1.3.Méthode de travail

Pour répondre à la question principale qui guide ce travail de thèse, concernant l’émergence d’un espace géopolitique alpin des transports, nous avons fait le choix d’étudier deux cas, à la fois autonomes et qui se recoupent. Les deux terrains d’étude sont analysés sur la base du discours des acteurs et des instruments qui ont joué un rôle dans la construction des arguments structurants des débats, afin de lire les évolutions propres aux deux processus politiques et leurs interrelations. Ce choix des terrains et des objets de l’analyse nous conduit à interroger des sources différentes, afin de pouvoir observer le comportement de l’ensemble des « actants » censés avoir influé sur l’existence du projet Lyon-Turin et sur la construction d’une politique alpine des transports, en façonnant ainsi l’avancement d’un processus global de formation d’un espace de coopération politique au sein de la région des Alpes. Le type de sources à consulter n’est pas le même selon qu’il s’agisse d’analyser les acteurs ou les outils intervenus dans les deux processus. Ainsi, ce travail nous demande, d’un côté, d’identifier les acteurs précis et les groupes d’acteurs qui ont joué un rôle important dans l’évolution du projet Lyon-Turin et de la concertation alpine, afin de reconstruire le cadre global des acteurs des deux processus décisionnels. De la même manière, il nous faut identifier les dispositifs techniques qui ont permis de représenter les dimensions des trafics transalpins et de discuter, dans ces deux contextes politiques, les aspects du problème posé par le transit à travers les Alpes. Une fois les acteurs et les outils techniques principaux de cette histoire identifiés, il s’agira d’analyser leur comportement à travers une mise en perspective du travail discursif à travers lequel ils ont façonné le déroulement de ces deux processus.