I.3.1. Contextualisation de l’échantillon d’enquête

La population étant délimitée, il n’est pas pour autant toujours possible, ni d’ailleurs utile, de rassembler des informations sur chacune des unités qui composent une organisation. A cet effet, on a recours souvent aux techniques d’échantillonnage pouvant être utilisée dans les buts les plus variés.

Toutefois, et en dépit de leurs nombreux avantages, les techniques d’échantillonnage sont loin de constituer une panacée en recherche sociale car, lorsqu’il a circonscrit son champ d’analyse, trois possibilités s’offre au chercheur. Il peut :

  • soit recueillir des données et faire finalement porter ses analyses sur la totalité de la population couverte par ce champ ;
  • soit se limiter à un échantillon représentatif de cette population ;
  • soit n’étudier que certaines composantes très typiques, bien que strictement non représentatives, de cette population.

Le choix est, en fait, assez théorique car, le plus souvent, l’une des solutions s’impose naturellement, compte tenu des objectifs de la recherche. Nous avons opté, quant à nous, pour le premier choix, c’est-à-dire étudier la totalité de notre population. Ce genre de formule s’impose souvent dans deux cas qui se situent aux antipodes l’un de l’autre :

  • soit lorsque le chercheur, analysant des phénomènes macro-sociaux et étudiant la population en tant que telle, n’a dès lors pas besoin d’informations précises sur le comportement des unités qui la composent, mais uniquement des données globales disponibles dans les statistiques ;
  • soit lorsque la population considérée est très réduite et peut être étudiée entièrement en elle-même.

À cause de la faiblesse de notre population d’enquête, le deuxième cas sied le mieux à notre démarche. De ce fait, aucune technique d’échantillonnage ne sera utilisée dans cette recherche. C’est pour ces raisons que nous avions décidé de recourir à la technique de détermination de l’échantillon dit le « panel » qui consiste à fixer un échantillon au départ. Echantillon qui servira pour toute l’enquête. En effet, les fonctionnaires du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale sont répartis à travers les 9 provinces que constitue le Gabon. Nous n’avons, malheureusement pas pu avoir l’effectif exacte de ceux qui sont à l’intérieur du pays. Par faute de moyens financier et de temps pour le déplacement à travers le Gabon, nous avons décidé de n’interroger que les fonctionnaires du ministère qui sont dans la capitale, c’est-à-dire uniquement ceux qui sont sur Libreville (les 336 agents). C’est en partie pourquoi, tous les fonctionnaires n’ont pas été interrogés.

L’autre raison est que certains fonctionnaires sont en stages ou étaient tout simplement absents, parce que l’administration des questionnaires s’est faite, d’une part, pendant une période très perturbée par les mouvements de grève (Direction Générale du Travail et de la Main-d’œuvre ; Direction Générale de l’Inspection générale de la Médecine, de l’Hygiène et de la Médecine du Travail). D’autre part, à cause des travaux de restructuration de certaines directions comme la Direction Générale de la Prévoyance Sociale et quelques bureaux de la Direction Générale des Ressources Humaines. C’est ainsi que nous n’avons pu interroger que Cent cinquante (150) personnes.