III.1.2. Interprétation du concept « d’Image de soi »

Pour appréhender cette notion, nous avons d’abord calculé les différents scores que se sont attribués les sujets et qui correspondent à ce qu’ils pensent d’eux-mêmes. En effet, lorsque les scores du sujet sont positifs, cela signifie que ce dernier s’est attribué plus d’affirmations considérées comme positives et valorisantes pour lui, ce qui montre qu’il se valorise et qu’il considère son Image de soi valorisante et donc positive. Lorsque les scores sont négatifs, cela signifie qu’il s’est attribué plus d’affirmations négatives, moins valorisantes pour lui. Par conséquent, il considère son image moins valorisante et donc négative. Dans ces cas de figure, l’évaluation de l’Image de soi dépend de l’ensemble des différentes affirmations que s’est attribué chaque sujet (cf. analyse des résultats portant sur les informations générales sur l’image de soi, p. 153-154), dans l’esprit de l’affirmation de S. Moscovici (1994) selon laquelle l’Image de soi  est l’ensemble des idées qu’un individu a sur lui-même, y compris sur son rôle (métier, classe sociale, etc.), ses traits de caractère et son corps. L’ensemble de ces affirmations caractérise donc chacun de ces sujets.

L’attribution de ces différentes affirmations par l’individu est une opération mentale car ce dernier se représente mentalement les affirmations qu’il pense correspondre le mieux à l’idée qu’il a de lui-même. C’est uniquement à partir de ce moment qu’il décidera si elles le caractérisent bien ou pas. Cette idée ou cette image que le fonctionnaire se fait de lui-même est donc fondée sur une représentation mentale de l’ensemble de ces affirmations, en accord avec la définition de Khilstrom & al. (1992) qui considèrent que l’Image de soi peut être conçue comme  la représentation mentale que chacun a de sa propre personnalité. L’Image de soi peut donc être considérée comme l’ensemble des connaissances d’un individu sur lui-même. Ces connaissances renvoyant à l’Image de soi font appel à des processus mentaux qui sont d’abord cognitifs, puis conatifs. Ce qui veut dire que ce concept se fonde, à la fois, sur une représentation dont l’identification cognitive pourrait être la dénotation et l’identification conative, la connotation.