Des élites et des institutions en quête de légitimité

Alors que l’histoire sociale des militants en France s’est voulue quasi-exclusivement celle des mouvements ouvriers et des partis d’extrême gauche 185, assez peu encore des militants catholiques 186, voire de la Jeunesse agricole catholique (JAC) 187, pourtant centrale dans l’histoire du 20e siècle, le domaine de l’histoire des élites est bien plus fréquenté. D’une acception plus large que le terme de notable, celui d’élite recouvre un champ historiographique très large.

L’historien qui prétend construire l’histoire sociale d’un groupe déterminé ne peut que prendre en compte les notions introduites et largement diffusées par Pierre Bourdieu. Des outils conceptuels comme ceux d’habitus et de capital économique, social et culturel, pour ne citer que ceux-là, sont présents en filigrane dans l’ensemble de son œuvre 188. Nombre de ses collaborateurs et élèves ont poursuivi sur des terrains plus resserrés l’entreprise initiée d’une sociologie aux apports captivants, que la revue Actes de la recherche en sciences sociales – créée en 1975 – a longtemps permis de diffuser largement. Parmi les apports relatifs à notre objet figure celui de Luc Boltanski, pour son l’étude sur les cadres 189, dont les conclusions sont incontournables, mais qui vaut tout autant, voire plus, pour la démarche qu’elle propose : une remise en cause du substantialisme, tendant à « rendre compte de la forme prise par le groupe en interrogeant le travail de regroupement, d’inclusion ou d’exclusion, dont il est le produit, et en analysant le travail social de définition et de délimitation qui a accompagné la formation du groupe et qui a contribué, en l’objectivant, à le faire être sur le mode du cela-va-de-soi » 190. Ces questions de taxinomies 191 sont centrales dans toute étude sociale : elles le sont peut-être plus pour qui entreprend une histoire sociale des dirigeants paysans au 20e siècle. L’évolution des termes employés, la signification de ces changements 192 et les réalités que les mots recouvrent, si tant est qu’elles puissent être atteintes, sont des éléments dissonants à prendre en considération. Au fil du 20siècle, dans le discours dominant, les paysans deviennent agriculteurs puis entrepreneurs 193, les spécialisations s’affichent ou se masquent, les notables s’effacent ou se muent en dirigeants paysans, voire en agriculteurs responsables : la valse des épithètes intime prudence et humilité 194. Le recours à la sociologie se conçoit alors sans restriction d’aucune sorte : dans la foulée des Héritiers de Pierre Bourdieu, les mécanismes de reproduction ne peuvent être éclipsés 195.

Dans le domaine de l’histoire des élites rurales, dans le spectre des pouvoirs locaux, fruitières 196, associations et syndicats 197 retiennent l’attention de Jean-Luc Mayaud, dans le but d’étoffer les éléments de réponse aux questionnements soulevés autour de la petite exploitation rurale 198. Voie d’ascension sociale reconnue, l’« excellence agricole » 199 est également prise en considération au niveau local 200 comme facteur décisif dans la constitution des notabilités locales 201 : les concours agricoles et les comices sont des lieux de démocratisation, d’où surgissent plusieurs groupes d’élites nouvelles entre 1850 et 1950 202. C’est sur ce thème de l’excellence 203 que les travaux récents des historiens du social rejoignent ceux de Sylvain Maresca, pour qui l’excellence professionnelle est plus envisagée comme un des multiples facteurs allant dans le sens d’une prise de responsabilité, chez des « dirigeants agricoles [qui] délaissèrent les premiers les concours et la célébration de la productivité pour s’intéresser à la gestion, aux problèmes économiques et juridiques ; [qui] délaissèrent l’exploitation familiale traditionnelle pour tenter des expériences collectives (GAEC, banques de travail, groupements fonciers agricoles, sociétés civiles, etc.) » 204. Entendant « étudier la production des représentations de la paysannerie, en particulier par les institutions ou les agents que celle-ci se donne pour la représenter [et] analyser la fonction sociale de ces représentations au niveau du groupe social qu’elles contribuent à définir, à redéfinir et, par là même, à transformer » 205, il part de l’hypothèse mûrement réfléchie selon laquelle « il existe, entre les propriétés de l’élite paysanne et celles des agriculteurs qui se maintiennent sur leur exploitation et qui surtout parviennent à assurer leur succession, une homologie telle que la sélection des dirigeants préfigure, dans ses mécanismes et ses résultats, celle qui opère ensuite dans le reste de la paysannerie » 206.

