Agrarismes et trajectoires agrariennes

L’ouvrage de Pierre Barral, Les agrariens français de Méline à Pisani, sorti en 1968, part d’une acception très large du terme agrarien, se fixant comme objet « tout le dialogue engagé entre les volontés des agriculteurs et les actes des autorités publiques […] à la charnière de l’économique et du politique ». Tableau quasi exhaustif des actions engagées dans ce sens depuis le début de la Troisième République, il tend à « considérer pleinement la double orientation des associations agricoles, en faisant la part de ce qui est appel à l’État et de ce qui est création indépendante se voulant privée : deux types complémentaires de l’Agrarpolitik, comme disent les auteurs allemands » 87. Se fondant sur une analyse des structures économiques, sociales et religieuses du monde rural français, le n° 164 des Cahiers de la Fondation nationale de sciences politiques reste un classique de référence. Presque contemporaines, les œuvres de Gordon Wright 88, qui dépeint une révolution inachevée, et de Paul Houée, qui recentre la problématique sur les « jeunes forces rurales » 89 dans leurs actions locales et concrètes, n’ont pas complètement perdu leur acuité non plus.

Les travaux les plus nombreux sont toutefois d’une facture très différente. Sur une impulsion déjà ancienne 90, réaffirmée avec force par René Rémond 91, le politique, délaissé par les historiens des Annales, retrouve droit de cité. Les chantres de ce retournement considèrent que « la politique est un lieu de gestion du social et de l’économique alors que le contraire n’est pas vrai » 92, inversant ainsi radicalement la logique jusqu’ici soutenue. Le même René Rémond dirige d’ailleurs, pour ce qui est du champ rural, la thèse de troisième cycle puis la thèse d’État d’Isabel Boussard, qui défend cette approche politiste 93. Les délimitations successives de ce sujet sont d’ailleurs suggestives : c’est en premier lieu au travers des œuvres et de l’idéologie des corporatistes 94 qu’Isabel Boussard choisit de donner à voir la Corporation, vision qu’elle enrichit dans sa thèse par un tableau de l’organisation interne de la Corporation, de ses aléas, de son impact au-delà de sa disparition, notamment sur la génération de dirigeants agricoles qui émerge alors.

Un apport fondamental est celui de Robert O. Paxton qui aborde, pour les années 1930, un courant opposé au précédent : le dorgérisme 95 qu’il replace dans ses relations avec les autres organisations agricoles puissantes du moment. Isabel Boussard, qui se consacre alors à une histoire plus immédiate 96, a été relayée dans son étude de la Corporation paysanne : des études locales ont été menées, qui ne se démarquent guère de son approche, mais apportent de précieuses précisions 97. Cette façon d’aborder le rural par le biais du politique a fait de nombreux émules. Pour la période qui précède la Seconde Guerre mondiale, la thèse d’Édouard Lynch 98 est consacrée à l’implantation des socialistes dans les campagnes et tente de concilier une histoire des doctrines politiques avec une appréhension des actions locales. Il convient de remarquer aussi, antérieurement, l’important apport de Suzanne Berger 99 qui étudie l’union syndicale agricole la plus puissante avec l’Union du Sud-Est, l’Office central de Landerneau, dans le temps long du siècle. Entre campagnes électorales et manifestations dorgéristes, David Bensoussan dévoile pour sa part « l’osmose du religieux et du politique » qui règnerait en Bretagne dans l’entre-deux-guerres et analyse comment le « bloc agraire » s’adapte à la républicanisation de la société 100. Considérant l’histoire rurale politique, Ronald Hubscher fait de « 1939 une date butoir, qui brise net l’élan de la recherche des historiens ruralistes vers un aval chronologique pourtant riche de gisements encore mal exploités » 101 : il est vrai que les travaux sont rares qui s’aventurent au-delà de la guerre. L’examen de la table des matière du numéro spécial de 2006 de la revue Parlement(s), dirigé par Jean Garrigues 102, ainsi que de celui de la Revue européenne d’histoire sociale de 2005 103, confirme le délaissement par les historiens de la période postérieure à 1945. Il faut toutefois mentionner les travaux de Vincent Flauraud sur la JAC dans le Massif central, qui mène son étude jusqu’à l’observation de l’organisation face à la « fin des paysans » 104, et de Fabien Conord, qui, étudiant les rapports entre la gauche non communiste et la modernisation des campagnes, de la Libération aux années 1970, et conclut à des « rendez-vous manqués » 105.

Dès lors que les historiens ont tardé à investir le 20e siècle rural et agricole et plus particulièrement sa seconde moitié, les représentants des autres sciences sociales, au premier rang desquelles se trouvent sociologues et politistes, ont acquis une avance indiscutable dans leur maîtrise du sujet. Autour d’Henri Mendras 106, entre CNRS, 6e section de l’École pratique des hautes études (EPHE) et universités, s’est développé un pan important d’une sociologie rurale, héritée de la sociologie durkheimienne, et raccrochée également à la lignée de la géographie vidalienne, qui a entretenu un dialogue fécond avec les autres disciplines pendant plusieurs décennies 107. Au sein de l’INRA, à partir de 1961, avec l’ouverture des unités de recherche d’économie à la sociologie rurale 108, d’autres travaux démarrent : alors « l’objectif d’ensemble des chercheurs économistes et sociologues de l’INRA est de mieux comprendre les processus économiques essentiels intéressant l’agriculture française afin de contribuer à orienter l’évolution de cette agriculture d’une manière conforme à l’intérêt général, en tenant compte des préférences exprimées par les individus. Il s’agit donc d’observer pour mieux comprendre et de mieux comprendre pour mieux agir » 109. Les rapports entre les deux maisons de la sociologie rurale ont souvent été tendus, voire conflictuels. En 1997, Marcel Jollivet, formé dans l’équipe d’Henri Mendras, revient sur les débats d’alors, s’interrogeant en ces termes : « si la sociologie rurale a été accusée d’être dans sa "tour d’ivoire", n’est-ce pas parce qu’elle n’a jamais accepté de répondre aux questions telles qu’elles lui étaient posées – et c’est peut-être là une grande différence avec l’économie (ou du moins une certaine économie) et avec la géographie (ou du moins une certaine géographie) – et qu’elle a au contraire opposé sa propre formulation des problèmes à celles des acteurs professionnels et de l’État ? » 110. Cependant, c’est bien à l’intersection et dans le dialogue entre ces deux écoles, et avec les chercheurs de la Fédération nationale de sciences politiques, que nombre de travaux ayant fait date ont été conçus.

Parachevant la collection dirigée par Georges Duby et Armand Wallon et intitulée Histoire de la France rurale, le quatrième tome couvrant le 20e siècle est confié à un économiste de l’INRA, Michel Gervais, au sociologue Marcel Jollivet, et à un maître de conférence de l’IEP de Paris, Yves Tavernier 111. Le vingtième siècle rural – partant de la césure de 1914 qui met d’accord la majorité des historiens, et allant jusqu’à 1974 – est le seul objet de l’attention des auteurs : c’est un monde rural au multiples facettes qu’ils décrivent, dans ses structures économiques, sociales et politiques. À la veille de la mise en œuvre des plans de développement, mais alors que les mutations du monde rural survenues depuis la guerre sont considérées comme irréversibles, les auteurs de cet important volume en font le constat circonstancié et critique, en opposant à ces bouleversements incontestables qui s’accompagnent de « la relève des notables » 112, la persistance du « thème de l’unité paysanne » 113. Les trois colloques — en 1956, 1970 et 1987 —, consacrés aux comportements politiques, au sens large du terme, du monde agricole et rural 114 résultent de ces mêmes brassages professionnels et académiques.

