3.1.1.2.La solution envisagée par la SNCF : la forme du projet

La solution au problème posé par la SNCF en 1986 consiste dans la construction d’un tunnel de base, de plus de 50 km, et mixte, dédié tant au trafic fret qu’au trafic voyageurs. Ce tunnel permettrait de rapprocher les caractéristiques de cette ligne de montagne de celles d’une ligne de plaine, en apportant ainsi une réponse au problème du franchissement alpin tel qu’il est ressenti par la SNCF. L’objectif du tunnel envisagé est donc celui de permettre l’accroissement de l’efficacité du ferroviaire, en réduisant les coûts des matériels et en énergie de l’acheminement à travers cet itinéraire, par le biais de l’élimination directe de l’obstacle montagneux, comme illustré par la figure suivante.

Le choix de la mixité du tunnel repose sur une nécessité technique et sur une nécessité financière à la fois. La première concerne la justification de l’accueil des trafics fret dans le tunnel, puisque ce sont d’abord les trains de fret qui peinent à franchir les pentes entre Saint-Jean-de-Maurienne et Modane. La deuxième renvoie au coût élevé d’un tel ouvrage, qui amène à répartir la charge de l’investissement entre les deux activités, en garantissant ainsi un meilleur remplissage des grandes capacités offertes et un renforcement de la viabilité économique du projet.

La définition dès le début de la mixité du tunnel aura des conséquences par la suite sur les possibilités d’évolution et de redéfinition du projet.

Fig. 3 – Le tunnel de base : créer une « ligne de plaine » sous la montagne
Fig. 3 – Le tunnel de base : créer une « ligne de plaine » sous la montagne

Source : LTF