La satisfaction au travail est une attitude par rapport à l’emploi. Les conséquences qu’elle aurait sur le comportement de l’individu ont fait l’objet de nombreuses études. Le concept de satisfaction au travail a évolué et elle est diversement appréhendée, suivant les théories et les écoles de philosophie et de psychologie. Diverses controverses s’affrontent, non sans intégrer quelque partie de telle ou telle théorie, en effaçant d’autres.
Avant d’aborder ce concept à proprement parler, nous allons lever la confusion qui règne dans l’interprétation faite au quotidien des concepts de motivation et de satisfaction, de l’insatisfaction et de la démotivation, car ces quatre concepts sont difficiles à dissocier, si bien qu’une relation de cause à effet entre ces variables semble évidente. Les psychologues français, selon P. Roussel (1996), traitent souvent les termes de satisfaction et de motivation de manière indissociables, ce qui ne facilite pas leur compréhension. En effet, toujours d’après lui, les psychologues dits industriels et organisationnels utilisent parfois la formule : performance = f (capacité x motivation), pour montrer que la motivation a une importance spécifique par rapport à la satisfaction au travail (Campbell & Pritchard, 1976). Cette dernière serait l’antécédent fondamental de la performance, un précurseur, avec la capacité (aptitude et compétence). Selon cette formule, pour que le personnel soit performant, il devrait être motivé. Il doit agir en déployant des efforts qui lui permettent d’accomplir efficacement un travail. La rémunération peut concourir à motiver le personnel pour les tenants de cette approche (Porter & Lawler, 1968).
La distinction entre ces deux concepts sera plus développée ultérieurement. Dans l’immédiat, nous définissons la notion de satisfaction.