Les apports des politistes et des sociologues ne sauraient être négligés : ce sont eux qui ont balisé le terrain. Plutôt qu’un bilan historiographie ou épistémologique – ce n’est ni le lieu ni l’objet –, tentons de dévoiler quelques-uns des travaux qui ont influencé le nôtre. Très classique, Bernard Bruneteau se demande « comment la "génération Debatisse" a permis à l’UNR [Union pour la nouvelle République] de se démarquer de la droite traditionnelle et de contester le pouvoir des notables » et « à travers l’histoire de la "cogestion" agricole, [il] réévalue donc le poids de la médiation politique dans l’affirmation d’un corporatisme sectoriel bien particulier » 115 : son approche croise évolution d’un parti et émergence de responsables syndicaux incarnant les « nouveaux paysans » 116. Les écrits issus de la thèse de doctorat en science politique de Pierre Muller 117 nourrissent avec efficacité notre réflexion, abordant tout à la fois l’émergence des jeunes responsables agricoles issus de la JAC et le déclin des représentants de l’administration, dans leurs relations avec le pouvoir politique. Des clés précieuses sont alors données pour comprendre comment les alliances se sont renversées autour des questions cruciales de la vulgarisation et du développement. Ces travaux, conçus sur les brisées de Lucien Nizard, autour du Centre d’étude et de recherche sur l’administration et l’aménagement du territoire (CERAT) 118, relèvent d’une science politique plus métissée, attentive aux changements sociaux, et débouchent sur des recherches plus vastes concernant les politiques publiques 119. Si elle ne touche pas directement à l’agricole et au rural, la thèse de Pierre Grémion étudie « l’inter-action périphérique entre les organisations déconcentrées de l’appareil de l’État et les élites locales » et évoque élites agricoles, industrielles et administratives, en mettant en lumière les relations entre préfets, patrons et responsables syndicaux, contribuant à enrichir la définition du pouvoir notabiliaire 120.

Notons que peu d’études conceptualisées et dégagées d’une approche ponctuelle concernent, dans le domaine des sciences politiques, la FNSEA : La forteresse agricole 121, sans être dénuée d’intérêt, est une chronique journalistique, et souffre d’un déficit de concept et d’historicisation. La courte étude d’Yves Tavernier sur la FNSEA et le CNJA 122date quelque peu et n’a pas été suivie de réelles monographies historiques. Mentionnons toutefois l’existence de l’article de Christilla Roederer-Rynning 123 et surtout l’important apport de John T.S. Keeler 124 qui teste ses hypothèses sur le néocorporatisme dans trois départements français. Car la participation et la cogestion sont devenues l’axiome principal de bien des études de science politique concernant l’agriculture : syndicats et groupes d’intérêts interviennent aux plans national et européen, et d’intéressants travaux en dévoilent les rouages, sans toujours s’attarder sur les processus sociaux qui en sont indissociables 125. De même, la question du passage de la cogestion au développement, des années 1930 à nos jours, a été largement traitée par les sociologues et les politistes, souvent dans une louable perspective historique : en sus de Pierre Muller 126, citons notamment les travaux de Marianne Cerf et Daniel Lenoir 127, d’Hélène Brives 128 et ceux de l’équipe rassemblée autour de Bruno Lémery 129. Notre objet est plutôt de réinsérer l’histoire d’une dévolution de prérogatives étatiques – celles de la vulgarisation agricole – dans celle de l’institution et de ses acteurs, afin d’en mieux éclairer les tenants et les aboutissants.

Dans le domaine de la sociologie, les travaux sont nombreux : n’apparaîtront ici que quelques-uns d’entre eux, non sans quelque arbitraire. Sur la question des chambres d’agriculture et de leur inscription dans le champ des organisations professionnelles agricoles, notons les nombreux ouvrages dirigés par Bertrand Hervieu, qui, après une thèse sur les ouvriers ruraux du Perche 130, a embrassé des recherches touchant tant à l’agricole qu’au rural 131. Sous sa direction, les travaux de Denis Pesche ont le mérite d’aborder un sujet rarement traité : celui des associations spécialisées, de leur histoire et de leurs moyens d’action 132, que Marie Hrabanski, plus récemment, envisage sous un angle politique et européen 133. La thèse de Jean-Pierre Prod’homme observe le « jeu des organisations professionnelles agricoles dans le système départemental » de la Marne, entre agriculteurs, responsables, dirigeants et administratifs 134. C’est sous sa direction que François Purseigle étudie l’engagement des jeunes agriculteurs, « appréhendé comme le fruit d’une expérience qui repose sur une approche globale du territoire dans lequel les jeunes exercent leur métier » 135. Ali Aït Abdelmalek pense la cogestion de l’échelon communal à l’échelon européen, en s’interrogeant sur les effets de l’articulation de médiations multiples et sur les « négociations conflictuelles » qui s’y déroulent 136.

C’est par le biais des gauches paysannes, principalement de la gauche communiste, que les auteurs des contributions au numéro spécial consacré aux « petites Russies des campagnes françaises » par la revue Études rurales 137 abordent assez timidement encore l’aval du 20e siècle. Les nombreuses contributions récentes des sociologues et des politistes portent plutôt sur les trois dernières décennies — notons toutefois qu’autour du CESAER, s’est imposée récemment la nécessité de « mesurer l’historicité du regard scientifique sur les mondes ruraux à l’aune des catégories de pensées évolutives des sciences sociales » 138. Le champ du rural reste peu fréquenté par les historiens alors que les questionnements existent et se précisent. Une aspiration à un retour réflexif se fait jour dans le secteur de l’histoire des sciences et de l’agronomie 139. Les chercheurs des autres sciences sociales resserrent leurs problématiques sur des segments pointus, délaissant les grandes fresques rétrospectives 140. Pierre Muller note un ralentissement relatif dans le secteur des études de science politique consacrées au rural et à l’agricole et explique cette désaffection par le fait que « les élites rurales elles-mêmes ne sont plus porteuses d’un projet permettant de décoder les transformations de la société globale » 141. Autrement dit, les études ont été nombreuses et foisonnantes autour de l’émergence des élites agricoles issues de la JAC, autour de la « révolution silencieuse » 142, et longtemps après ses derniers soubresauts, mais les chercheurs semblent désormais en quête d’autres angles d’approche que celui du rural.

Toutefois, l’actualité éditoriale immédiate révèle l’opiniâtreté de certains chercheurs dans certaines directions : Serge Cordellier et Roger Le Guen creusent le sillon des élections aux chambres d’agriculture de 1983 à 2007 143, Denis Pesche s’interroge sur les soubassements de l’influence des céréaliers en France 144, puis, aux côtés de Marie Hrabanski, envisage l’articulation avec les enjeux européens et mondiaux 145. François Purseigle étudie la Coordination rurale en tant qu’affirmation identitaire, sans toutefois prendre en compte les racines de ce mouvement et la Fédération française de l’agriculture née en 1969 146. Le riche ouvrage qui constitue le quatrième volume des actes de colloques organisés par l’Association française de science politique (AFSP) – après ceux de 1958, 1972 et 1987, déjà cités – dit bien les bouleversements vécus depuis les années 1980 par les agriculteurs, résumés par Bertrand Hervieu en tête d’ouvrage : « loin de rester stables, les agricultures familiales elles-mêmes se recomposent et accompagnent une transformation en profondeur du métier, un éclatement des représentations et des modes d’action et pour finir une adaptation aux changements d’échelle des politiques agricoles » 147. Devant le foisonnement suscité par ces révolutions, les chercheurs se concentrent sur l’immédiatement contemporain, l’épaisseur historique n’excédant guère deux à trois décennies – comme en témoigne la chronologie proposée en fin de volume et titrée : « des quotas laitiers à la grève du lait (1984-2010) » 148.