Cette hypothèse se vérifie et s’enrichit de fines nuances par un cheminement à plusieurs niveaux. La mise en parallèle des biographies réelles et des biographies officielles « permet de tempérer la tendance à la réduction objectiviste et de saisir comment les discours des acteurs s’arrangent d’une réalité qui les rend crédibles » 207. Sylvain Maresca analyse une « représentativité [qui] est davantage la conformité à une norme que la ressemblance à la réalité, l’imposition de la norme ayant pour effet de renforcer la représentativité, puisqu’elle tend objectivement à transformer la réalité à son image » 208, représentativité qui s’accommode d’une distance vis-à-vis des activités agricoles, « distance – mesurable à la durée de leurs études générales, au nombre de leurs parents et relations hors du milieux agricole, à la fréquence de leurs absences d’une exploitation qu’ils tendent à ne gérer plus que par main d’œuvre salariée interposée – d’autant plus grande qu’ils occupent des positions plus hautes dans l’espace des organisations agricoles » 209, qui se joue également de décalages sociaux et culturels 210. Il examine enfin le mécanisme de délégation, largement introduite par Pierre Bourdieu 211, puisque « tout se passe comme si les agriculteurs, en déléguant certains d’entre eux pour parler et agir en leur nom, leur déléguaient en même temps le pouvoir de déterminer les critères de reconnaissance et de sélectionner ceux qui méritent le mieux leur confiance » 212, mécanisme dont les grippages sont traqués avec attention aussi bien en Meurthe-et-Moselle qu’en Charente. En étudiant les militants de la Confédération paysanne, Ivan Bruneau se situe dans cette filiation bourdieusienne, tout en en réinventant une partie de l’héritage, en décrivant un engagement « à juste distance » et les « modes d’entrée dans la profession », avec une riche perception des possibles scolaires notamment 213.

Dans le temps long de la période contemporaine, en historienne, Claude-Isabelle Brelot fait l’histoire d’une reconversion collective qui admet des nuances particulièrement éclairantes : celle de la noblesse franc-comtoise post-révolutionnaire prend corps au village, mais aussi en ville, sans s’embarrasser de cadres trop étroits qui masqueraient la multiplicité des lieux d’insertion 214. Le même auteur se penche avec justesse sur le rôle du syndicalisme agricole, dont l’« essor marque, pour les élites d’ancien type, le passage de l’action politique à l’action sociale : les vaincus du suffrage universel y cherchent un palliatif à leur échec et une régénération du clientélisme pratiqué notamment par la noblesse châtelaine » 215. Le thème des élites politiques et de leur compatibilité est amplement développé au sein de la sociologie française 216, mais surtout ailleurs 217, faisant appel notamment à Vilfredo Pareto et Joseph Schumpeter et s’illustrant particulièrement dans les pages de la Revue française de sociologie. Du point de vue de l’histoire sociale, Claude-Isabelle Brelot le note avec une ferme détermination, « l’histoire des élites a été – et est encore – un observatoire opérationnel » 218. Des synthèses ont d’ailleurs été tentées 219 qui se fondent sur les valeurs inhérentes aux élites : ce sont cependant des études plus problématisées qui offrent au lecteur certains des éléments de compréhension d’un groupe social et de son insertion dans la société. L’étude de la noblesse franc-comtoise du 19e siècle fait notamment ressortir l’importance du sentiment de devoir, qui permet de décrypter certaines des contradictions découlant de la présence des nobles au village, dont l’« attitude incite à reconsidérer les critères de l’influence locale » 220. Son auteur impose avec vigueur une idée : il faut à la noblesse faire sans cesse la preuve de son utilité sociale, de sa légitimité, afin de « se rendre supportable » 221. Employée à propos des noblesses non dominantes du 19e siècle, cette expression peut être réinterrogée, à l’heure des mouvements successifs qui, dans le monde rural et agricole, des « cultivateurs cultivants » au CNJA, en appellent au renvoi des notables, incarnant un syndicalisme suranné. Elle peut l’être aussi au plan institutionnel, afin d’éclairer la « lutte pour l’existence et pour la survie » 222 évoquée par Christiane Mora.

