1.1.4.Les études de cas : choix du terrain

L’analyse de l’émergence d’un espace politique des transports à l’échelle des Alpes est conduite à travers deux études de cas. La première étude est développée dans la première partie de cette thèse. Elle porte sur un projet d’infrastructure, la liaison ferroviaire Lyon-Turin, qui représente – d’un point de vue pan-alpin – un projet « partiel » et territorialisé. Malgré son fort ancrage dans les contextes français et italiens, et plus particulièrement dans ces deux régions (Rhône-Alpes et Piémont) qu’il devrait directement desservir, ce projet entre dans le cadre des politiques de transport discutées à l’échelle alpine dans son ensemble. Ainsi, à travers son analyse, qui retrace l’évolution des objectifs politiques poursuivis assignés au projet, nous envisageons de reconstruire les étapes de l’émergence d’une question alpine des transports en France et en Italie. La deuxième étude de cas est développée au cours de la deuxième partie de cette thèse. Elle analyse les dispositifs institutionnels de coordination internationale mis en place dans l’espace alpin dès la fin des années 1990 pour traiter les problématiques du transport alpin. Cette étude de cas vise à reconstruire l’évolution de la représentation de la question des trafics transalpins et son impact sur l’élaboration des politiques de transport dans cet espace. Nous faisons le choix de présenter ces deux études de cas dans deux parties distinctes de la thèse. Toutefois, nous pensons que les apports de ces deux processus politiques à la structuration d’un nouvel espace de dialogue et d’élaboration politique à l’échelle des Alpes sont réciproques et interconnectés et doivent, donc, faire l’objet d’une lecture unique. Du moins, s’agit-il là d’une hypothèse que nous nous proposons de vérifier à travers notre analyse.