Certains travaux plus anciens gardent toute leur fraîcheur et gagnent à être relus. Dans les années 1980, des sociologues de l’INRA, dans le cadre d’un programme de recherches cogéré avec le Comité d’organisation des recherches appliquées sur le développement économique et social (CORDES), ont réalisé des études portant sur « la formation du syndicalisme agricole moderne (FNSEA et CNJA) dans le développement de l’agriculture française depuis la Libération, [décrivant] le processus qui aboutit à la formation des exploitations familiales intensifiées qui constituent aujourd’hui la plus grande part de l’appareil productif agricole » 149. Outre Pierre Coulomb et Henri Nallet, de jeunes chercheurs se penchent sur ce thème, toujours dans le cadre du même programme, mais dans une approche localisée extrêmement suggestive : Pierre Alphandéry exerce son regard de sociologue dans le Calvados 150, Pierre Bitoun observe avec attention les organisations corréziennes et leurs accointances avec le pouvoir politique 151, tandis qu’Étienne Ariaux étudie l’Aveyron et Yves Dupont la Manche 152. Outre que ces études démontrent que « l’analyse des organismes d’encadrement de l’agriculture ne peut être menée uniquement au plan national, car dans les départements leur configuration est étroitement liée à l’histoire économique et sociale locale » 153, elles enrichissent la perception du syndicalisme agricole dont le rôle n’est plus celui d’un simple groupe de pression, mais s’entend à la fois à « diffuser les objectifs de la politique agricole, tout en exprimant les revendications des catégories d’agriculteurs qu’ils représentent » 154. Pierre Bitoun s’efforce de dépasser l’analyse des mouvements syndicaux locaux par leurs affiliations nationales et celle du « jeu politique » des personnalités et des notables, par une étude fondée sur le mouvement réel de la production agricole et de ses formes sociales 155. Parallèlement toutefois, il se demande « comment Henri Queuille et Jacques Chirac ont [...] fait bénéficier les éleveurs corréziens de leur lien à l’appareil d’État » 156.

À l’évidence, ces études départementales ont infusé dans le manuscrit des champs du départ 157, comme l’ont fait les travaux de Pierre Bitoun sur l’« équivoque Vichyssoise » 158 et « les hommes d’Uriage » 159, et les résultats de l’enquête collective « Les concours financiers de l’État à l’agriculture française de 1945 à 1984 » 160. La perspective du temps long, le vingtième siècle pensé sans prendre pour borne la Seconde Guerre mondiale, la dimension diachronique et l’intérêt porté aux groupes et aux réseaux, ainsi que le prisme de l’intervention de l’État, l’audacieuse redéfinition des périodes – sans tenir compte des habituelles césures de 1958 et 1981 –, la place de la cogestion, celle des interlocuteurs de l’État dans la définition des infléchissements de son action, qui notamment bat en brèche l’idée d’une absence de politique agricole sous la Quatrième République, sont autant de pistes qui semblent pouvoir être investies en historien.

Dans leur longue introduction à l’ouvrage collectif Au nom de la terre, pour présenter les communications faites lors du 23e colloque de l’Association des ruralistes français (ARF) autour du thème « agrarismes et agrariens en France et en Europe, du 19 e  siècle à nos jours », Pierre Cornu et Jean-Luc Mayaud procèdent à un réexamen exigeant du paradigme agrarien. Rappelant que « c’est justement le postulat de l’agrarisme que cette identité interclassiste de la "paysannerie", puis du "monde agricole", supposés avoir plus d’intérêts communs face à l’industrialisme urbain que d’éléments de division en leur sein », ils considèrent que « l’agrarisme a triomphé parce qu’il a su produire et pérenniser, dans le même temps que les conditions de son historicité, les instruments de sa légitimation scientifique ; et surtout, parce qu’il a su maintenir dans l’impensé l’institutionnalisation de la "terre" comme fondement de la singularité sociale du "rural" ». Il ne s’agit pas de délaisser, avec l’agrarisme, un concept suranné et malmené, mais d’interroger autrement son émergence et sa pérennisation, car « c’est bien la périodisation de l’agrarisme qui constitue la clé de compréhension de sa signification historique et de son articulation à la question sociale. Tout d’abord, la datation de l’émergence de la "conscience paysanne" porte cet enjeu majeur : qui, de la montée des intérêts agraires ou du paradigme agrarien, a produit l’autre ? ». Ils interrogent notamment les liens entre agrarisme et protectionnisme, entre agrarisme et corporatisme, et invitent à se poser la question « [d]es conditions de la liquidation et, éventuellement, [d]es formes de réinventions de l’agrarisme pendant ou après l’affirmation du paradigme productiviste » 161.

L’étude de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, des années 1920 aux années 1970, ne nous a pas semblé pouvoir être éclairée mieux que par un constant souci d’historicisation. De sa création en queue de comète des organisations issues du catholicisme social, à ses premiers pas entre menées corporatistes d’un syndicalisme agricole en mutation et réalisations du Front populaire en matière de régulation des marchés, de son apparente éclipse des années de l’Occupation à sa refondation après la proclamation de l’« unité paysanne » et les couteaux tirés des années qui succèdent à la Libération, de l’Action civique du début des années 1950 à l’indexation des prix agricoles de 1957, du rapport Rueff-Armand au ministère Pisani, de la cogestion du développement agricole à la participation aux instances européennes, autour de la Politique agricole commune (PAC), les multiples repositionnements d’une institution doivent être interrogés dans une dimension diachronique assumée. Celle-ci ne peut toutefois être pertinente pour saisir une telle institution à éclipses qu’en accordant une attention privilégiée à la fois à l’action de l’APCA et aux trajectoires de ses acteurs dans et hors l’institution. Par la pratique de l’histoire sociale fine et le traitement informatique des données prosopographiques, il devient en effet possible de décortiquer le « double langage » 162 des élites, dans les contradictions heuristiques entre positionnements et affirmations, entre engagements et discours. Peut-on rapprocher cette notion de celle de l’« effet de halo » 163 proposée par Pierre Muller et réinterprétant la rencontre équivoque, l’opportune fusion de concepts opposés, permettant la coexistence des élites et constituant le lieu de la dilution et de la mutation des idéologies ? Dans cette perspective, soulignons la dimension toujours aussi structurante de l’analyse de Rose-Marie Lagrave et Ronald Hubscher, entre histoire et sociologie, sur le mythe de l’« unité paysanne » 164, ses manifestations et son renforcement au contact d’une montée des oppositions et d’une reconnaissance du pluralisme, tout au long du 20e siècle.

