; l’anonymat du patient et son trouble, enfin, lisible dans ce geste de voilement du visage à défaut de pouvoir être lu sur le visage lui-même, geste de pudeur et de honte. Il n’est de place ni pour son nom ni pour son histoire. Seul son corps intéresse, lui qui contient tout entière la vérité de son être, son essence.

Fig.59 : L’Hermaphrodite . Photographie de Nadar, vers 1860 (cabinet des estampes à la Bibliothèque Nationale France).

C’est tout un programme de déchiffrement des corps qui est mis en œuvre par nos médecins et nos anthropologues. Ce travail n’est d’ailleurs qu’une étape préalable à la compréhension de la psychologie des individus, dont on ne doute pas qu’elle ait sa traduction dans leur physionomie. Charles Letourneau le proclame dans un texte qui a des allures programmatiques :

‘« Après avoir photographié et classé anatomiquement les types humains multicolores et multiformes, force sera bien d’en faire la psychologie, qu’ébauchent déjà la linguistique et la mythologie comparées ; car le cerveau n’a pas que du volume et des contours ; il a des activités variables suivant la race, le sexe, le milieu. »2817.’

Le regard photographique ainsi porté est le même dans les trois cas : il fait disparaître le sujet derrière l’objet, construit un spécimen typique là où il y avait un individu, désormais tout entier réduit à son corps. Cette construction du regard scientifique se retrouve dans bien d’autres cas. Ainsi, c’est ce mécanisme épistémologique qui est à l’œuvre dans la construction d’un discours sur l’altérité, indépendamment de tout recours à la technique photographique. L’altérité est antinomique de l’identité. Appréhender un individu comme « autre » c’est, fort logiquement, lui dénier toute forme d’identité. Le mode d’énonciation du discours sur l’Autre en est emblématique. Ainsi quand Ambroise Tardieu présente le célèbre cas d’ambiguïté sexuelle d’Herculine Barbin dite Alexina B., c’est pour poser la Question médico-légale de l’identité dans ses rapports avec les vices de conformation des organes sexuels. Son étude se divise en deux parties : la première est une étude médico-légale générale sur les vices de conformation des organes sexuels (55 pages) ; l’histoire d’Alexina B. est publiée dans la seconde (110 pages). Quoique les souvenirs de la patiente soient donc deux fois plus importants que les tentatives de réflexion théorique du médecin, celle-ci s’efface derrière les vices de conformation des organes sexuels dont elle n’est qu’un avatar si l’on en croit le titre de l’étude, bien révélateur du cadre épistémologique dans laquelle elle est réalisée. L’effacement de la singularité du sujet est à l’œuvre partout dans ce discours scientifique fin-de-siècle, dans l’anonymat des corps dénudés comme dans l’effacement des noms de ceux dont le corps est exposé au regard expert du médecin, et que ne désignent plus qu’une initiale ou leur appartenance à un groupe typique dont le tout prévaut sur la partie. Parfois même l’individu lui-même n’existe pas. La légende de la photographie tirée de la collection de Roland Bonaparte est révélatrice à ce titre. Ce que l’on voit ce n’est pas un bushman, c’est un exemplaire des représentants du « groupe de Bushmen photographié sur la scène des Folies-Bergères ». On pourrait objecter qu’un tel procédé dans une étude médicale vise à préserver la personnalité du patient. Sans doute, mais l’argument ne tient pas dans le cadre d’une étude anthropologique. Et on ne peut nier que cette manière de faire participe également de l’anéantissement de l’identité du sujet en même temps que son intimité s’expose dans les pages des traités médicaux ou anthropologiques.

