L’espace alpin, un espace de projets

L’espace alpin des transports peut être défini comme un espace de projets. Le Lyon-Turin et la construction de l’espace alpin sont deux projets qui s’articulent et se répondent. Le croisement des deux études de cas permet d’observer la dialectique s’étant instaurée entre, d’une part, un projet territorialisé et, d’un point de vue pan-alpin, « partiel » (le Lyon-Turin, est uniquement porté – malgré un enrichissement remarquable de l’argumentaire associé à sa réalisation – au niveau de son territoire d’inscription, entre la France et l’Italie, la région Rhône-Alpes et le Piémont) et un projet « global » (la mise en place d’une politique alpine commune, point de compromis entre plusieurs éléments : fluidité, report modal, sécurité, protection environnementale…), qui englobe ce projet partiel et le dote de ses objectifs généraux. Le Lyon-Turin est l’un parmi nombre d’autres projets partiels, qui ensemble façonnent le projet global. Chaque élément de l’accord, chaque point de compromis est important pour l’avenir de la concertation alpine. Ainsi, nous pensons qu’une éventuelle remise en cause du projet Lyon-Turin pourrait s’avérer déstabilisante pour cet équilibre délicat sur lequel s’appuient l’espace alpin et son dessein d’une politique globale pour la gestion des transports de marchandises.