L’action de l’APCA se lit notamment dans l’analyse de l’exercice de sa mission consultative, du panorama des années 1930 à l’épisode des lois d’orientation agricole et des « 2 UTH », en passant par l’examen des enquêtes portant sur le « progrès technique » dans les années 1950. Un thème peu étudié, celui des organisations consultatives 165, peut-il être revigoré par l’analyse micro-historique 166, les variations d’échelles 167, le défi de concilier lectures longitudinales et diachroniques et observation minutieuse de micro-évènements à la façon des scènes de crime ? De même, peut-on s’inspirer de l’analyse des controverses chère aux sociologues des organisations et de l’innovation 168, ouvrir quelques « boîtes noires » et ainsi mieux percevoir les multiples infléchissements du fonctionnement institutionnel ? Au fil de l’histoire de l’APCA, après 1948 du moins, cela devient tout à fait réalisable, au fur et à mesure que les archives deviennent luxuriantes et que l’institution élargit ses champs d’action. Mais cela ne suffit pas à répondre aux questions fondamentales qui sont celles des contingences et des idéologies. Coexistences, tensions, hybridations des idéologies et des impensés de l’agrarisme, du corporatisme et du catholicisme social sont partiellement dévoilées, certes, mais il semble que l’étude des trajectoires et des réseaux peut permettre de proposer des interprétations. Elle permet notamment de répondre à la question de la pertinence de l’application du terme agrarien aux organisations et aux orientations politiques après 1945.

Est apparue ainsi la nécessité d’apprécier les appartenances de manière très précise, de décomposer et recomposer des collectifs, d’examiner à la loupe leurs discours, leurs positions et de les confronter aux traces de leur action et de leurs opinions, y compris les plus informelles. L’histoire de l’APCA devient celle des hommes qui l’ont créée, puis rejointe et transformée, et celle des autres organisations auxquelles ils appartenaient ou avaient appartenu qui, loin de constituer un arrière-plan décoratif, participent d’une modeste proposition de contre-feu à l’« illusion biographique » 169 saisie par Pierre Bourdieu. Par la continuelle confrontation des parcours des hommes et de leurs pairs, des membres et des présidents de chambre d’agriculture, dans et hors l’organisation, en fonction du paysage syndical et professionnel du moment, serait-il possible de déjouer cette illusion ? Penser en termes de réseaux, ou du moins de connexions, d’intrications, de rapports de dépendance et d’enchevêtrement, de topographies et de jalons, ne signifie pas s’improviser sociologue : notre perception des réseaux ne relève guère de la méthode quantitative 170, mais vise plutôt à interroger certaines évolutions présentes dans l’historiographie avec les maigres possibilités données par les sources. Outre l’inscription des chambres d’agriculture et de l’APCA dans le champ des organisations professionnelles agricoles, au fil de l’évolution du paysage institutionnel, s’est imposée une dimension diachronique centrale et incontournable, autour du goulet d’étranglement que constituent les instances de la Corporation paysanne, entre 1941 et 1944. Pour les acteurs de l’entre-deux-guerres, l’avènement de la Corporation paysanne signifie interruption de leur mandat à la chambre d’agriculture mais également potentiel prolongement, quelles que soient les dispositions d’esprit dans lesquelles il se produit. Pour les protagonistes de l’histoire des chambres d’agriculture et de l’APCA d’après 1948, il s’agit en revanche pour nous de mettre en chronologie fine le « retour des évincés » 171, que l’on peut décomposer en plusieurs salves successibles. Pour tous ces hommes enfin, l’intérêt porté aux sources de la période de l’Occupation permet de proposer une histoire en creux de ce moment, de ses engagements, de l’adhésion plus ou moins lisible aux thèses corporatistes comme au régime de Vichy. Il s’agit bien sûr de départager ce qui relève de la continuité et de la discontinuité, mais surtout de rétablir un continuum du regard là où la périodisation historique engendre une illusion de rupture, et de juger sur pièces les recompositions et les reclassements des « élites dans la tourmente » 172.

Cela ne peut se faire que dans une perspective anti-téléologique qui est celle de l’histoire du très contemporain, une histoire « en train de s’élaborer ». Laurent Douzou démontre que l’histoire de la Résistance est une histoire périlleuse, par l’acuité des questions malgré l’éloignement temporel, mais surtout du fait de l’implication des « acteurs mués en témoins » 173. Si il ne relève pas strictement du très contemporain, notre sujet, par ses bornes chronologiques, incite fortement à prendre en compte les problématiques et les questionnements soulevés par les historiens du temps présent. En effet, cette approche a l’avantage de permettre de « défataliser le passé » 174, c'est-à-dire d’échapper à « l’illusion rétrospective de nécessité » 175. Notre sujet nous place également dans le paradoxe inhérent à l’histoire du très contemporain, qui veut que jusqu’en 1870, on ait toujours fait l’histoire du temps présent : Danièle Voldman évoque « les grands exemples des maîtres ayant travaillé sur le temps qu’ils vivaient en même temps qu’il l’élucidaient, de Thucydide à Tite-Live, de Marc Bloch à Pierre Renouvin » 176 sans oublier Jules Michelet, qui écrit son histoire de la Révolution française dès 1847. Comme nous l’avons déjà noté, la défaillance des historiens ne signifie pas déficit d’histoire, mais au contraire déferlement disloqué d’une histoire qui ne dit pas son nom, dont l’ambition est de dresser un tableau rétrospectif en empruntant à l’histoire ses méthodes, mais sans s’inscrire académiquement dans ce champ : ainsi, les apports de Marcel Faure 177 ou de Paul Houée, mais également, pour ne citer qu’eux, d’Henri Nallet 178, François Colson 179 ou Jean-François Chosson 180, ne peuvent être négligés, mais doivent être lus en tenant compte de leur parcours et de leur position d’« intellectuels organiques » 181.

Sylvain Maresca distingue, dans l’ensemble des écrits produits pendant la deuxième partie du siècle et tendant à retracer et à expliquer les mutations survenues au sein de l’élite paysanne, deux grands types de textes et d’auteurs : d’une part un « discours autochtone » à usage interne, qui valorise l’émergence d’une nouvelle élite paysanne prenant le pas sur les anciens notables, et d’autre part un « discours théorique » tenu de l’extérieur, qui lit dans ce phénomène « le terme de l’action des "agrariens", des "gros agriculteurs spécialisés" qui seraient parvenus à mobiliser les paysans en faisant vibrer leur sentiment d’appartenir à un groupe social uni, au besoin en les dressant contre la ville et ses menaces, et qui aurait ainsi contribué à accélérer l’inévitable "pénétration du mode de production capitaliste" dans l’agriculture » 182. Autour des revues Paysans et Économie rurale, dans les années 1970 et 1980, ces deux discours se rencontrent et se heurtent, déstabilisant les chercheurs institutionnels 183. Tout en les différenciant nettement, Sylvain Maresca admet que ces deux discours concurrents ont pour point commun un « penchant à privilégier l’étude institutionnelle, l’histoire des doctrines et des politiques à partir des discours, des manifestations et des représentations officielles les plus facilement accessibles à l’enquête » 184, ce qui explique un excès de cohérence dans la chronologie des évènements passés. Par une approche prenant en compte les acteurs et interrogeant leur position d’élites ou de notables agricoles, ainsi que le sens de leur rôle de médiation dans le cadre d’un corps intermédiaire, ne peut-on éviter cet écueil ?

Notes
87.

Pierre BARRAL, Les agrariens français de Méline à Pisani... ouvrage cité, pp. 13-14.

88.

Gordon WRIGHT, La révolution rurale en France... ouvrage cité.

89.

Paul HOUÉE, Les étapes du développement rural... ouvrage cité, volume 2, p. 6.

90.

René RÉMOND, « Plaidoyer pour une histoire délaissée », dans Revue française de science politique, n° 2, avril-juin 1957, pp. 253-270.