Du reste, cette démarche épistémologique qui consiste à partir du spécimen, du « beau cas », de l’exception pour comprendre la règle, de la partie pour en venir au tout, est assez caractéristique de l’esprit scientifique de ce second XIXe siècle. On entre alors dans ce que Jean-François Laé appelle « l’empire du cas »2818, qui fonctionne sur la base des mécanismes de l’exemplarité. Autour d’un personnage isolé, on réunit un certain nombre d’éléments caractéristiques de sa singularité, au point d’en faire « une figure exemplaire, un spécimen détachable qui vaut plus que lui-même »2819. Quand on sait qu’un « spécimen » est étymologiquement une preuve, un indice, un exemple, un « modèle type », le terme étant dérivé du terme latin specere, « regarder »2820, on mesure tout la dimension visuelle d’une telle démarche, quand bien même elle se passe de tout document iconographique. L’observation est bien au cœur de la démarche en sciences naturelles2821, qu’il s’agisse de biologie ou d’anthropologie. Et l’on fait grand cas de la découverte de ces phénomènes, entendu au sens où l’emploient les pathologistes de signe ou ensemble de signes observable(s) d’un trouble, d’une maladie, aux confins de l’exceptionnalité et de la monstruosité.

« Avec une certaine jubilation feutrée, praticiens débutants, hommes de l’art confirmés, chroniqueurs judiciaires aguerris, publicistes chevronnés, partagent […] les mêmes émotions, organisées autour de l’émerveillement procuré par la découverte d’un “cas” » 2822 .

Les Archives d’anthropologie criminelle du docteur Lacassagne recourent très régulièrement à ces exposés emblématiques, dont la spécificité est lisible jusque dans la typographie utilisée pour distinguer les « observations » des analyses au fil du texte : changement de police de caractère, mise en retrait, tous les procédés sont bons pour dire l’exceptionnalité de ces cas, dans le corps social comme dans le corps du texte. On relève ainsi quelque 34 articles construits sur ce modèle, depuis « Un cas d’exhibitionnisme » en 1888 2823 jusqu’à « un cas de déchirure traumatique du péricarde » en 1914 2824 . Le procédé est d’ailleurs parfois porté à son paroxysme. Henri Frankel fait ainsi état du travail publié par Soukhanoff dans le Neurolt Westnik sur « un cas rare de perversion sexuelle » 2825 . De même, et sans crainte de la redondance, certains auteurs des Archives proposent l’étude d’un « cas particulier de somnambulisme » 2826 ou d’un « cas curieux de spasme cadavérique » 2827 . Méthode et objet d’étude se soutiennent ainsi admirablement, l’analyse de l’étrange, du déviant, de l’Autre, étant portée par cette appréhension des phénomènes frappée du sceau de l’exceptionnalité. L’individu fait loi :

« Un cas unique et concret permet […] de dissiper la confusion, de proposer une explication et de construire une taxinomie. Le désordre apparent du geste insensé trouve une place dans une grille de lecture » 2828 .

Le mystère demeure en partie, mais le geste fou, la conduite déviante, l’Autre perdent de leur opacité inquiétante grâce à une analyse concrète. Le cas, blason de l’altérité, la rend toute entière intelligible.

Cette démarche épistémologique sert la construction de la criminologie contemporaine, Hans Gross, l’un des pionniers de cette discipline en faisant un important usage dans Criminalpsychologie (1898) 2829 . C’est encore la démarche qui sous-tend l’émergence de la sexologie et l’invention de la notion de « perversion » 2830 . Même si le beau cas, après présentation et interprétation autorisée par la qualité scientifique de son descripteur 2831 , autorise la généralisation, il pose cependant toujours la question du crédit que l’on peut accorder à un exemple isolé. Il importe peu que les individus ainsi observés soient nombreux ou non, mais il faut savoir établir des classifications, donner à l’ensemble une cohésion interprétative pour mener à son terme la démarche d’analyse scientifique, élaborer une synthèse susceptible de rendre compte de l’essence du phénomène observé. Poursuivons la lecture de Charles Letourneau, qui envisage l’étude de la psychologie des individus sur la base de la classification taxinomique de leurs particularités physiques :

‘« On en formulera les lois générales, puis les lois partielles dérivant des premières ; on voudra savoir pourquoi, au sein d’une même race, dans le même milieu social et cosmique, tel individu diffère radicalement de tel autre ; on se demandra [sic.] à quelles formes anatomiques, à quels modes d’énergie fonctionnelle correspondent les aptitudes tranchées ; pourquoi tel homme est un grand artiste, tel autre un savant, tel autre un philosophe. Alors on fera, pour ces individualités éclatantes, ce que l’on avait précédemment fait pour chacun des grands groupes humains »2832.’

