II.1.1.3. Inventaire d’estime de soi de Coopersmith (1967)

L’auteur a construit ce questionnaire pour mesurer les attitudes évaluatives envers soi-même dans le domaine social, familial, personnel et professionnel (ou scolaire). D’après lui, le terme « Estime de soi » renvoie au jugement que les individus portent sur eux-mêmes, quelles que soient les circonstances. En ce sens, c’est une expression de l’assurance avec laquelle un individu croit en ses capacités de réussite, en sa valeur sociale et personnelle ; elle se traduit par des attitudes adoptées face à des situations de la vie courante (vie sociale, familiale et professionnelle). L’inventaire a été élaboré sur ces derniers critères afin de fournir une mesure fidèle et valide de l’estime de soi. Pour parfaire cet inventaire, Coopersmith a ajouté à son questionnaire une autre échelle de mesure, appelée échelle de Mensonge (Lie).

Le SEI. comporte 58 items, décrivant des sentiments, des opinions ou des réactions d’ordre individuel, auxquels le sujet doit répondre en cochant une case : « me ressemble » ou « ne me ressemble pas ». Ces items sont répartis comme suit : 26 items pour l’échelle générale ; 8 items pour l’échelle sociale ; 8 items pour l’échelle familiale ; 8 items pour l’échelle professionnelle ou scolaire et 8 items pour l’échelle de Mensonge.

Nous nous sommes inspirée de ce questionnaire parce que la définition de l’estime de soi se rapprocherait plus de celle d’Image de soi. En effet, l’Image de soi renvoie aux caractéristiques que les individus s’attribuent, aux informations relatives à la connaissance individuelle. En d’autres termes, selon Bianka Zazzo (in Th. Komba, 1992), c’est « l’ensemble des conduites verbales et du témoignage émis par le sujet et se rapportant à lui-même ». Et cette image se constitue sur la base de l’évaluation que ces individus se font d’eux-mêmes dans les différentes situations dans lesquelles ils se trouvent.

L’Image de soi et l’estime de soi étant deux concepts très proches en termes de définition. Ils pourraient, par conséquent être appréhendés de la même façon, à certaines différences près. De ce fait, en choisissant, de travailler sur l’Image de soi, nous avons choisi de nous inspirer des outils de mesure existant sur l’estime de soi, en particulier du questionnaire de Coopersmith. Toutefois, en ce qui concerne notre étude, seules trois échelles seront retenues (cf. Questionnaire : 1e Partie, en annexe II). Il s’agit de l’échelle générale dont les items sont : n° 1, 3, 4, 7, 10, 12, 13, 15, 18, 19, 24, 25, 27, 30, 31, 34, 35, 38, 39, 43, 47, 48, 51, 55, 56, 57 ; l’échelle professionnelle/scolaire : n° 2, 17, 23, 33, 37, 42, 46, 54 et l’échelle de Mensonge : n° 26, 32, 36, 41, 45, 50, 53, 58. Notre choix de ces items tient, d’une part, au fait qu’ils s’adaptent bien à la définition de S. Moscovici (1994) de l’Image de soi, définition à laquelle nous adhérons. Selon lui, l’Image de soi « est l’ensemble des idées qu’un individu a sur lui-même, y compris sur son rôle (métier, classe sociale,…), ses traits de caractères et son corps » (p. 58). D’autre part, ces items mesurent des attitudes d’évaluation envers soi-même dans le domaine personnel et professionnel pour ce qui est des échelles générale et professionnelle. Mais, en ce qui concerne l’échelle de Mensonge, elle oblige les individus à adopter des attitudes envers eux-mêmes qui peuvent être conscientes ou inconscientes, porteuses de connotations affectives positives ou négatives, et étroitement liées à des processus cognitifs et de motivation.