3.1.La dimension ferroviaire du Lyon-Turin : l’origine du projet

L’affirmation d’une question alpine des transports a fait suite à l’émergence, il y a un peu plus d’une vingtaine d’années, d’inquiétudes et de questionnements autour du thème de la sécurité et des effets induits par la constitution d’un marché commun européen ainsi que par des taux de croissance exceptionnels des trafics. Les débats entre les nombreux acteurs politiques concernés par le franchissement des Alpes ont été prioritairement façonnés par la question de l’évolution des flux de transit et par les thèmes corrélés de la fluidité de ce transit par rapport aux capacités disponibles et des effets engendrés par ces flux sur les territoires traversés. Les trafics transalpins ont ainsi fait l’objet d’une vaste littérature, dont la demande a été constamment alimentée par le débat politique et la confrontation de visions et d’intérêts divergents. Des analyses des évolutions de trafics transalpins ont alors commencé à se développer. Se heurtant au manque de données disponibles, elles ont ainsi engendré une nouvelle demande de dispositifs d’observation des flux afin de produire des données plus fines, plus fiables et plus homogènes à l’échelle territoriale concernée.