On voit bien que, une fois « les lois générales » établies par les études sérielles précédemment évoquées, c’est à des études plus précises de cas exceptionnels qu’on doit donc en venir afin d’énoncer également des  « lois partielles ». Fondamentalement, cette démarche « exceptionnelle » qui paraît l’inverse de celle prônée par « les partisans de l’approche sérielle qui avait pour elle la légitimité d’une époque positiviste qui a sacralisé le chiffre et le nombre »2833 n’en est donc pas antinomique. L’une procède de l’autre. Elle est même le signe d’une maturité scientifique accomplie puisque, les lois générales étant établies, on peut en venir à l’étude des exceptions. L’une et l’autre reposent sur le même mécanisme : qu’on parte de l’unique ou du multiple, il s’agit toujours de transfigurer la spécificité en généralité par le biais de l’anonymation, soit en dépersonnalisant un individu mis à nu devant l’appareil photographique par exemple, soit en le noyant dans la grisaille de la massification. Le processus de généralisation d’un itinéraire personnel déviant tel que l’opèrent les médecins qui, à l’instar de Tardieu recueillant la biographie d’Herculine Barbin, publient notamment des autobiographies de criminels2834, est le même dans un cas comme dans l’autre. Que « l’individu reste […] comme l’élément définitif imposé à nos investigations »2835, ou que ce soit la série qui fasse loi, théoriser c’est généraliser, objectiver et oublier, donc le sujet. Le cas perd de sa spécificité en devenant référence. L’invention du nécrophile consécutivement à l’affaire Bertrand, à laquelle il est presque systématiquement fait référence par la suite lors des procès impliquant ce type de faits, fait disparaître le militaire amant des mortes derrière le néologisme inventé pour désigner son crime. Cette singularité du cas, qui frappe d’abord et semble le rendre irrécupérable au point de vue d’une connaissance générale de l’ordre, se trouve finalement réduite dès lors qu’il est pris en charge par le discours taxinomique et rationalisateur de cette fin de siècle. Ainsi, dans ce procédé discursif on réconcilie l’exceptionnalité et la rationalité : la fonction normalisatrice du discours s’exerce de manière paroxystique pour faire rentrer dans le rang les cas exceptionnels qui sont pris dans ses rets.

Notes
2808.

« Identité », in Judith Revel (dir.), Dictionnaire Foucault, Paris, Ellipses, 2007, p.74.

2809.

Idem.

2810.

Frédéric Chauvaud « L’invention du perverti. les hommes de l’art et le « beau cas » dans la France du second XIXe siècle », in Jean-Claude Bourdin, Frédéric Chauvaud, Vincent Estellonet alii, Michel Foucault : savoirs, domination, sujet, Rennes, PUR, 2008, p.51.

2811.

Frédéric Chauvaud,op.cit., 2008,p.57.

2812.

Walter Benjamin, « Paris, die Haupstadt des XIXe », in Allegorien kulturen erfarhung, Ausgewählte scriffen 1920-1940, Reclam, Leipzig, 1984, p.441.

2813.

Paul Broca, « Discours à la séance d’ouverture du Congrès international des Sciences anthropologiques, le 16 août 1878 », in Revue d’Anthropologie, Tome I, 1878, p.3. [BML FA 481106]

2814.

Raymond Corbey, « Vitrines ethnographiques : le récit et le regard », in Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch et alii, op.cit., 2002, p.91.

2815.

Sur la photographie comme outil des recherches anthropologiques au XIXe siècle, on renvoie aux travaux de Pierre-Jérôme Jehel, Photographie et anthropologie en France au XIXe siècle, DEA sous la direction de André Rouillé et Sylvain Maresca, Université Paris VIII-Saint Denis, 1995, 141 p.

En ligne : http://www.a-m-e-r.com/Recherches/dea/photo_anth19e.pdf. [Consulté le 13 avril 2009]

2816.

Paul Broca, Instructions générales sur l’anthropologie, Paris, Masson, 1865, p.27.

2817.

Charles Letourneau, Science et matérialisme, Paris, Reinwald, 1879, p.100. [BML FA 303451]

2818.

