La passation du questionnaire a eu lieu au Gabon. L’État gabonais a émis un bon spécial de transport (BST) à ma disposition, dans le cadre des dispositions offertes à tout étudiant boursier gabonais en troisième cycle universitaire mais une série de péripéties et de difficultés ont fait que nous avons dû financer nous-mêmes notre déplacement. Une fois sur place, donc, nous avons pris contact avec un des responsables du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale, dans un secteur où nous avons été stagiaire, lors de nos études de maîtrise et après accord du Ministre, nous avons défini les modalités de notre enquête.
Notre introduction auprès des différents Directeurs Généraux et l’obtention des documents administratifs sur l’organisation et le fonctionnement du ministère, ont été facilitées grâce à l’appui du Directeur Général des Ressources Humaines qui a délégué son Directeur du Développement et des Programmespour nous aider dans notre tâche. Étant donné l’irrégularité de certains agents et le mouvement de grève des inspecteurs principaux et contrôleurs du travail, ce derniernous a suggéré de donner les questionnaires à chaque responsable des différentes grandes directions, afin qu’ils les distribuent à leurs agents. Mais avant cette distribution, nous devions, avec un accord de ces différents directeurs et sur rendez-vous, expliquer aux uns et aux autres en quoi consistait notre recherche et l’enquête afférente et, surtout, répondre à quelques questions sans rapport direct avec notre travail, mais en relation avec leur inquiétude quant au devenir des résultats. Une fois les questionnaires distribués, chaque directeur chargeait un de ses agents de les récupérer. Il a été convenu que nous procédions ainsi pour éviter les résistances de certaines personnes. L’anonymat étant respecté, les sujets pouvaient remplir leur questionnaire en toute liberté, sans être gêné par ces questions de déontologie et d’éthique.
Dans la consigne, il la manière dont le questionnaire devait être rempli et ce à quoi il devait servir était clairement signifié. Les sujets devaient répondre à toutes les questions même si certaines se ressemblaient, cela en toute liberté. Il leur a été également précisé que cette étude s’inscrivait dans le cadre d’une recherche universitaire de Doctorat.
Cependant, la passation des questionnaires ne s’est pas faite sans difficulté. En dépit de toutes les précautions prises, certains agents ont négligé de le compléter : certains l’ont rempli à moitié, laissant de côté la « fiche signalétique » ; d’autres n’avaient pas coché tous les items ; d’autres encore ne l’ont pas rendu, malgré un mois de délais pour le rapporter. Ces inconvénients ont gêné et retardé notre travail. En effet, durant ce mois, nous avions fait de nombreux déplacements aux différentes directions qui sont disséminées dans des quartiers souvent éloignés les uns des autres. Le mouvement de grève a été un réel handicap, nous obligeant à revenir plusieurs fois. Un manque de coopération de la part de certains agents nous a gênée également, sans compter ceux qui n’ont pas suivi les consignes ou les ont mal comprises. Il a fallu que certains responsables, notamment, de la DGRH, convoquent une réunion pour expliquer à nouveau les modalités du questionnaire et comment le compléter.. Sur 150, quand nous en avions récupéré 40, il nous devions rentrer en France. Le directeur technique du Développement et des Programmesde la DGRH nous a proposé de récupérer le reste et de nous les envoyer. Jusqu’à la mi-décembre 2008, le mouvement de grève n’était toujours pas levé. Il n’a pu nous faire parvenir qu’une trentaine de questionnaires. Sur un total de soixante treize (73), seuls soixante trois (63) étaient exploitables. En accord avec notre Directeur de thèse, nous avons exploité les données recueillies en nous centrant sur les résultats exploitables et significatifs.