Une étude transversale des entretiens a été menée à partir des principaux axes de questionnements de la recherche : « L’attention particulière portée à la singularité de chaque entretien va de pair avec une mise en relation des divers entretiens entre eux »334. La comparaison des vécus exprimés a permis d’« interroger le caractère partagé et typique de ce qui a été obtenu, de mettre au jour des ressemblances et des dissemblances »335. La comparaison permet aussi de limiter le risque de surinterprétation ou d’extrapolation inhérent au travail d’analyse. Nous avons ensuite repéré les variables explicitant les variations de discours. Pour cela, nous avons considéré les caractéristiques socio-économiques des enquêtés, la nature des liens avec le détenu, la situation judiciaire et pénale du détenu…
La question de la validité des analyses se pose alors. Or, comme l’affirme G. Michelat, « le seul critère dont nous puissions disposer est constitué par la cohérence interne du modèle obtenu, étant entendu que tous les éléments du corpus doivent trouver une place dans le schéma. On retrouve ici l’exigence d’un traitement exhaustif du matériel. »336. Si nous avons répondu à l’exigence de G. Michelat, nous ajouterons que la validité des résultats suppose également que le chercheur analyse la population sa recherche dans la mesure où elle circonscrit la pertinence des analyses produites.
MICHELAT G., 1975, op. cit., p. 242.
PIERRET J., 2004, op. cit., p. 213.
MICHELAT G., 1975, op. cit., p. 246.