91.

René RÉMOND [dir.], Pour une histoire politique, Paris, Seuil, 1996, 399 p. (1ère édition : L’univers historique, 1988).

92.

Ibidem, p. 8.

93.

Isabel BOUSSARD, La Corporation paysanne. Une étape dans l’histoire du syndicalisme agricole français, thèse de 3e cycle, sous la direction de René Rémond, Université de Paris X-Nanterre, 1972, 633 p. ; Isabel BOUSSARD, Vichy et la Corporation Paysanne, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1980, 414 p.

94.

Isabel BOUSSARD, « Les corporatistes français du premier vingtième siècle. Leur doctrines et leurs jugements », dans Revue d’histoire moderne et contemporaine, volume 40, n° 4, octobre-décembre 1993, pp. 643-665.

95.

Robert Owen PAXTON, Le temps des chemises vertes... ouvrage cité ; voir aussi : Pascal ORY, « Le dorgérisme, institution et discours d’une colère paysanne », dans Revue d’histoire moderne et contemporaine, volume XII, avril-juin 1975, pp. 168-190.

96.

Voir parmi de nombreuses publications : Isabel BOUSSARD, « Le comportement des ruraux lors des élections municipales de mars 1983 », dans Revue d’histoire moderne et contemporaine, volume 35, n° 4, octobre-décembre 1988, pp. 652-667 ; Isabel BOUSSARD, « Les agriculteurs entre l’ancien et le nouveau », dans Vingtième siècle. Revue d’histoire, n° 37, janvier-mars 1993, pp. 81-93.

97.

Gérard BOURDIN, Les paysans dans l’Orne de 1940 à 1944. La double déception.– Le pays Bas-Normand, revue trimestrielle, n° 3-4, 1995, 149 p. ; Antoine CARDI, « La Corporation paysanne (1940-1944). Entre le local et le national : l’exemple du Calvados », dans Histoire et sociétés rurales, n° 14, 2e semestre 2001, pp. 127-152.

98.

Édouard LYNCH, Le parti socialiste (SFIO) et la société paysanne durant l’entre-deux-guerres. Idéologie, politique agricole et sociabilité politique (1914-1940), thèse de doctorat d’histoire sous la direction de Serge Berstein, Institut d’études politiques de Paris, 1998, 3 volumes, 1020 p. ; Édouard LYNCH, Moissons rouges. Les socialistes français et la société paysanne dans l’Entre-deux-guerre (1918-1940), Lille, Presses du Septentrion, 2002, 484 p (publication allégée de sa thèse) ; Voir aussi à ce sujet : Gilles CANDAR et Christophe PROCHASSON, « Le socialisme à la conquête des terroirs », dans Le Mouvement social, n° 160, juillet-septembre 1992, pp. 33-64.

99.

Suzanne BERGER, Les paysans contre la politique, l’organisation rurale en Bretagne, 1911-1974, Paris, Le Seuil, 1975, 352 p. (traduction française de Peasants against Politics, 1972).

100.

David BENSOUSSAN, Combats pour une Bretagne catholique et rurale. Les droites bretonnes dans l’entre-deux-guerres, Paris, Librairie Arthème Fayard, 2006, 658 p.

101.

Ronald HUBSCHER, « Une histoire en quête d’auteurs. Les paysans et le politique au 20e siècle », dans L’histoire rurale en France.– Histoire et sociétés rurales, n° 3, 1er semestre 1995, pp. 137-142, p. 137.

102.

Jean GARRIGUES [dir.], Monde rural et politique en Europe (19 e et 20 e  siècles).– Parlement(s), revue d’histoire politique, n° 5, 2006, 168 p.

103.

Campagnes européennes en lutte(s), [19 e -20 e  siècles].– Histoire et Sociétés. Revue européenne d’histoire sociale, n° 13-janvier 2005, 142 p.

104.

Vincent FLAURAUD, La JAC dans le Massif central méridional (Aveyron, Cantal) des années 1930 aux années 1960, thèse pour le doctorat d’histoire sous la direction de Gérard Chastagnaret, Université Aix-Marseille 1, 2003, 3 volumes, 706 f°.

105.

Fabien CONORD, Les rets de la modernité. La gauche non communiste dans les campagnes, de la Libération aux années 1970, thèse de doctorant d’histoire, sous la direction de Bernard Mathias, soutenue en 2007 à l’université Blaise-Pascal Clermont-Ferrand 2, 4 volumes, 949 p. ; Fabien CONORD, Rendez-vous manqués : la gauche non communiste et la modernisation des campagnes françaises, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2010, 376 p.

106.

Henri MENDRAS, Les paysans et la modernisation de l’agriculture : compte rendu d’une enquête pilote, Paris, CNRS, 1958, 148 p. ; Henri MENDRAS, Sociologie de la campagne française, Que sais je ?, Paris, Presses universitaires de France, 1959, 128 p. ; Henri MENDRAS, La fin des paysans : changement et innovations dans les sociétés rurales françaises, Paris, Armand Colin, 1967, 812 p. ; Henri MENDRAS, Les sociétés paysannes. Éléments pour une théorie de la paysannerie, Paris, Armand Colin, 1976, (nouvelle édition refondue, Gallimard, 1995, 368 p.) ; Henri MENDRAS, La fin des paysans. Vingt ans après, Paris, Actes Sud, 1984, 370 p.

107.

Marie-Laure MARDUEL et Michel ROBERT [dir.], Les sociétés rurales françaises : éléments de bibliographie, Paris, Éditions du CNRS, 1980, 262 p. (préface de Henri Mendras et Marcel Jollivet, p. 9).

108.

Denis BERGMANN, « Le département d’Économie et de Sociologie rurales à l’Institut National de la Recherche Agronomique », dans L’économie rurale en France. Guide pratique.– Économie rurale. Revue française d’économie et de sociologie rurales, n° spécial, 1964, pp. 11-14, p. 11.

109.

Ibidem, p. 13.

110.

Marcel JOLLIVET, « La "vocation actuelle" de la sociologie rurale », dans Ruralia. Revue de l’Association des ruralistes français, n° 1-1997, pp. 111-133, p. 119.

111.

Michel GERVAIS, Marcel JOLLIVET et Yves TAVERNIER, Histoire de la France rurale, tome 4 : La fin de la France paysanne, de 1914 à nos jours, Paris, Éditions du Seuil, 1976, 666 p.

112.

Ibidem, p. 421.

113.

Ibidem, p. 547.

114.

Jacques FAUVET et Henri MENDRAS [dir.], Les paysans et la politique dans la France contemporaine, Cahiers de la Fondation nationale des sciences politiques, Paris, Librairie Armand Colin, 1958, 526 p. ; Yves TAVERNIER, Michel GERVAIS et Claude SERVOLIN [dir.], L’univers politique des paysans dans la France contemporaine, Cahiers de la fondation nationale des sciences politiques, Paris, Armand Colin, 1972, 650 p. ; Pierre COULOMB, Hélène DELORME, Bertrand HERVIEU, Marcel JOLLIVET et Philippe LACOMBE [dir.], Les agriculteurs et la politique, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1990, 594 p.

115.

Bernard BRUNETEAU, Le gaullisme et les agriculteurs. Les acteurs et leurs discours face à la modernité (1958-1974), thèse de doctorat de science politique, sous la direction de Philippe Braud, Université de Paris I, 1991, 485 f° ; Bernard BRUNETEAU, Les paysans dans l’État... ouvrage cité.

