I.2.4.2. Emploi

Il s’agit ici de la politique nationale de l’emploi, du régime d’assurance chômage, de l’orientation professionnelle, des programmes de formation professionnelle, et du service de l’emploi. C’est un domaine d’activité qui est reparti entre la Direction Générale du Travail et de la Main-d’oeuvre, la Direction Générale des Ressources Humaines, l’Office National de l’Emploi (ONE) et l’Agence Nationale de Formation et de Perfectionnement Professionnel (ANFPP) :

  • Relations professionnelles (représentation des employeurs, représentation des salariés, négociation collective, règlement des conflits collectifs) : c’est un domaine d’activité réservé à la Direction Générale du Travail et de la Main-d’œuvre ;
  • Recherche en matière de travail (collecte de l’information, études, analyses prévisionnelles, diffusion de l’information) : domaine d’activité réservé à la Direction Générale des Ressources Humaines.

Seul un domaine d’activités est développé ici. Il s’agit du rôle du Ministère en matière d’emploi.L’emploi régit les questions concernant la gestion des allocations de chômage, la prospection et le placement, la formation et l’orientation professionnelle, l’information sur le marché de l’emploi, l’encouragement à la mobilité géographique et professionnelle, le conseil aux entreprises, les actions de reconversion professionnelle, la gestion des programmes spéciaux de maintien ou de création de l’emploi, la promotion de l’emploi indépendant, la gestion des mouvements migratoires, ainsi que l’application de diverses mesures actives en faveur des jeunes ou des catégories particulières de travailleurs.

le domaine de l’emploi est donc très vaste. En effet, toute intervention de l’Etat dans l’un ou l’autre de ses domaines d’action traditionnels a une incidence quantitative et/ou qualitative sur l’emploi. Sans même évoquer les politiques de régulation macro-économiques dont l’effet sur le niveau global de l’emploi est décisif, la politique industrielle (à travers, par exemple, les interventions requises pour soutenir un secteur menacé), la politique d’aménagement du territoire (il s’agit des primes tendant à favoriser la décentralisation), la politique suivie en matière de relations du travail (politique salariale ou politique d’autorisation des licenciements), la politique sociale, à proprement dite (actions sur les retraites, interventions en faveur de catégories particulières, comme les travailleurs handicapés, les femmes, les jeunes), les politiques technologiques, le secteur informel, les petites entreprises, la coopération économique internationale ou les migrations internationales ont toutes, à leur manière, des conséquences sur le phénomène de l’emploi.

Une action concertée dans tous ces domaines dépasse la compétence du seul ministère de l’emploi et requiert la coopération de diverses institutions et administrations. Ainsi, la conception et leur élaboration des mesures en faveur de l’emploi exigent que le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale soit bien outillé afin de faire peser son point de vue dans l’adoption par le gouvernement des mesures globales de politique économique. Trois raisons expliquent cela :

  • c’est le ministère qui doit rassembler, évaluer et diffuser (seul ou en collaboration avec d’autres partenaires sociaux) les informations relatives au marché de l’emploi ;
  • c’est également ce département ministériel qui doit mettre à la disposition d’organismes d’orientation professionnelle et des personnes à la recherche d’un emploi, des informations sur le marché de l’emploi présentées sous une forme adéquate ;
  • et c’est à lui, enfin, que revient la mission de faire des études analytiques du volume et de la répartition actuels et futurs de l’emploi, du chômage et du sous-emploi.

la réalisation d’études globales et suffisamment détaillées sur la situation de l’emploi permettrait au gouvernement de disposer des données très utiles pour une programmation générale de l’emploi. De telles informations sont indispensables à l’élaboration d’une politique d’emploi.

C’est dans cette perspective que le ministère du travail, de l’emploi et de la Prévoyance Sociale devrait jouer un rôle de premier plan. D’abord, en tant qu’interlocuteur privilégié des partenaires sociaux, il est le mieux informé des faits nouveaux et des besoins qui surgissent dans le domaine de l’emploi. Ainsi, il est à même d’engager des négociations avec les employeurs en vue d’aboutir à des accords multiformes tendant à l’objectif de création d’emploi. ensuite, conscient des répercussions de ces besoins et faits nouveaux sur le corps social, ce Ministère joue un rôle en matière de collecte, de traitement et d’analyse des statistiques du travail et des informations de caractère non statistique sur le travail.