Des enquêtes alpines à un observatoire européen ?

L’enquête CAFT peut représenter un exemple de bonne pratique de coopération internationale dans la collecte de données de transport. Elaboré à partir d’approches nationales différentes, l’évolution de ce dispositif met en lumière les éléments nécessaires à la coopération et les avantages de l’harmonisation du point de vue de l’usage des outils techniques dans le cadre des processus décisionnels élargis. Cet exemple pourrait servir de référence en Europe en ce qui concerne les méthodes et les approches possibles pour la mise en place d’un système coopératif de collecte des données. A ce titre, l’extension dans le cadre du Groupe de Zurich de la démarche d’élaboration des enquêtes alpines à de nouveaux pays (Italie, Allemagne et Slovénie, en plus de la Commission européenne) peut aussi être considérée comme une première étape d’un élargissement progressif de la coopération technique dans l’observation des flux à une échelle européenne (Schmidt et Spiegel, 2005). A ce propos, M. Houée préfigure pour l’avenir du dispositif CAFT une intégration au dispositif Eurostat, dans une optique de mise en place progressive d’un système d’information sur les transports européen (ETIS). Pour l’instant, on peut constater que la base de données CAFT constitue d’ores et déjà un outil d’information européen. En raison de la position centrale en Europe de la chaîne alpine, les données CAFT comprennent un nombre important de trajets ayant des origines ou des destinations partout en Europe. Par conséquent, cette base de données s’avère une source d’informations utile au-delà du simple contexte alpin.