3.4.2.Les représentations du Lyon-Turin dans la dimension nationale

Le travail technique d’étude et de définition du projet conduit par Alpetunnel et la CIG amène à la conclusion de l’accord intergouvernemental issu du sommet franco-italien de Turin en janvier 2001, qui donne le feu vert à la réalisation de la section internationale du projet. Cet accord marque la clôture d’une controverse interne à l’État français, caractérisée par quelques événements saillants : la sortie en 1998 d’un rapport du Conseil Général des Ponts et Chaussées – le rapport « Brossier » – sur la situation des transports terrestres dans les Alpes, qui met pour la première fois en question le postulat technique de l’inadaptation présumée de l’offre à la demande en faisant vaciller le consensus interne à la growth machine, et l’accident au tunnel du Mont-Blanc en 1999, qui fait varier l’ordre des priorités affichées dans le cadre de la politique de transport de marchandises française dans les Alpes.