De même et par analogie, pour rendre plus lisible les choix opérés au fil de l’infinie quête de légitimité et de pérennité que poursuit l’APCA, dans une histoire chahutée, il a été fait appel à la sociologie de la traduction. Les travaux de Michel Callon sont centraux à cet égard : en posant la problématisation comme un moyen de « se rendre indispensable », comme « entre-définition des acteurs » et « définition de points de passage obligé », en considérant les délicats processus d’intéressement, d’enrôlement et de mobilisation 223, il devient possible de dévoiler des aspects inédits des stratégies organisationnelles de l’APPCA pour « agir dans un monde incertain » 224. En impliquant faits et discours, objets non humains et humains dans la « théorie de l’acteur-réseaux » 225, Michel Callon et Bruno Latour offrent une autre vision des organisations, loin de tout fonctionnalisme, qui est d’un précieux recours lorsqu’il s’agit de comprendre comment l’APCA a réussi à s’imposer comme un rouage indispensable de la politique agricole, au prix de contorsions rhétoriques inattendues et avec le consentement de ses mandants comme de ses opposants.

Observer le positionnement des « élites » dans le champ des corps intermédiaires, c’est enfin s’inscrire dans le fil d’une histoire longue, plongeant ses racines dans l’Ancien Régime. Évoquant le rétablissement des chambres de commerce, le 3 nivôse an IX, Pierre Rosanvallon s’interroge : « s’agit-il d’une entorse consentie aux principes juridiques de la Révolution ? Il faut bien se garder de raisonner en ces termes. Sous le même vocable, les chambres ont en effet changé d’objet. Elles ne sont plus tant une pièce du système d’autorégulation des professions qu’un type nouveau de rouage du système administratif. Elles ne correspondent ni au modèle corporatif ancien, ni à un système moderne de représentation des intérêts (ce que les politologues anglo-saxons appellent le néo-corporatisme) : elles traduisent plutôt la mise en place d’un système inédit d’articulation du système administratif et de l’organisation professionnelle » 226. Depuis 1791 avec la loi d’Allarde, qui supprime les corporations de métiers, et la loi Le Chapelier « qui proscrit les réunions particulières, l’élection de syndics, le dépôt de pétitions en nom collectif », le 19e siècle français fait exception par l’absence de corps intermédiaires. Leur réapparition, dans le cas des chambres d’agriculture, se fait dans le contexte de la Troisième République, à un rythme désaccordé, et avec des buts et des formes très divers. « La Première Guerre mondiale accentue la demande de mobilisation de la société civile par l’État, et se traduit par des créations institutionnelles » 227 : aux offices agricoles succèdent les chambres d’agriculture, en même temps que naissent les régions économiques, par exemple. De l’entre-deux-guerres à la démocratie économique et sociale de l’après-guerre, entre Conseil économique et social et Plan de modernisation et d’équipement, de Vichy à la « participation »gaulliste, le développement des institutions intermédiaires – et en cela l’APCA et les chambres d’agriculture ne font pas exception – « apparaît sans cesse pris dans une tension entre demande d’expertise de l’État pour connaître et gouverner la société et auto-organisation du social, dans ses différentes dimensions » 228. Une tension qui mobilise les notions de compétence, de légitimité et de représentativité. Dans cette optique, Claire Lemercier montre comment il est possible d’aborder la question par le biais des acteurs et des réseaux, et notamment de l’influence des liens privés sur les institutions intermédiaires parisiennes que sont la chambre et le tribunal de commerce de Paris, le conseil général de la Banque de France et son conseil d’escompte, le conseil municipal de Paris et le conseil général de la Seine 229. Une histoire sociale du corps intermédiaire qu’est l’APCA s’impose donc.

Notes
185.

Voir Jean MAITRON et Claude PENNETIER [dir.], Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, Paris, Les Éditions ouvrières, 1981-1991 ; Mélanges d’histoire sociale offerts à Jean Maitron, Paris, Éditions ouvrières, 1976, 283 p. ; Geneviève POUJOL et Madeleine ROMER [dir.], Dictionnaire biographique des militants. 19 e -20 e  siècles : de l’éducation populaire à l’action culturelle, Paris/Montréal, l’Harmattan, 1996, 411 p. ; Michèle PERROT [dir.], Les engagements du 20 e  siècle.– Vingtième siècle, n° 60, 1998, pp. 3-117 ; Marie-Danielle DEMÉLAS et Alain BOSCUS [dir.], Militantisme et histoire, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2000, 326 p.

