7.2.…Un espace en évolution. La recherche d’une homogénéité de représentation de la question du trafic alpin

Dans un domaine caractérisé par une conflictualité territoriale entre intérêts divergents, où coexistent une concurrence entre les projets décidés à un niveau national pour attirer du trafic et une concurrence entre les vallées pour repousser les trafics routiers, le besoin de partager les données s’est progressivement imposé au fur et à mesure que les trafics augmentaient et que les jeux d’intérêts croisés s’accroissaient et devenaient mieux perçus. Néanmoins, cette exigence n’a pas trouvé de réponse immédiate. Les données relatives à la demande de transport à travers l’arc alpin ont été longtemps insuffisantes. La plupart des limites existantes tenaient au caractère international de la problématique du franchissement alpin et au manque d’un organisme international représentant l’ensemble des pays situés autour de la chaîne des Alpes. Ainsi, comme le constataient la CEMT en 1993, puis Rathery sans modifications à la fin de la décennie, le problème principal tenait à un manque de cohérence et d’homogénéité entre les différentes bases de données nationales des pays alpins, qui rendait impossible toute comparaison ou analyse de la demande de franchissement sur l’ensemble des passages et des pays (CEMT, 1993 ; Rathery, 1999).