116.

Ibidem, p. 140.

117.

Pierre MULLER, La genèse et l’élaboration d’une nouvelle politique agricole en France (1945-1965), thèse de doctorat en sciences politiques, sous la direction de Lucien Nizard, soutenue à Grenoble en 1980, 553 p. ; Pierre MULLER, Le technocrate et le paysan... ouvrage cité.

118.

Lucien NIZARD, « De la planification française : production de normes et concertation », dans Revue française de science politique, volume XXII, n° 5, octobre 1972, pp. 1111-1132 ; Lucien NIZARD, Changement social et appareil d’État du V e au VI e Plan, Grenoble, CERAT, 1971, 357-51-VI p.

119.

Bruno JOBERT et Pierre MULLER, « Participation, cogestion et changement social dans l’administration publique », dans Revue française d’administration publique, n° 27, juillet-septembre 1983, pp. 555-561 ; Bruno JOBERT et Pierre MULLER, L’État en action : politiques publiques et corporatismes, Paris, Presses universitaires de France, 1987, 242 p. ; Yves MÉNY, Pierre MULLER et Jean-Louis QUERMONNE [dir.], Politiques publiques en Europe. Actes du colloque de l’Association française de science politique, 23-24 mars 1994, Paris, l’Harmattan, 1995, 351 p. ; Pierre MULLER, L’analyse des politiques publiques, Paris, Montchrétien, 1998, 156 p. ; Pierre MULLER, « La politique agricole française : l’État et les organisations professionnelles », dans Isabel BOUSSARD, François CLERC et Jean-Christophe KROLL [dir.], Les cinquante premières années de la SFER. Quel avenir pour l’économie rurale ?.– Économie rurale. Agricultures, espaces, sociétés, n° 255-256, janvier-avril 2000, pp. 33-39.

120.

Pierre GRÉMION, Le pouvoir périphérique. Bureaucrates et notables dans le système politique français, Paris, Seuil, 1976, 478 p. (texte remanié d’une thèse de doctorat d’État de sociologie, soutenue à Paris V, en 1975, sous la direction de Michel Crozier).

121.

Gilles LUNEAU, La forteresse agricole. Une histoire de la FNSEA, Paris, Librairie Arthème Fayard, 2004, 855 p.

122.

Yves TAVERNIER, Le syndicalisme paysan : FNSEA, CNJA, Paris, Armand Colin, 1969, 227 p.

123.

Christilla ROEDERER-RYNNING, « France’s FNSEA : A Giant on Clay Feet ? », dans Darren HALPIN [dir.], Surviving global change ? : agricultural interest groups in comparative perspective, Aldershot, Ashgate, 2005, XVII-277 p., pp. 91-114.

124.

John T.S. KEELER, The Politics of neocorporatism in France : farmers, the State and agricultural policy-making in the Fifth Republic, Oxford, Oxford University Press, 1987, XIV-369 p.

125.

Voir notamment : Sabine SAURUGGER, « L’expertise, un mode de participation des groupes d’intérêt au processus décisionnel communautaire », dans Revue française de science politique, 2002, volume 52, numéro 4, pp. 375-401 ; Ève FOUILLEUX, La politique agricole commune et ses réformes : une politique européenne à l’épreuve de la globalisation, Paris, l’Harmattan, 2003, 403 p. (texte remanié de sa thèse de doctorat en sciences politiques, soutenue à l’IEP de Grenoble en 1999) ; Christine QUITTKAT, « Les organisations professionnelles françaises : européanisation de l’intermédiation des intérêts ? », dans Politique européenne,2002, n° 7, pp. 66-96.

126.

Outre les travaux déjà cités, mentionnons : Françoise GERBAUX et Pierre MULLER, « La naissance du développement agricole en France », dans Économie rurale, n° 159, janvier-février 1984, pp. 17-22.

127.

Marianne CERF et Daniel LENOIR, Le développement agricole en France, Que sais je ?, Paris, Presses universitaires de France, 1987, 126 p.

128.

Hélène BRIVES, « La voie française : entre État et profession, l’institution du conseil agricole », dans Jacques RÉMY, Hélène BRIVES et Bruno LÉMERY [dir.], Conseiller en agriculture, Dijon/Paris, Éducagri éditions/INRA éditions, 2006, 271 p., pp. 15-36.

129.

Claude COMPAGNONE, Sandrine PETIT et Bruno LEMERY, « A New Role Of Mediator For Extension Services : A Challenge For The Chambers Of Agriculture In France », dans Benoît DEDIEU et Sylvie ZASSER-BEDOYA [dir.], 8th European Ifsa Symposium, Empowerment of the rural actors: a renewal of Farming Systemes perspectives. Actes du colloque qui s’est tenu du 6 au 10 juillet 2008 à Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, INRA. [téléchargeable sur http://s149289260.onlinehome.fr/ifsa-artiphp/welcome/index.php]

130.

Bertrand HERVIEU, Ouvriers ruraux du Perche : industrialisation et conflits sociaux en milieu rural, thèse de doctorat en sociologie, sous la direction d’Henri Mendras, Université Paris 10, 1976, 2 volumes, 364-142 f°.

131.

Bertrand HERVIEU et Rose-Marie LAGRAVE [dir.], Les organisations syndicales et professionnelles agricoles en Europe.– Cahiers du Centre d’étude de la vie politique française (CEVIPOF), n° 5, novembre 1989, 121 p. ; Bertrand HERVIEU et Rose-Marie LAGRAVE [dir.], Les syndicats agricoles en Europe, Paris, Éditions L’Harmattan, 1992, 318 p. ; Bertrand HERVIEU [dir.], Les agriculteurs français aux urnes, Paris, Éditions l’Harmattan, 1992, 409 p.

132.

Denis PESCHE, Le syndicalisme agricole spécialisé en France : entre la spécificité des intérêts et le besoin d’alliances, thèse pour le doctorat de sociologie, sous la direction de Bertrand Hervieu, Université Paris X-Nanterre, 1998, 626 p. ; Denis PESCHE, Le syndicalisme agricole spécialisé en France, Paris, l’Harmattan, 2000, 368 p. 

133.

Marie HRABANSKI, Évolution de la conflictualité sociale et des modes de représentation des groupes d’intérêt dans un espace politique multi niveaux : les agriculteurs du tabac et de la betterave à sucre en France et en Europe, thèse de doctorat de sociologie, sous la direction de Bruno Duriez, Université des sciences et technologies de Lille, 2007, 544 f°

134.

Jean-Pierre PROD’HOMME, Agriculteurs organisés. L’exemple du département de la Marne, thèse de doctorat de 3ème cycle en sociologie, sous la direction de Placide Rambaud, École des hautes études en sciences sociales, 1982, 362 f°.

135.

François PURSEIGLE, Les sillons de l’engagement : jeunes agriculteurs et action collective. Paris, L’Harmattan, 2003, 262 p.

136.

Ali AÏT ABDELMALEK, Entre l’Europe communautaire et l’exploitation familiale agricole : le rôle des médiations institutionnelles et organisationnelles. L’exemple du Pays de Redon, Thèse de doctorat de sociologie, sous la direction de Dominique Schnapper, 1993, [p.i.] ; Ali AÏT ABDELMALEK, L’Europe communautaire, L’État-Nation et la société rurale. L’exemple du Pays de Redon, Paris, Éditions L’Harmattan, 1996, 315 p. ; Ali AÏT ABDELMALEK, « Du territoire à la profession : identités agraires et changement social dans le Pays de Redon (Bretagne) », dans Ruralia. Revue de l’Association des ruralistes français, n° 1-1997, pp. 133-143.