186.

Denis PELLETIER, Économie et humanisme : de l’utopie communautaire au combat pour le tiers-monde : 1941-1966, Paris, Éditions du Cerf, 1996, 529 p. (texte remanié d’une thèse de doctorat d’histoire soutenue à Lyon en 1992) ; Bruno DURIEZ, Étienne FOUILLOUX et Denis PELLETIER [dir.], Les catholiques dans la République, 1905-2005, Paris, Éditions de l’Atelier, 2005, 365 p. ; Françoise RICHOU, La Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) : genèse d’une jeunesse militante, Paris/Montréal, l’Harmattan, 1997, 239 p. ; Gérard CHOLVY, Bernard COMTE et Vincent FEROLDI [dir.], Jeunesses chrétiennes au 20 e  siècle. Actes des journées d’étude de Lyon, 1 er -2 mars 1990, Paris, Les Éditions ouvrières, 1991, 174 p ; mentionnons la stimulante intervention de Denis Pelletier au séminaire mensuel du LER en mars 2002, portant sur « Religion et monde rural : les enjeux politiques, économiques et sociaux d'un militantisme ».

187.

Danielle BARRÈS, Françoise BOURQUELOT, François COLSON et Henri NALLET, La JAC et la modernisation de l’agriculture, Paris, INRA-EHESS, 1980, 26 p. ; Jean CONQ, Charles-Henri GUILLOTEAU, François PRIEUR et Bernard VILBOUX, JAC/MRJC. Origines et mutations. Un mouvement de jeunesse au cœur de la société française, Lyon, Chronique sociale, 1996, 418 p.

188.

Pour ne citer que quelques titres : Pierre BOURDIEU et Jean-Claude PASSERON, Les héritiers : les étudiants et la culture, Paris, Éditions de Minuit, 1964, 183 p. ; Pierre BOURDIEU, La distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Éditions de Minuit, 1979, 670 p. ; Pierre BOURDIEU, Le sens pratique, Paris, Éditions de Minuit, 1980, 475 p. ; Pierre BOURDIEU, Langage et pouvoir symbolique, Paris, Seuil, 2001, 423 p. ; quelques articles parmi d’innombrables très suggestifs : Pierre BOURDIEU et Luc BOLTANSKI, « Le titre et le poste : rapports entre le système de production et le système de reproduction », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 2, mars 1975, pp. 95-108 ; Pierre BOURDIEU, « Les trois états du capital culturel », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 30, novembre 1979, pp. 3-7 ; Pierre BOURDIEU, « Le capital social », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 31, janvier 1980, pp. 2-4 ; Pierre BOURDIEU, « Les rites d’institution », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 43, juin 1982, pp. 58-64.

189.

Luc BOLTANSKI, Les cadres, la formation d’un groupe social, Paris, Les Éditions de Minuit, 1982, 523 p.

190.

Ibidem, p. 52.

191.

Luc BOLTANSKI, « Taxinomies sociales et luttes de classes. La mobilisation de "la classe moyenne" et l’invention des "cadres" », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 29, septembre 1979, pp. 75-107 ; Jean-Luc MAYAUD, « Spécialisation pastorale et hiérarchies villageoises en pays de démocratie rurale », dans Annie ANTOINE, Campagnes de l’Ouest : stratigraphie et relations sociales dans l’histoire, Colloque de Rennes, 24-26 mars 1999, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2000, pp. 421-440.

192.

Pierre BARRAL, « Note historique sur l’emploi du terme "paysan" », dans Études rurales, n° 21, avril-juin 1966, pp. 73-81 ; Raymond HUARD, « "Rural". La promotion d’une épithète et sa signification politique et sociale, des années 1860 aux lendemains de la Commune », dans Le monde des campagnes.–Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 45, octobre-décembre 1998, pp. 789-806.

193.

Lucien BOURGEOIS, Sylvain MARESCA, Jean ALBERT et B. ZARCA, Agriculteurs et petits entrepreneurs, Versailles, Société française d’économie rurale, 1985, 2 vol., 64 et 72 p. ; Pierre MULLER, Les entrepreneurs ruraux : agriculteurs, artisans, commerçants, élus locaux, Paris, l’Harmattan, 1989, 189 p.

194.

Pierre BOURDIEU, « Une classe objet », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 17-18, novembre 1977, pp. 2-6.