Jean-François Laé, « Les “beaux cas” chez Michel Foucault » in Le Portique, n°13/14 : Foucault, usages et actualités, 2004. Article en ligne : http://leportique.revues.org/document615.html [Consulté le 13 avril 2009]

2819.

Idem.

2820.

Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Le Robert, 2000, p.3612.

2821.

L’historienne Elizabeth Edwards souligne le caractère très visuel de l’évolutionnisme en remarquant que cette théorie, non seulement, s’appuie sur l’observation et la comparaison des corps, mais se formalise par de nombreux graphiques, dessins, arbres généalogiques… Elizabeth Edwards, « Photographic “types”: the pursuit of method », in Visual anthropology, New York, Horwood Academic Publishers, 1990, vol 3 (2-3), p.235-258.

Elizabeth Edwards, Anthropology & photography 1860-1920, New Haven, Yale University Press, 1992, 275 p.

2822.

Frédéric Chauvaud,op.cit., 2008, p.51.

2823.

Albert Trochon, « Un cas d’exhibitionnisme », in Archives d’anthropologie criminelle, 1888, p.256-264.

2824.

Étienne Martin et Pierre Mazel, « Un cas de déchirure traumatique du péricarde sans lésion du cœur », in Archives d’anthropologie criminelle, 1914, p.754-759.

2825.

H. Frankel, « Un cas rare de perversion sexuelle (Neurolt Westnik, tome VIII), in Archives d’anthropologie criminelle,1900, p.662.

2826.

R. Lépine, « Sur un cas particulier de somnambulisme », in Archives d’anthropologie criminelle, 1895, p.5-12. C’est moi qui souligne.

2827.

Étienne Martin, « Un cas curieux de spasme cadavérique », in Archives d’anthropologie criminelle, 1896, p.278 -280. C’est moi qui souligne.

2828.

Frédéric Chauvaud, op.cit, , 2008, p.56.

2829.

À ce sujet, voir Aurélie Letainturier, Les passions du corps : De la déviance de la femme à l’idéal féminin, d’après l’ouvrage Criminalpsychologie du juriste autrichien Hans Gross, Poitiers, Mml, 2006, 173 f°.

2830.

Sur ce point on renvoie notamment à Jean-Pierre Kamieniak, « La construction d’un objet psychopathologique : la perversion sexuelle au XIXe siècle », in Revue française de psychanalyse, Vol.67, 2003/1, p.249-262.

Voir aussi Sylvie Chaperon, Les origines de la sexologie (1850-1900), Paris, Audibert, 2007, 287 p.

2831.

Frédéric Chauvaud rapporte ainsi le cas d’un jeune médecin dont la thèse reçoit un accueil glacial, en dépit des nombreuses observations sur lesquelles elle est construite, car « il ne semble pas avoir bien compris ni la nature ni l’origine de l’exhibitionnisme » si l’on en croit le rapport paru dans les Archives d’anthropologie criminelle en 1897 (Recension bibliographique de la thèse de M.R. Lalanne, Paris, 30 avril 1896, in Archives d’anthropologie criminelle, 1897, p.111).

2832.

Charles Letourneau, op.cit., 1879, p.101. [BML FA 303451]

2833.

Frédéric Chauvaud, op.cit, , 2008, p.51.

2834.

On songe ici au cas de Dumollard, peut-être le premier tueur en série de la France contemporaine, devenu « l’assassin des servantes » sous la plume d’Edmond Cavaniol, ou à celui de Joseph Vacher, « l’égorgeur  de bergers », premier spécimen de sadisme.

Edmond Cavaniol, Dumollard « l’assassin des servantes ». Étude rétrospective, médico-légale et anthropologique, Lyon, Impr. Express, 1920, 59 p. [BML FA 140914(30)]

Alexandre Lacassagne, Vacher l’éventreur et les crimes sadiques, Lyon, Storck, 1899, 314 p. [BML FA 427603]

Le tueur de bergers : affaire Vacher, Paris, Schwarz, 1898, 444 p. [BML FA 135003]

2835.

Jules Dallemagne, Les théories de la Criminalité, Paris, Masson, 1896, p.205. [BML FA 427784]