137.

Rose-Marie LAGRAVE [dir.], Les petites Russies des campagnes françaises.– Études rurales, n° 171-172, 2004, 305 p.

138.

Céline BESSIÈRE, Éric DOIDY, Olivier JACQUET, Gilles LAFERTÉ, Julian MISCHI, Nicolas RENAHY et Yannick SENCÉBÉ [dir.], Les mondes ruraux à l’épreuve des sciences sociales. Actes du colloque, Dijon, 17-19 mai 2006, Paris, Jouve, 2007, 512 p.

139.

Christophe BONNEUIL, Gilles DENIS et Jean-Luc MAYAUD [dir.], Sciences, chercheurs et agriculture. Pour une histoire de la recherche agronomique, Paris/Versailles, L’Harmattan/Éditions Quae, 2008, 300 p.

140.

Citons tout de même une entreprise collective datant de 1988 : Philippe CHALMIN et André GUESLIN [dir.], Un siècle d’histoire agricole française. Actes du colloque de la Société française d’économie rurale.– Économie rurale, n° 184-185-186, mars-août 1988, 238 p.

141.

Pierre MULLER, « Peut-on (encore) penser le global à partir du rural ? Réflexions d’un politiste », dans Économie rurale,4/2007, n° 300, pp. 105-109.

142.

Michel DEBATISSE, La révolution silencieuse : le combat des paysans, Paris, Calmann-Lévy, 1963, 275 p.

143.

Serge CORDELLIER et Roger LE GUEN, « Le vote des agriculteurs aux élections professionnelles (1983-2007) », dans Le syndicalisme agricole.– Économie rurale. Agricultures, alimentations, territoires, n° 312, juillet-août 2009, 112 p., pp. 14-31 ; Serge CORDELLIER et Roger LE GUEN, « Élections professionnelles et conceptions de l’entrepreneuriat (1983-2007) », dans Bertrand HERVIEU, Nonna MAYER, Pierre MULLER, François PURSEIGLE et Jacques REMY [dir.], Les mondes agricoles en politique. De la fin des paysans au retour de la question agricole, Paris, Presses de sciences po, 2010, 450 p., pp. 145-191.

144.

Denis PESCHE, « Fondement et mécanismes de l’influence des céréalier au sein du syndicalisme agricole en France », dans Le syndicalisme agricole.– Économie rurale. Agricultures, alimentations, territoires, n° 312, juillet-août 2009, pp. 66-79.

145.

Denis PESCHE et Marie HRABANSKI, « Défendre un produit. Entre logiques politiques nationales et enjeux globaux », dans Bertrand HERVIEU, Nonna MAYER, Pierre MULLER, François PURSEIGLE et Jacques REMY [dir.], Les mondes agricoles en politique… ouvrage cité, pp. 273-291.

146.

François PURSEIGLE, « La Coordination rurale : un nouvel acteur sur l’échiquier syndical », dans Bertrand HERVIEU, Nonna MAYER, Pierre MULLER, François PURSEIGLE et Jacques REMY [dir.], Les mondes agricoles en politique… ouvrage cité, pp. 240-272.

147.

Bertrand HERVIEU, Nonna MAYER, Pierre MULLER, François PURSEIGLE et Jacques REMY [dir.], Les mondes agricoles en politique… ouvrage cité, p. 36.

148.

François PURSEIGLE et Nicolas DURAND, « Repères chronologiques. Des quotas laitiers à la grève du lait (1984-2010) », dans Bertrand HERVIEU, Nonna MAYER, Pierre MULLER, François PURSEIGLE et Jacques REMY [dir.], Les mondes agricoles en politique… ouvrage cité, pp. 421-450.

149.

Pierre COULOMB et Henri NALLET, Le syndicalisme agricole et la création du paysan modèle, Paris, INRA-CORDES, 1980, 88 p.

150.

Pierre ALPHANDÉRY, Trente ans d’unité : le syndicalisme gestionnaire dans le Calvados, Paris, CORDES, 1977, 155 p.

151.

Pierre BITOUN, De Henri Queuille à Jacques Chirac, la gestion des intérêts paysans à l’ombre de l’État, Paris, INRA, 1977, 101 p.

152.

Ces travaux n’ont pas été publié autrement que sous la forme de mémoires ronéotypés, difficilement localisables.

153.

Pierre ALPHANDÉRY, Trente ans d’unité... ouvrage cité, p. 2.

154.

Ibidem.

155.

Pierre BITOUN, Les paysans et la République... ouvrage cité, p. 6.

156.

Pierre BITOUN, De Henri Queuille à Jacques Chirac... ouvrage cité.

157.

Pierre ALPHANDÉRY, Pierre BITOUN et Yves DUPONT, Les champs du départ. Une France rurale sans paysans ?, Paris, La Découverte, 1989, 268 p. Il a été fait écho de ce travail et de ses résonances actuelles lors du séminaire du LER-SEREC : « 20 ans après : Les champs du départ. Une France rurale sans paysans ? », 18 octobre 2008.

158.

Pierre BITOUN, « L’équivoque vichyssoise », dans Bulletin du MAUSS, n° 13, 1985/03, pp. 11-36, n° 14, 1985/06, pp. 127-148, n° 15, 1985/09, pp. 101-121, n° 16, 1985/12, pp. 151-186.

159.

Pierre BITOUN, Les hommes d’Uriage, Paris, La Découverte, 1988, 293 p.

160.

Pierre ALPHANDÉRY, « Les concours financiers de l’État à l’agriculture française de 1945 à 1984 », dans Philippe CHALMIN et André GUESLIN [dir.], Un siècle d’histoire agricole française. Actes du colloque de la Société française d’économie rurale.– Économie rurale, n° 184-185-186, mars-août 1988, pp. 134-143 ; Pierre ALPHANDÉRY, Pierre BITOUN et Yves DUPONT, L’État, la société de croissance et la politique agricole en France. Matériaux pour une interprétation des dépenses budgétaires agricoles de 1945 à 1984, Paris, INRA, 1989, 2 volumes, 296 p.

161.

Pierre CORNU et Jean-Luc MAYAUD « Le temps retrouvé de l’agrarisme ? Réflexion critique sur l’historicité et l’actualité d’un paradigme », dans Pierre CORNU et Jean-Luc MAYAUD [dir.], Au nom de la terre. Agrarisme et agrariens en France en Europe du 19 e  siècle à nos jours, Paris, La Boutique de l’Histoire, 2007, 462 p., pp. 7-48 ; voir également : Pierre CORNU et Jean-Luc MAYAUD, « L’agrarisme, question d’histoire urbaine ? Approche comparée de la construction des "campagnes" dans la France et l’Allemagne de l’ère industrielle », dans Jean-Claude CARON et Frédéric CHAUVAUD, Les campagnes dans les sociétés européennes : France, Allemagne, Espagne, Italie, 1830-1930, Rennes, PUR, 2005, 270 p., pp. 33-54.

162.

Jean-Luc MAYAUD, « Pour une communalisation de l’histoire rurale »... article cité.

163.