195.

Annick PERCHERON, « Le domestique et le politique. Types de familles, modèles d’éducation et transmission des systèmes de normes et d’attitudes entre parents et enfants », dans Revue française de science politique, volume 35, octobre 1985, pp. 840-892 ; Patrick CHAMPAGNE, « La reproduction de l’identité », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 65, novembre 1986, pp. 41-65.

196.

Jean-Luc MAYAUD, « Les pouvoirs locaux : fruitière et conseil municipal en Franche-Comté... », article cité.

197.

Jean-Luc MAYAUD, « Pratiques communautaires, associations agricoles et syndicalisme... », article cité ; Jean-Luc MAYAUD, « De l’emprise urbaine sur les associations agricoles à leur autonomisation relative dans la France du 19e siècle », dans Pierre GUILLAUME [dir.], Les solidarités : du terroir à l’État, Pessac, Éditions de la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, 2003, 600 p.

198.

Jean-Luc MAYAUD, La petite exploitation rurale triomphante, France 19 e siècle, Paris, Éditions Belin, 1999, 278 p.

199.

Jean-Luc MAYAUD, 150 ans d’excellence agricole en France. Histoire du Concours général agricole, Paris, Belfond, 1991, 195 p.

200.

Jean-Luc MAYAUD, « Les comices agricoles et la pédagogie de l’exemple dans la France du 19e siècle », dans Michel BOULET [dir.], Les enjeux de la formation des acteurs de l’agriculture, 1760-1945. Actes du colloque de Rennes, 24-26 mars 1999, Collection histoire, Rennes, Presses universitaire de Rennes, 1999, pp. 421-439.

201.

Jean-Luc MAYAUD, « Entre agronomes distingués et petits paysans, un gentleman-farmer haut-saônois : Alphonse Faivre du Bouvot (1802-1866) », dans Étude d’un pays comtois : la Vôge et la dépression péri-vosgienne.– Publications du Centre universitaire d’études régionales, Université de Franche-Comté, n° 9, 1992, pp. 147-154.

202.

Jean-Luc MAYAUD, La petite exploitation rurale triomphante... ouvrage cité, pp. 100-106.

203.

Sylvain MARESCA, « L’excellence professionnelle chez les dirigeants agricoles », dans Économie rurale. Revue française d’économie et de sociologie rurales, n° 143, mai-juin 1981, pp. 49-52.

204.

Sylvain MARESCA, Les dirigeants paysans... ouvrage cité, pp. 72-73.

205.

Ibidem, p. 10.

206.

Ibidem, p. 17.

207.

Ibidem, p. 18 ; Sylvain MARESCA, « La représentation de la paysannerie... », article cité, portrait de François Guillaume, pp. 6-19.

208.

Ibidem, p. 30.

209.

Sylvain MARESCA, « La représentation de la paysannerie... », article cité, p. 4.

210.

Sylvain MARESCA, « Grandeur et permanence des grandes familles paysannes, L’essor des organisations agricoles en Meurthe-et-Moselle », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 31, janvier 1980, pp. 35-63 ; voir aussi : François BONVIN, « Une seconde famille. Un collège d’enseignement privé », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 30, novembre 1979, pp. 47-65 ; Dominique MERLLIÉ et Jean-Yves COUSQUER, « Mariage et relations familiales dans l’aristocratie rurale : deux entretiens », dans Actes de la recherche en sciences sociales, n° 31, janvier 1980, pp. 22-35.

211.

Voir notamment : Pierre BOURDIEU, La distinction. Critique sociale du jugement... ouvrage cité.

212.

Sylvain MARESCA, Les dirigeants paysans... ouvrage cité, p. 56.

213.

Ivan BRUNEAU, La Confédération paysanne : s’engager à « juste » distance, thèse de doctorat de science politique, sous la direction de Bernard Pudal, Université Paris X-Nanterre, 2006, 2 volumes, 627 f°.

214.

Claude-Isabelle BRELOT, La noblesse réinventée. Nobles de Franche-Comté de 1814 à 1870, tome I : Restaurations et reconversions, tome II : De la tradition à l’innovation, Paris, Annales littéraires de l’Université de Besançon, 1992, 1242 p.

215.