« L’idée d’émancipation collective des agriculteurs à travers celle de leurs organisations va en effet rejoindre la traditionnelle hostilité à l’intervention étatique et à la "mise sous tutelle" des organisations agricoles qui animait les forces les plus conservatrices du monde agricole, et notamment les Chambres d’Agriculture. On est en présence d’une fusion inattendue entre le concept très moderne (en milieu agricole) d’initiative individuelle, qui bat en brèche la conception traditionnelle de l’unité organique de l’agriculture sous la direction de ses élites "naturelles", et l’attitude tout à fait traditionnelle de "refus de l’État". Or cet effet de halo va avoir une importance considérable, comme on le verra, dans le mécanisme d’évolution du climat idéologique en agriculture ». Pierre MULLER, Le technocrate et le paysan, ouvrage cité, p. 46.

164.

Ronald HUBSCHER et Rose-Marie LAGRAVE, « Unité et pluralisme dans le syndicalisme agricole français. Un faux débat », dans Annales. Économies. Sociétés. Civilisations, janvier-février 1993, n° 1, pp. 109-134.

165.

Yves WEBER, L’administration consultative, Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1968, 327 p. ; citons toutefois, et ce sera encore le cas par la suite, les travaux des deux chercheurs suivants : Alain CHATRIOT et Claire LEMERCIER, « Les Corps intermédiaires », dans Vincent DUCLERT et Christophe PROCHASSON [dir.], Dictionnaire de la République, Paris, Flammarion, 2002, 1340 p., pp. 691-698 ; Alain CHATRIOT et Claire LEMERCIER, « Une histoire des pratiques consultatives de l’État », dans Michel OFFERLE et Henry ROUSSO [dir.], La fabrique interdisciplinaire. Histoire et science politique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2008, p. 191-203, p. 194.

166.

Carlo GINZBURG, Carlo PONI, « La micro-histoire », dans Le Débat, n°17, décembre 1981, pp. 133-137 ; Maurice GARDEN, « Alltagsgeschichte, Microstoria, pourquoi pas histoire sociale ? », dans Claude-Isabelle BRELOT et Jean-Luc MAYAUD [dir.], Voyages en histoire, Mélanges offerts à Paul Gerbod, Les Belles Lettres, Paris, pp. 99-119.

167.

Jacques REVEL [dir.], Jeux d’échelles : la micro-analyse à l’expérience, Seuil, Paris, 1996, 243 p.

168.

Notamment autour des travaux de Michel Callon et Bruno Latour : Michel CALLON [dir.], La science et ses réseaux. Genèse et circulation des faits scientifiques, Paris, Éditions la découverte, 1988, 214 p. ; Michel CALLON et Bruno LATOUR, La science telle qu’elle se fait. Anthologie de la sociologie des sciences de langue anglaise, Paris, Éditions la découverte, 1991, 390 p. ; Bruno LATOUR, Aramis ou l’amour des techniques, Textes à l’appui/Anthropologie des sciences et des techniques, Paris, Éditions la Découverte, 1992, 241 p.. Voir également : Henri AMBLARD, Philippe BERNOUX, Gilles HERREROS et Yves-Frédéric LIVIAN, Les nouvelles approches sociologiques des organisations, Paris, Éditions du Seuil, 1996, [3e édition augmentée janvier 2005, 291 p.]

169.

« L’analyse critique des processus sociaux mal analysés et mal maîtrisés qui sont à l’œuvre à l’insu du chercheur et avec sa complicité dans la construction de cette sorte d’artefact socialement irréprochable qu’est l’histoire de vie et en particulier dans le privilège accordé à la succession longitudinale des événements constitutifs de la vie considérée comme histoire par rapport à l’espace social dans lequel ils s’accomplissent n’est pas à elle-même sa fin Elle conduit à construire la notion de trajectoire comme série des positions successivement occupées par un même agent ou un même groupe dans un espace lui-même en devenir et soumis à d’incessantes transformations Essayer de comprendre une vie comme une série unique et à soi suffisante d’événements successifs sans autre lien que l’association à un sujet dont la constance n’est sans doute que celle d’un nom propre est à peu près aussi absurde que d’essayer de rendre raison d’un trajet dans le métro sans prendre en compte la structure du réseau c’est-à-dire la matrice des relations objectives entre les différentes stations. Les événements biographiques se définissent comme autant de placements et de déplacements dans l’espace social, c’est-à-dire plus précisément dans les différents états successifs de la structure de la distribution des différentes espèces de capital qui sont en jeu dans le champ considéré ». Pierre BOURDIEU, « L’illusion biographique », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 62-63, juin 1986, pp. 69-73.

170.

À la façon des méthodes employées notamment par : Pierre MERCKLÉ, La sociologie des réseaux sociaux, Paris, La Découverte, 2004, 121 p. ; Claire LEMERCIER et Claire ZALC, Méthodes quantitatives pour l’historien, Paris, La Découverte, 2008, 120 p. (http://www.quanti.ihmc.ens.fr/)

171.

Pierre BARRAL, Les agrariens français de Méline à Pisani… ouvrage cité, p. 289.

172.

Gilles LE BÉGUEC et Denis PESCHANSKI [dir.], Les élites locales dans la tourmente : du front populaire aux années cinquante, Paris, Éditions du CNRS, 2000, 460 p.

173.

Laurent DOUZOU, La Résistance française : une histoire périlleuse, L’histoire en débats, Paris, Éditions du Seuil, 2005, 365 p.

174.

Expressions employées par Laurent Douzou, lors de ses séminaires.

175.

Voir notamment : Dominique SCHNAPPER et Danièle HANET [dir.], Histoire orale ou archives orales ? : rapport d’activité sur la constitution d’archives orales pour l’histoire de la Sécurité Sociale, Paris, Association pour l’étude de l’histoire de la Sécurité Sociale, 1980, 114 p.

176.

Danièle VOLDMAN, « Le témoignage dans l’histoire du temps présent », dans Bulletin de l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP), n° 75, juin 2000, 10 p. [article publié en ligne], p. 1.

177.

Marcel FAURE, Les paysans dans la société française, Paris, Librairie Armand Colin, 1966, 343 p.

178.

Pierre COULOMB, Henri NALLET et Claude SERVOLIN, Recherches sur l’élaboration de la politique agricole, Paris, INRA-CORDES, 1977, 310 p.

179.

Danielle BARRÈS, Françoise BOURQUELOT, François COLSON et Henri NALLET, La JAC et la modernisation de l’agriculture, Paris, INRA-EHESS, 1980, 26 p

180.

Jean-François CHOSSON, Les générations du développement rural, 1945-1990, Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1990, 291 p.)

181.

Marcel JOLLIVET, « La "vocation actuelle" de la sociologie rurale », dans Ruralia. Revue de l’Association des ruralistes français, n° 1-1997, pp. 111-133, p. 117.

182.

Sylvain MARESCA, Les dirigeants paysans... ouvrage cité., p. 14.

183.

Dont on trouvera quelques échos dans : François CLERC, « Réponse à Yves Tarvernier », dans À quoi servent les sociologues ruraux ?.– Économie rurale. Revue française d’économie et de sociologie rurales, n° 103, septembre-octobre 1974, 74 p. ; Marcel FAURE, « Est-ce aux intellectuels ou aux paysans de déterminer le sens de leur lutte ? », dans Paysans, n° 125, août-septembre 1977, pp. 15-20 ; Jean-Paul JAMET, « Histoire structurale et discours incantatoire. Pourquoi les paysans ont tort de compter sur leurs propres forces », dans Paysans, n° 125, août-septembre 1977, pp. 21-41.

184.

Sylvain MARESCA, Les dirigeants paysans… ouvrage cité, p. 15.