Claude-Isabelle BRELOT, « Le syndicalisme agricole et la noblesse en France de 1884 à 1914 », dans Cahiers d’histoire, tome 41, n° 2-1996, pp. 199-218 ; voir aussi : Jean-Luc MAYAUD, « Noblesses et paysanneries de 1789 à 1914 : des rapports d’exclusion ? », dans Claude-Isabelle BRELOT [dir.], Noblesses et villes (1780-1914). Actes du colloque de Tours, 17-19 mars 1994, Tours, Université de Tours/Maison des sciences de la ville, 1995, 374 p., pp. 55-69.

216.

Pierre BIRNBAUM, Charles BARUCQ et Alain MARIE, La classe dirigeante française, dissociation, interpénétration, intégration, Paris, Presses universitaires de France, 1978, 189 p. ; Pierre BIRNBAUM, Le Peuple et les gros : histoire d’un mythe, Paris, Bibliothèque Grasset, 1979, 218 p.

217.

Ettore A. ALBERTONI, Doctrine de la classe politique et théorie des élites, Paris, Librairie des Méridiens, 1987, 262 p. ; Giovanni BUSINO, Élites et bureaucratie : une analyse critique des théories contemporaines, Genève, Droz, 1988, 312 p. ; Ezra N. SULEIMAN, Les Hauts fonctionnaires et la politique, Paris, Éditions du Seuil, 1976, 237 p. (traduction française par Martine Meusy de Politics, power, and bureaucraty in France, version condensée)

218.

Claude-Isabelle BRELOT, « Conflits et déclassements : la légitimité de l’histoire des élites en question », dans Élites en conflits.— Cahiers d’histoire, n° 4-2000, pp. 497-507, p. 498.

219.

Guy CHAUSSINAND-NOGARET [dir.], Histoire des élites en France, du 16 e au 20 e siècle : l’honneur, le mérite, l’argent, Paris, Taillandier, 1991, 478 p.

220.

Claude-Isabelle BRELOT, La noblesse réinventée... ouvrage cité, p. 578.

221.

Expression employée encore à propos de la grande propriété noble : Claude-Isabelle BRELOT, « Château, grande propriété domaniale et promotion des vins du Jura (19e-20e siècles) », dans La vigne et les hommes en Bourgogne et alentour, Propriété et propriétaires (14 e -21 e  siècle). Actes des premières rencontres « Aujourd’hui, l’histoire des bourgognes », Beaune, 16 avril 2005.– Cahiers d’histoire de la vigne et du vin, n° 5, 2005, 231 p., p. 137-154.

222.

Christiane MORA, Les chambres d’agriculture : représentation et défense des intérêts agricoles, 1924-1940... ouvrage cité, f° V)

223.

Michel CALLON, « Éléments pour une sociologie de la traduction. La domestication des coquilles Saint-Jacques et des marins-pêcheurs dans la baie de Saint-Brieuc », dans L’Année sociologique, volume XXXVI, 1986, pp. 169-208 ; Michel CALLON, « L’opération de traduction comme relation symbolique », dans Incidence des rapports sociaux sur le développement scientifique et technique. Séminaire de recherche tenu à la Maison des Sciences de l’Homme, 1974-1975, Paris, MSH, 1976, 589 p., pp. 105-141.

224.

Michel CALLON, Pierre LASCOUMES et Yannick BARTHE, Agir dans un monde incertain : essai sur la démocratie technique, Paris, Éditions du Seul, 2001, 357 p.

225.

Madeleine AKRICH, Michel CALLON et Bruno LATOUR [dir.], Sociologie de la traduction : textes fondateurs, Paris, Mines ParisTech, 2006, 303 p. ; Michel CALLON, « Les réseaux sociaux à l’aune de la théorie de l’acteur-réseau », dans Sociologies pratiques, n° 13, 2006/2, p. 37-44. (entretien avec Michel Ferrary).

226.

Pierre ROSANVALLON, « Corporations et corps intermédiaires », dans Le Débat, n° 57, novembre-décembre 1989, pp. 190-194, p. 193.

227.

Alain CHATRIOT et Claire LEMERCIER, « Les Corps intermédiaires », article cité.

228.

Ibidem.

229.

Claire LEMERCIER, « Liens privés et régulation de l’économie : la famille et l’institution (Paris, 19e siècle) », dans Jacques ROUGERIE et Louis HINCKER [dir.], Relations sociales et espace public.– Revue d’histoire du 19 e  siècle, n° 33-2, 2006, pp. 23-53.